Soft power

Le soft power (douce puissance) est une notion apparue dans les années 1990, popularisée

par Joseph Nye, qui désigne la capacité des États à exercer une influence sur les autres en

utilisant des moyens non contraignant. Contrairement au hard power, qui repose sur

l’utilisation de la force ou la menace de la force, le soft power se fonde sur l’attraction et

la persuasion. Nous verrons que le soft power se manifeste à travers la culture sous toute

ses formes, la langue et les technologies qui peuvent être un levier d’influence à travers le

monde. Nous allons donc étudier les différents aspects du soft power en quatre temps et

montrer comment les États l’utilisent pour influencer le monde. Nous verrons enfin les

limites du soft power et à quelle moment est-il remis en cause.

I. La langue : un outil clé du soft power

La langue est un élément essentiel du soft power. Elle permet aux États de communiquer

et de diffuser leur culture, leurs valeurs et leur vision du monde. Les États-Unis ont ainsi

utilisé l’anglais pour étendre leur influence économique et culturelle à travers le monde.

Le Royaume-Uni a également utilisé l’anglais pour exercer son soft power, en particulier

dans les anciennes colonies britanniques. D’autres États, tels que la France, ont mis en

avant leur propre langue pour promouvoir leur culture et leur influence. La Chine, quant à

elle, a lancé une stratégie dite de « soft power linguistique » visant à promouvoir la

diffusion du mandarin à travers le monde.Les programmes d'échange culturel, les festivals,

les expositions et les événements internationaux peuvent également renforcer le soft power

d'un pays. Par exemple, le Japon a créé un programme appelé "JET" qui envoie des

enseignants de langue japonaise dans le monde entier pour enseigner la langue et la culture

japonaises.

II. La culture : un vecteur majeur du soft power

La culture est un autre élément clé du soft power. Elle comprend les arts, la musique, la

littérature, le cinéma, les médias et les sports. Les États peuvent utiliser leur culture pour

diffuser leur image et leur influence à travers le monde. Les États-Unis sont sans doute

l’exemple le plus emblématique de soft power culturel, grâce à Hollywood et à l’industrie

musicale. Les États-Unis ont réussi à exporter leur culture populaire dans le monde entier,

ce qui a contribué à renforcer leur influence culturelle et politique. D’autres États, tels que

le Japon et la Corée du Sud, ont utilisé la pop culture pour promouvoir leur influence. La

France, quant à elle, a mis en avant son patrimoine culturel et artistique pour renforcer son

image dans le monde.

III. Les technologies : un nouvel outil de soft power

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