La corruption peut-elle assassiner la démocratie ?
Étude de cas : La corruption peut-elle assassiner la démocratie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elise Labeille • 18 Juin 2023 • Étude de cas • 990 Mots (4 Pages) • 235 Vues
Sujet d’oral : La corruption peut-elle assassiner la démocratie ?
Introduction :
La corruption est l’utilisation abusive d’un pouvoir qui peut affecter tous les aspects de la vie d'un pays, de l'économie à la politique en passant par la justice. Nous allons aujourd’hui nous demander comment la corruption peut affecter la démocratie, qui est l'un des systèmes politiques les plus répandus dans le monde. Nous verrons dans un second temps des exemples de corruptions, puis nous verrons comment les démocraties peuvent être protégées contre ces pratiques grandissantes.
I ) La corruption et la démocratie
A) Définition
La corruption peut être définie comme l'utilisation abusive du pouvoir en vue d'obtenir des avantages personnels, au détriment de l'intérêt général.
C’est un problème mondial qui affecte de nombreux pays à travers le monde, chaque année, des milliards de dollars sont perdus en raison de la corruption, qui se traduit par des détournements de fonds publics, de fraudes et d'autres formes de malversations. Selon les estimations, la corruption coûte environ 5% du produit intérieur brut mondial chaque année. Les secteurs les plus touchés sont souvent ceux où le pouvoir et l'argent se croisent, comme les marchés publics, les services de santé et l'administration publique.
B) L’indice de perception de la corruption
Selon l'Indice de perception de la corruption (IPC) plus de deux tiers des pays évalués présentent un niveau de corruption élevé.
L’IPC se base sur les données et les opinions recueillies auprès d'experts et de professionnels de divers secteurs, y compris les représentants d'organisations internationales. Il attribue à chaque pays un score compris entre 0 et 100, où 0 représente une perception très élevée de la corruption et 100 une perception très faible de la corruption.
Cet indice met en lumière les pays où des problèmes de corruption persistants existent et souligne ceux qui ont pris des mesures pour renforcer la transparence et l'intégrité.
Des pays comme la Nouvelle-Zélande, le Danemark, la Finlande et Singapour se distinguent généralement par leur IPC proche de 100.
D'autres pays ont des scores plus bas, avec souvent des régions en conflit, des économies fragiles ou des institutions gouvernementales faibles, ce qui crée un terrain fertile pour la corruption, comme en Somalie, au Soudan du Sud et en Syrie où les scores IPC sont inférieurs à 20 sur 100.
En France la situation est relativement stable avec un score IPC d'environ 70 sur 100, ce qui la place généralement dans la catégorie des pays ayant une perception modérée de la corruption. Cela signifie que la situation n'est pas considérée comme critique.
II ) Des exemples de corruption
- Le financement de la campagne électorale de Jacques Chirac :
La corruption en politique peut prendre de nombreuses formes. Un exemple courant est l'utilisation de fonds publics pour financer des campagnes électorales ou pour enrichir des responsables gouvernementaux corrompus. Comme le scandale du financement illégal de la campagne électorale du président français Jacques Chirac en 1995.
- Nicolas Sarkozy :
Ou encore Nicolas Sarkozy, qui a été impliqué dans plusieurs scandales de corruption tout au long de sa carrière politique. En 2011, il a été accusé d'avoir reçu des financements illégaux pour sa campagne présidentielle de 2007, provenant de la Libye. En 2013, il a été mis en examen pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire "des écoutes", ce qui a conduit à 3 ans de prison dont un an ferme.
Ces scandales de corruption auront contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy aux primaires présidentielles de son parti en 2016.
- L’affaire François Fillon :
Un autre exemple est l'utilisation de postes politiques pour accorder des faveurs ou des avantages à des amis ou des membres de la famille, plutôt qu'à des personnes qualifiées pour le poste, comme François Fillon, ancien Premier ministre français et candidat à l'élection présidentielle de 2017, impliqué dans un scandale de corruption. Il a été accusé d'avoir utilisé plus de 900 000 euros pour rémunérer sa femme et ses enfants, pour des emplois parlementaires fictifs.
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