L’Asie du Sud-Est. Emergence d’une région, mutation des territoires
Dissertation : L’Asie du Sud-Est. Emergence d’une région, mutation des territoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar efrigoul54 • 13 Janvier 2024 • Dissertation • 25 204 Mots (101 Pages) • 153 Vues
L’Asie du Sud-Est. Emergence d’une région, mutation des territoires
Partie 1 : L’émergence d’une région
Chapitre 1 : La construction d’une région
I - Le découpage de l’Asie du Sud-est par les Occidentaux
II - Une région jamais unifiée politiquement
III - Modèle importé des « Etats-nations » et hybridation des systèmes politiques
Etats qui ne peuvent être définit comme des Etats-nation au sens de l’Unesco (ensemble dans lequel les frontières culturelles se confondent avec les frontières politiques). Il faut observer la diversité des choix politiques contemporains pour cet espace.
A - Des systèmes politiques inspirés par les idéologies occidentales
10 des onze Etats ont des cadres législatifs s’inspirant plus ou moins des deux grands courants idéologiques nés en Occident : le communisme et la démocratie libérale. On compte 3 monarchies constitutionnelles (Thai, Cam, Mal) ; trois régimes présidentiels (Bir, Phi, Indo) ; un régime parlementaire unicaméral (Sing) ; un régime semi-présidentiel où l’exécutif est réparti entre le premier ministre et le Président (Timor) ; deux régimes néo-communiste à parti unique (Laos, Viet). Quant au Brunei, il reste une royauté malaise trad où le Sultan cumule les fonctions de Premier ministre, ministre de la Défense, des Finances, des Affaires Etrangères.
B - Réinterprétation des modèles constitutionnels occidentaux
Pour les « démocraties populaires », le Laos a adopté le mécanisme de l’économie de marché régulée par l’Etat et les organisations de masse sont habilitées à proposer des projets de lois à côté des membres de l’exécutif. Pour le Viet, depuis octobre 2018, les fonctions de secrétaire général du PC et de chef de l’Etat ne sont plus distinguées, montrant la mainmise du PCV sur l’appareil d’Etat. Ce renforcement va de pair avec l’idée que le maintien d’un équilibre au sommet entre les représentants des territoires est devenu superflu.
Pour les régimes s’inspirant de la démocratie libérale, les spécificités sont nbses. On observe l’infériorité statutaire de certains groupes ethniques ou territoires, comme en Malaisie pour asseoir économiquement et socialement les ethnies indigènes (bumiputra) à travers une « discrimination positive ».
En Birmanie, la revendication d’une parité institutionnelle est récurrente chez les dirigeants politiques des ethnies les plus fortes numériquement. Aung San Suu Kyi, qui dirige l’exécutif, doit composer avec le poids des militaires et les pressions internationales sur le dossier des Rohyingas.
C - Des Etats forts et autoritaires
1 - Une armée qui occupe souvent une place de premier ordre
En Indonésie, le premier président élu au suffrage universel direct (2004) est un général qui fut auparavant ministre de la sécurité. En 2014 et 2019, le principal adversaire de Widodo était un général, ancien commandant des forces spéciales.
Sing a fait de l’armée un des instruments du recrutement des élites politiques par le biais des bourses du ministère de la Défense, devenu une étape obligé pour les futurs premier ministres.
En Thai, depuis le coup d’Etat de 1932, le haut commandement militaire n’a jamais cessé de s’immiscer dans le jeu politique avec plus de 12 coups d’Etat en soixante ans. Suite à l’intervention du roi en 1992, les militaires ont été tenus à l’écart de la vie politique jusqu’en 2006 avec un nouveau coup, puis en 2014 pour se défaire du premier ministre Shinawatra.
2 - Une certaine longévité des appareils de pouvoir
A Sing, la PAP (People’s Action Party) gère l’Etat depuis 1959 et son fondateur est resté au pouvoir jusqu’en 1990. Sa prédominance est encore largement répandue avec un score de + de 69% aux législatives de 2015.
En Mal, le Barisan National, coalition de trois partis, s’est maintenu à la tête du gouvernement de 1957 à 2018, chutant au profit d’une coalition de partis plus récents et à moindre coloration ethnique, le Pakatan Harapan.
Au Cam, Hun Sen, premier ministre en 1985, récupère la direction du gouvernement après le coup d’Etat de 1997, son parti, le PPC (Parti du Peuple Cambodgien) remportant toute les élections depuis.
3 - Un familialisme structurel de la classe politique
A cette pérennité de l’appareil politique et des hommes s’ajoute le familialisme de la classe politique. Aux Phi, Gloria Macapagal-Arroyo, présidente de 2001 à 2010, est la fille du président Diosdado Macapagal (1961 - 1965) ; le président Benigno Aquino (2010 - 2016), le fils de la président Corazon Aquino (86 - 92).
Ce qui anime le politique de cet espace relève plus de la sociologie et sort du jeu politique. La logique organisationnelle du pouvoir est celle des réseaux familiaux interconnectant les divers viviers des élites (militaires, magistrature, économie, …). Les tensions chroniques des marges, l’islam radical et la persistance de poches de pauvreté potentiellement perturbatrices font que les gouvernements oscillent entre autoritarisme et réformisme, en fct° de comment ils sont arrivés au pouvoir et des urgences du moment.
IV - Les valeurs asiatiques
V - L’ASEAN : cohérence institutionnelle et dynamique interne de l’Asie du Sud-Est
Chapitre 2 : Diversité et disparité des territoires
I - La diversité des milieux
II - Des climats de mousson
A - Des climats chauds et humides
B - L’ASE entre trois bassins cycloniques
La région se situe entre le bassin de l’océan Indien nord, celui de l’océan Indien sud-est et celui du Pacifique nord-ouest. Les cyclones touchent assez rarement les régions situées à l’intérieur de la bande bordée par les latitudes 10° de part et d’autre de l’équateur. Les principaux pays concernés sont les Phi et le Viet pour les cyclones Pacifique ; la Bir pour ceux du Bengale. La Thai, Laos et Cam sont plutôt protégés par les reliefs birmans et la chaine annamitique à l’est.
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