La métropolisation se manifeste-t-elle simultanément par un phénomène de concentration et d’accroissement des inégalités ?

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Première partie : question problématisée :

La population mondiale atteint des sommets et elle est toujours plus nombreuse en ville. Ce phénomène de croissance urbaine crée des villes immenses. Tokyo compte plus de 40 millions d’habitants. Cette croissance conduit à un processus de métropolisation. La métropolisation se manifeste par la concentration des populations et des activités dans les métropoles, ce qui favorise leur dynamisme et leur rayonnement ainsi que leur pouvoir. Pourtant, cette évolution est inégale et les villes dans le monde l’effectuent à des rythmes différents et l’influence des métropoles varie. Nous pouvons alors nous demander si la métropolisation se manifeste simultanément par un phénomène de concentration et d’accroissement des inégalités. Dans un premier temps, nous verrons que pourquoi et comment la métropolisation conduit à une concentration des populations et des activités dans des grandes villes. Puis, dans un second temps, nous verrons de quelle manière les inégalités se présentent qu’elles soient territoriales ou sociales.

        Nous avons que la métropolisation se traduit par la concentration des populations dans les villes. La population urbaine augmente de façon importante dans le monde, et, depuis 2007, elle est supérieure à la population rurale. C’est ce qu’on appelle la transition urbaine, la population des villes devient plus importante que celle des campagnes. Dès 2017, plus de 54% de la population mondiale réside en ville. Cet accroissement de la population urbaine a plusieurs origines. La démographie interne aux villes participe à cette augmentation ainsi que les individus viennent s’installer en ville pour le travail tout comme les ruraux qui fuit la campagne pour une vie meilleure. Une population de passage y faisant une étape ou du tourisme gonfle aussi les chiffres. C’est pour cela que les villes s’étendent à la périphérie transformant les espaces ruraux en espaces urbains. Pour se développer, attirer les gens, il faut construire des logements, créer des infrastructures, du travail. Tous les moyens sont bons. L’extension des villes passe par l’étalement urbain ; la ville gagne et s’étend sur les espaces ruraux qui finiront par devenir aussi la ville.  

Quand la place manque et afin de minimiser l’espace au sol, les villes construisent en hauteur. Des immeubles se dressent ce qui va permettre de loger beaucoup plus de personnes dans un espace restreint. Les espaces maritimes seront aussi aménagés pour y recevoir la population qui s’y installe ou des activités comme ce fut le cas pour Venise, Monaco ou Dubaï. Les sous-sols sont aussi exploités pour gagner de l’espace, créer des commerces, des lignes de métros… comme à Montréal où des souterrains concentrent de nombreuses activités.

Compte tenu de l’accroissement incessant de la population urbaine, des villes ont été bâti de toute pièce dans le but de répondre aux demandes de logement trop élevées. C’est notamment le cas de la ville de Brasilia, spécifiquement conçue pour accueillir une population concentrée sur le littoral. Aujourd’hui elle compte près de 3 millions d’habitants. La métropolisation regroupe la population et ne se limite pas au nombre d’habitant d’une ville,  mais aussi aux activités qu’elle propose. Les personnes ne viennent pas en ville sans raison mais pour y chercher, y trouver plus de confort, du travail, des infrastructures. Certaines métropoles et les mégalopoles en ont fait une force et se développent sans cesse. Elles travaillent sur leur attractivité. Elles concentrent des activités stratégiques telles que les nouvelles technologies et les industries de pointe avec la création de technopoles. Le secteur tertiaire, l’administration, la finance, l’industrie, les transports, la culture renforcent le rayonnement de ces villes au pouvoir régional, national ou international. Ces grandes villes créent de la richesse. Elles génèrent plus de 70% du PIB (Produit Intérieur Brut) mondial mesure la richesse des pays. Celle des villes se mesure avec le PUB (Produit Urbain Brut). Pour donner un exemple, le PUB de la ville de Tokyo représente 1600 milliards de dollars en 2020 largement supérieur au PIB de l’Espagne. La puissance économique de ces villes ne fait plus de doute.

Mais la métropolisation a un prix et ces villes ont de nombreux défis à relever. Elles ont besoin de plus en plus d’espaces pour grandir. Elles consomment beaucoup d’énergie, construisent sur la mer, dans les terres, sous le terre. La population a besoin de s’alimenter de façons diversifiées. Il faut y répondre avec une production agricole massive. Mais tout cela va avoir un impact sur l’environnement (déforestation, fragilisation de la nature, des sols…). Les espaces urbains été d’abord dépendant de la ville centre pour les activités proposés et pour le travail dû aux entreprises installées dans les grandes villes. Ce qui a augmenté les déplacements entre le domicile et le travail, c’est la migration pendulaire. Avec l’augmentation de ces déplacements, la pollution ne cesse de croitre. Pour gérer le flux incessant des personnes qui transitent en ville il faut développer un réseau de transport important (train, métro, aéroport, autoroute…). Malgré ça la pollution liée aux transports et aux véhicules créée beaucoup de nuisances (pollution de l’air, embouteillages, bruit, accidents…).L’ensemble du processus de métropolisation engendre des inégalités entre territoires, villes, pays  qui ne se développent pas à la même vitesse. Ces villes modernes entrent en concurrence et entrainent une forme de hiérarchisation. Les inégalités sociales se révèlent aussi dans cette course.

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