RAPPORT DE LECTURE HARD ET SOFT POWER CHINOIS
Fiche de lecture : RAPPORT DE LECTURE HARD ET SOFT POWER CHINOIS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cecile mbya • 27 Mai 2018 • Fiche de lecture • 2 095 Mots (9 Pages) • 1 299 Vues
Barthélémy Courmont, Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois, Paris, Choiseul, 2009, pp. 43-56.
RAPPORT DE LECTURE (1)
7 mars 2018
Le contexte que traite l’article : Cet article tente d’analyser les différentes approches du concept du soft power et sa mise en place progressive en Chine, tout en relevant ses ambiguïtés. Ce concept est utilisé, depuis une dizaine d’année par Pékin, comme moyen de séduction planétaire afin d’être une figure emblématique au sein du nouveau paysage politique interne et international. Le contexte international, met à disposition des outils susceptibles d’orienter les dirigeants Chinois à opter sur les meilleures stratégies, tout en favorisant leur émergence et une reconnaissance diplomatique sur la scène internationale. Avec l’appui inespéré et involontaire de Washington, le soft power chinois est parvenu à se développer et peu à peu à s’émanciper de la relation de dépendance qu'elle entretenait avec Les Etats Unis.
La question spécifique : repose sur les questions qui se posent lors de l’utilisation du concept de soft power chez les dirigeants chinois et par quels moyens ils ont utilisé ce soft power pour la reconstruction de la Chine, tout en s’interrogeant sur le succès stratégique du bilan du soft power, qui a valu au pays sa montée en puissance, ses capacités nouvelles d’influence et ses répercutions sur la scène internationale et auprès des gouvernements étrangers. Pour l’auteur il est aussi primordial, en termes de stratégie d’émergence sur la scène internationale, de ne pas négliger la question de l’après soft power.
L’hypothèse : La stratégie diplomatique de la Chine a été de privilégier, coût que coût, l’utilisation de son soft power au détriment du hard power Américain et ses limites. Cette patience et cette attitude diplomatique lui permit de renforcer son image et de se concentrer sur l’acquisition des caractéristiques d’une puissance complète et émancipée. Les Chinois ont su utiliser un soft power, plus fidèle à l'image propre de l'Empire du Milieu, plutôt qu'avoir recours à un hard power, même utilisé en dernier recours et de façon modérée. L’objectif des dirigeants chinois est d’améliorer leur image et renforcer par la même occasion leurs insertions économiques au sein de la mondialisation. Le soft power chinois est utilisé comme moyen de reconnaissance de son statut en temps que grande puissance. C’est ainsi que la stratégie chinoise, grâce à l’attractivité de sa culture enrichissante et d'une idéologie dynamique, reflète un modèle de référence en particulier dans les pays en voie de développement. Cette mise en valeur du patrimoine et de la culture unique chinoise, facilite son exportation sur le reste du monde.
Définition du concept
Le Consensus de Pékin : représente une diplomatie chinoise sur mesure. Son modèle de développement est caractérisé par une attitude plus souple, vis à vis de certains dossiers, comme c’est le cas avec les pays du Sud en voie de développement. La Chine opte pour une stratégie à contre courant des positions de Washington, en ce qui concerne les besoins et les méthodes pour soutenir le développement dans ces pays. L'approche diplomatique chinoise de «sociétés harmonieuses» est au cœur de sa stratégie d’émergence, raison pour laquelle elle opte pour la non-ingérence, le respect mutuel et l’indépendance pour les affaires internes de tout pays, ainsi que la mise en place d'un modèle de développement à la chinoise, qui consiste en un renforcement structurel, par exemple, de l’économie, des sciences, des technologies, de la défense nationale, de la protection culturelle, de la protection environnementale.
Le « soft power »: représente l’idée d’un modèle chinois qui a la capacité d’influencer et d'exporter sa culture à travers le monde et amener, les pays, indirectement et de manière volontaire à reconsidérer leur comportement et leur conduite a l'image du nouveau visage de Pékin. Cette nouvelle forme de politique internationale est axée sur la séduction plutôt que sur l’usage de la force et de la coercition. « Le Soft Power est donc ici bel et bien identifié à un moyen comme un autre qui doit permettre a la Chine de renforcer sa position sur la scène internationale […], le soft power doit imposer en douceur un modèle de développement, qui ne soit pas d’inspiration occidentale et apporte de nouvelles réponses aux enjeux globaux tels que la pauvreté, les problèmes environnementaux et la gestion des conflits locaux [1]». Le pouvoir d’attraction de la Chine, dévoile sa capacité d’offrir au monde des produits manufacturés avec une main d’œuvre bon marché et des projets d’infrastructure vite faits et de bonne qualité. Ainsi les Chinois ont su se rendre indispensables, en adaptant leurs capacités, à ce que les autres pays recherchent.. La stratégis du soft power a permis à la Chine de se rendre plus attrayante et de renforcer son pouvoir d’influence dans la lutte idéologique et culturelle a travers le monde.
Le « Hard power »: représente la capacité de pression dont peut user une puissance hégémonique pour faire changer le comportement d’un autre État. L’aspect de puissance économique et militaire, définissant le hard power, n'est pas toujours légitime, voir même crédible ou attrayant pour les autres protagonistes politiques. Cela n'incite pas un désir d’imitation, car à proprement parler, personne n’aime faire la guerre.
Les arguments
Il est vrai que tous les analyste du soft power chinois sont unanimes sur le fait que l’idéologie et la culture sont étroitement liées au succès du soft power, raison pour laquelle il devrait primer sur le hard power coûteux et moins efficace. Ainsi le manque de succès du hard power américain et son recul sur le plan politique a propulsé les intérêts diplomatiques de la Chine qui a opté sur une stratégie inverse. L’explosion du soft power chinois résulte de sa capacité de séduction et est, en grande partie, le résultat d’un moment de l’histoire qui a souri au contexte de la société harmonieuse que représente la culture chinoise. Cela favorise de la sorte la montée en puissance de la Chine avec pour règle la non utilisation de la force et de la coercition. L’ordre du jour pour les dirigeants chinois est de mobiliser l’ensemble de sa population sur l'intérêt politico-économico-culturel. L’orientation du soft power, développée par Pékin mise avant tout sur l’amélioration des infrastructures, qui oriente ses réformes et renforce le sentiment de cohésion nationale. Ce nouveau mode d’exercice du pouvoir chinois valorise à outrance sa culture et son idéologie aussi bien en interne qu’en externe. « Plutôt une stratégie de développement qui voit dans le patrimoine et sa mise en valeur, même discutable, une arme redoutable[2]».
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