Commentaire de document discours d’Hailé Sélassié à la société des Nations, le 30 juin 1936
Commentaire de texte : Commentaire de document discours d’Hailé Sélassié à la société des Nations, le 30 juin 1936. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stryckeur • 3 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 3 168 Mots (13 Pages) • 164 Vues
Commentaire de document : discours d’Hailé Sélassié à la société des Nations, le 30 juin 1936
Au cours des premières décennies du XXe siècle, l'Éthiopie et l'Italie connaissent d'importants bouleversements politiques et économiques, créant les conditions d'une montée des tensions entre les deux États, voisins depuis les conquêtes italiennes en Afrique de l'Est. Le texte étudié est le discours d’Hailé Sélassié, Négus ou empereur de l’Abyssinie ou de l’Ethiopie actuelle, qu’il fait devant la Société des Nations le 30 juin 1936 à Genève en Suisse. L’orateur se prénommant à sa naissance le 23 juillet 1892 est couronné le 2 novembre 1930, succédant à Zewditout, où il devient empereur mais en tant que régent c’est lui qui exerçait déjà le pouvoir sous l’impératrice et portait déjà le titre de négus. Durant son règne il a pour but de continuer la politique de modernisation lancé par Ménélik II et il obtient l’admission de l’Ethiopie dans la SDN en 1923 et il réalise une tournée politique européenne en 1924. Son discours a été rédiger par ethnologue français Marcel Griaule, qui avait déjà préparé quelques mois plus tôt une réponse à un mémoire de l'Italie mussolinienne qui affirmait sa mission civilisatrice face à l'Éthiopie « barbare » qu'elle souhaitait annexer. Il s’exclama devant la SDN pour dénoncer la guerre entreprise le 3 octobre 1935 par l’Italie fasciste de Mussolini envers le pays du négus et qui l’emporta le 9 mai 1936 et aussi l’inaction des membres de la SDN face à ceux conflit. En effet, Mussolini voulant rendre la fierté passé de son pays, agrandir les colonies italiennes de la région et venger la défaite de 1896 à la bataille d’Adoua aux forces de l’empereur Ménélik II il entreprit la colonisation de l’Ethiopie en prétextant un acte d’auto-défense durant l’incident de Welwel le 5 décembre 1934. C’est un incident territorial entre la Somalie Italienne et l’Abyssinie où une fusillade éclate et fait plusieurs morts dans les deux camps. L'Italie rejette immédiatement la responsabilité sur l'Éthiopie, refuse initialement de soumettre le différend à un arbitrage et exige même des excuses. D'un point de vue strictement légal, elle est en tort puisque Welwel se trouve en un territoire éthiopien. L'affaire est portée par Haile Sélassié devant la Société des Nations qui lors de cette crise diplomatique va montrer les limites de son action. Suites aux échecs des négociations la guerre éclate sachant que durant l’année les deux parties se sont préparés à la guerre notamment l’Italie aider par l’Allemagne qui essaya des armes comme des blindées et des avions plus perfectionnées. Suite, à cette guerre Hailé Sélassié parti en exil au Royaume-Unis et un mois plus tard il prononça son discours. Comment ce discours montre les limites de la SDN face à l’agression italienne en Abyssinie ? Dans un premier, nous montrerons que dans ce discours l’Ethiopie est présenté comme une victime de ce conflit. Puis, dans un second temps nous verrons les accusations contre l’Italie. Enfin, dans un troisième temps, nous montrerons l’inaction de la Société des Nations démontrer par l’empereur Ethiopiens.
