Fiche lecture : Sur les routes de l'influence : forces et faiblesses du soft power chinois, Nashidil Rouiaï

    Elmourabet Rym

                           Fiche lecture

Titre de l’article : Sur les routes de l'influence : forces et faiblesses du soft power chinois

Auteur :  Nashidil Rouiaï

Date de parution : 14/09/2018

Présentation de l’auteur :

Nashidil Rouiai est une Docteure en géographie culturelle et en géopolitique, et Enseignante-chercheuse (Maitre de conférences) à l’ISVV mais aussi rédactrice pour CARTO. Elle est diplômée du CNRS, Université Paris IV La Sorbonne et de l’Université de Bordeaux. Nashidil Rouiai travaille sur la question des représentations du territoire et des paysages. Ses travaux portent d’une part sur l'impact du cinéma et des représentations cinématographiques sur l'influence politique  et culturelle des nations (avec une spécialisation sur plusieurs thématiques, différents terrains et différentes échelles : Hollywood / Chine / soft power chinois / Hong Kong). Ils s’étendent d’autre part à d'autres types de représentations et d'autres terrains, notamment les paysages viticoles, les représentations touristiques, les dynamiques oenotouristiques.

Présentation de l’article :

L’article de Nashidil Rouiai porte sur la question de la puissance et du soft power en Chine. Il nous montre que la Chine est reconnue comme une grande puissance mondiale. Cependant, les autorités chinoises doivent encore prouver leur importance et séduire la scène internationale, Rouiai montre dans son écrit que leurs tentatives sont contre-productives dès qu'elles sont perçues par l'opinion mondiale comme de la propagande. À partir de plusieurs exemples, l'article montre que le défi du soft power ne peut pas être dissocié des éléments traditionnels de la puissance.

Idées principales de l’article et de l’auteur :

Pour commencer son article Nashidil Rouiai commence par définir la problématique suivante : « Comment cette volonté d'affirmation sur la scène internationale comme un partenaire compétitif mais pas agressif coïncide-t-elle avec de nouvelles ambitions du côté chinois ? » Elle introduit son ouvrage en présentant un plan, dans lequel elle exposera « comment, afin de montrer un visage acceptable, voire accueillant et même séduisant, la politique chinoise ne se sert plus exclusivement des éléments traditionnels du pouvoir étatique et mise sur les outils du soft power. »

    -   Dans sa première grande partie l’autrice abordera le sujet « Des ambitions multiscalaires »                                            dans lequel elle commencera par définir le soft power. Celui-ci se repose sur la diplomatie et l’échange. Il permet « la capacité d'influencer les autres nations, d'obtenir, par la cooptation, des résultats stratégiques en sa faveur, de définir l'agenda politique à l'international. » La Chine adoptera la politique du soft power en 2007 afin d’améliorer son image à l’international, « accroître son influence et construire des relations pacifiques avec sa périphérie » à l’échelle régional ainsi que promouvoir la légitimité du parti et limité que des idéaux occidentaux soit véhiculé à l’échelle national.

-      Dans sa sous-partie Nashidil Rouiai nous explique le principe des « Instituts Confucius », créaient en 2004, qui ont pour but la diffusion de la langue, la culture, l’histoire et la philosophie chinoise dans le monde entier pour permettre d’éclairer la scène internationale sur l’émergence de la Chine ainsi que les politiques et les idées véhiculées par l’Empire. Depuis le milieu des années 2000 on constate un fort développement de ces instituts dans 154 pays pour un total de 516 Instituts Confucius et 1076 Classes Confucius principalement en Amérique et en Europe. 46 000 enseignants chinois et étrangers, enseignent le mandarin à 2,1 millions d'apprenants. Ces instituts sont une stratégie dans le soft power chinois, d’autant plus qu’ils sont reliés au projet de la nouvelle route de la soie, avec des instituts présents le long de cette route.

-        « Les opérations de maintien de la paix »,                                                                                                                                            

 La chine met en place des stratégies afin de maintenir la paix, accès sur le rayonnement international à travers ca participation dans des opérations de maintien de paix, principalement en Afrique, ou l’armée chinoise joindra 12 opérations. La Chine est le fournisseur de troupes le plus important des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et le sixième contributeur financier aux Opérations de maintien de la paix. Cette manœuvre permet au pays de se donner bonne image et d’assouvir ses intérêts géopolitique / géoéconomique.

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