Histoire de la mondialisation

Quand?

"Les marchandises et les capitaux n'ont cessé d'affluer simultanément. [...] L'exportation des capitaux était une réalité quotidienne bien avant le XXe siècle, pour Florence au XIIIe siècle, pour Augsbourg, Anvers, Gênes au XVIe siècle. C'est vrai Au XVIIIe siècle, le capital se répand dans toute l'Europe et dans le monde (Fernand Braudel, « La dynamique du capitalisme », Champ Flammarion, 1988).

• Processus historique réalisé par étapes

Certains historiens, comme Fernand Braudel, estiment que la structure économique du monde moderne existait dans l'Antiquité. On sait par exemple que la Chine a mis en place dès le IIe siècle avant JC des réseaux commerciaux qui lui permettent de vendre ses produits en soie à l’Iran et à l’Occident. Plus tard, au cours de la période de découverte au Moyen Âge, un véritable capitalisme commercial s’est établi à travers le commerce triangulaire qui a suivi la découverte de l’amérique par christophe colomb en 1492.Ce commerce reliait ainsi l’afrique ,l’europe et l’amérique dans des échanges intensifs menés par les pays colonisateurs occidentaux .

• 1850-1914, première mondialisation

Le XIXe siècle a été une période d’expansion commerciale mondiale et d’échange de capitaux intensifiés. La « mondialisation » au sens strict s'accélère sous la promotion des puissances européennes (Grande-Bretagne, France, Allemagne) et des États-Unis, et son influence se mondialise. La circulation des marchandises continue de croître, les barrières tarifaires diminuent progressivement et les échanges de capitaux continuent de s'intensifier. Le Royaume-Uni et la France sont deux des principaux investisseurs mondiaux, finançant des projets sur tous les continents. La première FTN (firme transnationale) est créée. Il s'agit de Singer, une entreprise américaine qui exporte des machines à coudre.

• 1914-1945 et le retour du protectionnisme

Cependant, la Première Guerre mondiale a mis fin à ce processus. Commence alors une retraite protectionniste de 30 ans, au cours de laquelle la France et la Grande-Bretagne ont satisfait à leurs revendications coloniales respectives d’indépendance. Le Japon et l’Allemagne s’orientent vers la création de leurs propres zones commerciales privilégiées.

• 1945 aux années 1970 et la deuxième mondialisation

Les États-Unis ont l’intention de reconstruire un système commercial mondial qui joue en leur faveur et offre des opportunités à leur économie en plein essor. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les accords de Bretton Woods (1944) et l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT, 1947), devenu l’OMC (Organisation mondiale du commerce) en 1995, structurent une nouvelle mondialisation. Les grandes entreprises ont commencé à s'internationaliser. Dans les années 1970, deux crises pétrolières ont introduit un nouvel acteur clé dans le jeu économique mondial : les pays producteurs de pétrole. Dans le même temps, les pays nouvellement industrialisés (NPI) émergent (les Quatre Tigres et les Tigres asiatiques). Le taux de change est devenu très flottant.

• Nouvelle accélération de la mondialisation à la fin du 20e siècle

Au cours des 30 dernières années, le processus de mondialisation s'est considérablement accéléré sous les effets conjugués de l'augmentation du nombre de pays émergents, des zones de libre-échange, du développement sans précédent des moyens de transport et de communication, de la création d'entreprises multinationales dotées de stratégies et de capacités mondiales et d'économies. développement. et l’interconnexion des marchés financiers. Par ailleurs, le déclin du monde communiste (la Russie est passée à un système libéral en 1991 et a rejoint l’OMC en 2011, la Chine s’est ouverte au capitalisme en 1978 et a rejoint l’OMC en 2001) a renforcé ce phénomène.Parallèlement à cela La tendance est depuis 30 ans à la conteneurisation du transport des marchandises diverses, mais aussi de certaines marchandises traditionnellement transportées en vrac, avec un rythme de croissance de 7 à 8 % par an. Aujourd’hui, la plupart des lignes régulières sont des services conteneurisés. En effet, la conteneurisation offre trois avantages décisifs : une très forte productivité lors des manutentions portuaires, des économies d’échelle permises par la taille croissante des navires et l’intermodalité qui consiste à transporter la marchandise de porte à porte à l’intérieur du même conteneur sans rupture de charge. La conteneurisation est devenue l’épine dorsale de la mondialisation.

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