Tout d’abord, Hailé Sélassié se montre et montre son peuple en tant que martyr. En effet, lorsqu’il arrive pour prononcer son discours le président de l’assemblée le présente comme « Sa Majesté impériale, l'empereur d'Ethiopie » cela crée de nombreux sifflet par des journalistes italiens orchestré par Galeazzo Ciano, le gendre de Mussolini. Ce qui fait que le discours du négus opté initialement en français change en sa langue maternelle l’amharique comme on peut le voir dès les trois premières lignes : « Je prie l’Assemblé de m’excuser si je ne m’exprime pas en français comme je l’aurais voulu ; mais je dirai mieux ma pensée, avec toute la force de mon esprit et de mon cœur en parlant en amharique. » montrant que même après la guerre sa volonté de libérer l’Ethiopie face aux Italiens. De plus, dans ce discours à plusieurs reprises il se montre comme un porte-parole de son peuple victime de cette guerre comme à la ligne 7-8« Il n’y a pas de précédent pour un chef d’État de parler lui-même devant cette assemblée. Mais il est aussi sans exemple pour un peuple d’être victime d’une telle injustice » car aucune puissance dans le monde n’a essayé d’arrêter cette guerre et même certain l’on encouragée comme l’Allemagne. Aussi, à la fin discours toujours en martyr « Représentants du monde, je suis venu à Genève pour m’acquitter au milieu de vous du plus pénible des devoirs d'un chef d’État. Quelle réponse dois-je ramener à mon peuple ? » ligne 44-45 avec ces mots il s’agenouille presque devant le monde entier pour qu’on aide son peuple et que s’ils ne font rien cette faute leur pèsera sur les épaules. De plus, On peut le voir aussi ligne 13-16 « C’est pour défendre un peuple qui lutte pour son indépendance millénaire que le chef de l’Empire d’Éthiopie est venu à Genève pour remplir ce devoir suprême, après avoir lui-même combattu à la tête de ses armés » où il fait référence que l’Ethiopie est un pays très ancien et qu’elle s’est battu contre de nombreuses puissances pour garder sa souveraineté comme contre l’empire Ottomans ou l’Italie et montrant ainsi que l’Abyssinie est une puissance qui vaut autant qu’une autre nation européenne. Mais aussi on peut en faire la critique car l’empereur ne sait jamais battu dans la guerre et n’est pas mort au combat comme le voulait la coutume ce qui lui revaut le reproche des habitants Ethiopian. Aussi, il se montre comme une personne ayant voulu à tout prix de ressembler aux pays occidentaux comme le montre la ligne 18-19 « n’ai jamais cessé de faire tout mon possible pour amener mon pays à la civilisation, et en particulier, d’établir des relations de bon voisinage avec les puissances limitrophes ». Effectivement, durant sa régence et son règne il avait une politique de modernisation et de vouloir bien s’entendre avec les autres nations comme le montre l’intégration en 1923 de la SDN et son voyage en Europe en 1924 pour essayer de négocier avec le Royaume-Unis, la France et l’Italie pour que l’empire d’Abyssinie est de nouveaux des côtes qui ont été colonisée, l’Erythrée et la Somalie aux Italiens, le Djibouti par les Français et ce qui est aujourd’hui le Somaliland par le Royaume-Unis. Aucun n’a voulu sauf l’Italie qui en échange voulait des concessions territoriales mais il répondit que la souveraineté éthiopienne ne se négocie pas. On peut noter qu’en 1928 l’Italie et l’Ethiopie ont conclu un pacte de non-agression pour vingt ans alors qui ne sera respecté que pour 6 ans. Enfin, il veut montrer que plusieurs populations dans le monde sont avec lui et condamne cette invasion, ce que souligne la ligne 21-23 « Décembre 1935, le Conseil a clairement indiqué que ses sentiments étaient en harmonie avec celles de centaines de millions de personnes qui, dans toutes les régions du monde, avaient protesté contre la proposition visant à démembrer l'Éthiopie » le plan de Laval-Hoare effectuer par Pierre Laval et Sir Samuel Hoare, secrétaire d’Etats aux affaires étrangère du Royaume-Unis en décembre 35 durant la guerre avait pour but de contenter les deux parties mais qui ressemble plus un protectorat Italien et un peu Français et Anglais sur l’Ethiopie sachant que les deux camps ont refuser car l’Italie de Mussolini voulait gagner de façon militaire et l’Ethiopie pur éviter de perdre sa souveraineté. Mais dans cette citation il dit que des millions de personnes soutiennent la condamnation de l’Ethiopie alors la France et l’Angleterre était neutre et que pour les autres pays c’était juste une conquête coloniale de plus. Seul le parti communistes et quelques partis socialistes était contre et même l’Eglise, sachant que l’Ethiopie est une nation chrétienne semble pour être cette colonisation.
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