Histoire littéraire du XVIIe siècle

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Histoire littéraire

Introduction : Que reste-t-il du grand siècle ?

. Le panthéon littéraire

On se souvient du XVIIe siècle grâce à la mémoire des noms propres qui agissent comme des passeurs de mémoire, nous pouvons citer Molière, Richelieu, Louis XIV, etc. On connait tous ces noms qui subsistent dans les arrêts de bus, les écoles, etc, nous vivons dans des lieux hantés par le XVIIe.

L’histoire littéraire est une discipline centrale de l’enseignement, elle est porteuse de tradition digne d’être transmise. C’est la matière la plus ancienne, la plus traditionnelle, on en fait partout (primaire, collège, lycée, etc).

Avant on apprenait le contexte d’une oeuvre et on en faisait une interprétation morale, on demandait l’avis, l’apprentissage par coeur, la réécriture (réécrire ce texte a la manière de …). Maintenant on interprète le sens, on a démoraliser la littérature, l’enseignement de la morale se fait maintenant en EMC.

1880 : réforme de l’enseignement de Jules Ferry qui refonde les programmes, on enseigne maintenant la littérature française (jusque là c’était la littérature latine). On enseigne majoritairement de la littérature du XVIIe.

. L’institution de la litté classique 

Pourquoi cette littérature est entrée massivement dans l’enseignement ?

En 1870, la France donnait une défaite lors de la guerre contre la Prusse. Après ça, la France est une république, on doit instruire les citoyens, on va donc enseigner les valeurs républicaines avec la littérature classique.

L’école laïque de Jules Ferry est un combat contre les écoles privées, la religion. On accuse l’école républicaine d’être immorale, c’est donc pour ça qu’on va voir les textes d’un point de vue moral, pour concurrencer la morale de l’église.

Le but est également d’enseigner la grandeur culturelle de la France, car en 1870 l’Allemagne domine aussi culturellement. Pour contrer la suprématie culturelle allemande, on va puiser dans la littérature du XVIIe, le classicisme français contre le romantisme allemand.

Au XVIIe, on normalise la langue. En 1635, Richelieu crée l’académie française et crée un langage pur avec des règles sous l’impulsion du pouvoir politique. Colbert, ministre de Louis XIV, crée l’académie des beaux arts pour développer l’art français.

—> politique culturelle très forte pour faire rayonner la culture française

C’est le courant moraliste de la littérature qui va servir à l’enseignement de la morale. On construit un canon (= ensemble de modele à suivre) d’auteurs, ceux qui suivent la bonne morale avec la belle langue, etc.

55% des auteurs de ce canon sont du XVIIe, 9 auteurs : Pascal, Fenelon, La Bruyère, La Fontaine, Bossuet, Boileau, Molière, Racine, Corneille (représentation même de l’église)

Ne font pas partie du canon les femmes, les auteurs libertins (>immorales), les genre mal définit (chaque auteur de canon est attribué à un genre), les auteurs qui parlent pas français mais une langue régionale et les athées

moment iconoclaste on change le canon

. Déconstruire les étiquettes

1970 : tendance iconoclaste contre la tradition

Comprendre les étiquettes des auteurs, comment elles ont été construites, et savoir prendre du recul pour les déconstruire : c’est des étiquettes qui ont été construites après eux.

Retrouver une certaine complexité, ne pas mettre dans des cases, réinclure les auteurs qui ont été mis de coté par le canon.

Séance 2 : Contexte culturel, l’héritage de la renaissance

Le XVIIe siècle connait une vulgarisation des savoirs, c’est le moment où l’on crée l’encyclopédie. La culture est centralisée sur Paris.

. La fin des guerres civiles

Le XVIe siècle est marqué par le schisme religieux et la réforme protestante qui se fait sous l’influence de Luther en Allemagne, Calvin en suisse. Ils veulent s’émanciper de l’église romaine qui devient l’église catholique.

Il se produit une conversion de masse des populations : beaucoup se convertissent, notamment les populations urbaines, mais aussi des régions entières, notamment le Languedoc et la région parisienne. Cela entraine des guerres civiles durable pendant toute la seconde moitié du XVIe siècle, provoquant une instabilité politique très forte : assassinats de Henri III (1589) et Henri IV (1610).

Ces guerres sont une période traumatique pour la population, elles opposent les protestants, les catholiques mais aussi la royauté qui va un coup être neutre et un coup prendre parti.

Lors du massacre de la saint Barthélémy (1572), des milliers de protestants sont tués à Paris en seulement quelques jours.

L’état va mettre en place des édits de pacification et de nombreux traités de paix, mais ils ne seront pas respectés. En 1598, l’édit de Nantes va autoriser la liberté de conscience, c’est théoriquement la fin des guerres de religions et on autorise une foi différente au sein de la population. Pour cela on propose que l’expression de la religion soit privée et qu’en public on n’exprime pas sa religion, on réprime le zèle religieux, c’est les origines de la France laïque telle qu’on la connait. On veut faire développer le for intérieur (for même racine que forum espace public).

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