La métropolisation est-elle à la fois un phénomène de concentration et d’accentuation des inégalités ?

« La métropolisation est-elle à la fois un phénomène de concentration et d’accentuation des inégalités ?

Votre réponse pourra souligner que la métropolisation se traduit par une concentration des populations et des activités ainsi que par une augmentation des contrastes entre les territoires aux différentes échelles. »

La métropolisation est un mouvement progressif de concentration des populations et des activités dans une grande ville (métropole). Ce phénomène renforce le rôle et la place des villes et modifie l’organisation et les dynamiques du territoire (régional, national, voire mondial). C’est en quelque sorte l’équivalent urbain de la mondialisation. Mais la métropolisation renforce les inégalités. Pourquoi et comment la métropolisation est-elle à la fois un phénomène de concentration et d’accentuation des inégalités ? Nous verrons que la métropolisation se traduit d’une part par une concentration des populations et des activités, puis d’autre part, par une augmentation des contrastes entre les territoires aux différentes échelles.

Tout d’abord, les métropoles ont une attractivité aux multiples facettes. En effet, depuis 2007, le seuil de 50% de la population mondiale vivant en ville a été franchi. Aujourd’hui, ce taux est d’environ 55% et devrait augmenter pour atteindre 60% en 2030. Cette urbanisation en croissance relativement soutenue (environ 2% par an) est tout de même ralentie dans les pays développés (0,5% par an) et très rapide dans les pays en développement (2,5 à 4% /an). Ainsi, on peut dire que l’on vit dans un monde d’urbains. Les migrants viennent y chercher du travail et de meilleures conditions de vie car la ville est, pour eux, un espace d’opportunité économique et un espoir d’une vie meilleure.

Les métropoles attirent également, par leur prestige et leur image, de très nombreux visiteurs et touristes qui viennent admirer les richesses culturelles, le patrimoine architectural etc... mais elles peuvent également accueillir des étudiants du monde entier en proposant de nombreuses grandes écoles et universités de renom. Chaque année des dizaines de milliers d’étudiants étrangers s’inscrivent dans les universités et grandes écoles parisiennes.

Mais les métropoles n’attirent pas seulement les populations ; elles attirent également des activités économiques qui souhaitent s’installer près de grands sièges sociaux, d’infrastructures de transports et de logistiques et de centre politiques et financiers.

Car effectivement, les villes sont un lieu de production de richesse et elles attirent les capitaux. Alors que dans certaines métropoles des Suds, se développent des activités d’un nouveau genre, fondées sur la récupération et le recyclage de produits qui ont eu un premier cycle de vie dans les pays du Nord. Toutes ces activités sont créatrices d’emplois et attirent donc les populations.

Cependant, la métropolisation, bien qu’étant un processus en croissance, n’en reste pas moins un phénomène inégal.

Selon leur taille, fonction et influence, les métropoles peuvent être différenciées car il existe une hiérarchie des territoires urbains. Ainsi, toutes les villes n’ont pas le même rayonnement ni la même influence à l’échelle mondiale. En haut de cette hiérarchie, on retrouve les villes mondiales (celles qui ont un rayonnement à toutes les échelles géographiques et dans tous les domaines) telles que Paris, Tokyo, New-York ou encore Londres. Si l’on prend l’exemple de cette dernière, la ville réunit à la fois une population très importante de plus de 10 millions d’habitants, le pouvoir politique, 2 quartiers d’affaires de renommées mondiale (la City et Canary Wharf), l’une des principales bourse mondiale, le siège sociale de très nombreuses entreprises mondialisée, des agence de presse, des infrastructures culturelles et intellectuelles d’envergure etc… Ces métropoles en haut de la hiérarchie s’étendent verticalement en hébergeant de grands projets urbains portés par les élus et réalisés par les architectes et urbanistes les plus renommés (gratte-ciels, monuments, musées etc…).

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