Texte exposé sur Carmen de Prosper Mérimée sur la tragédie

Partie Diego :

*

Intro

Carmen est une nouvelle de Prosper Mérimée, publiée en octobre 1845. Cette tragédie s'inspire de souvenirs de voyage et d'une recherche bibliographique ; elle symbolise la passion destructrice avec la jalousie amoureuse et l'amour non-réciproque.

C’est de cet amour impartial qu’est dérivé l’aspect tragique de cette œuvre. Don José est poussé à tuer des confrères, mentir, et trahir son pays pour une seule femme, Carmen.

*

Tout d’abord, je vais vous parler des symboles de tragédie dans Carmen, puis

Milo va vous expliquer en quoi Carmen est une tragédie.

*

Une tragédie est une œuvre dramatique représentant des personnages illustres a avec des conflits intérieurs et un destin exceptionnel mais également malheureux.

Dans le livre Carmen de Mérimée, nous comprenons notamment l’amour impossible qui ne peut se faire entre Carmen et Don Jose. Celle-ci l’a transformé : il passe d’un brigadier important qui a un honneur à défendre à un contrebandier célèbre pour sa cruauté.

*

Thème de l’enfermement :

Au chapitre 2, Carmen et le narrateur se rendent à la neveria où il y a une bougie renfermée dans un globe de verre. La flamme de la bougie est condamnée à s’éteindre car Carmen est une femme qui ne peut pas être attaché à un homme. D’où cet amour impossible. De plus la flamme peut représenter le caractère éphémère de la vie de Carmen. Elle ne veut pas se retrouver enfermée par l’amour, préfère être libre.

*

Comme second objet, il y a la montre du narrateur volée par Carmen. Cet objet représente le temps qui passe vite pour Carmen. Il provoque la convoitise d’où le vol du bandit.

Comme troisième élément, il y a la cigarette qu’offre le narrateur. La cigarette représente le caractère éphémère qui montre l’amour impossible et non long entre Carmen et le narrateur. Montre l’infidélité de Carmen. Il y a le motif du feu qui peut faire penser à la passion amoureuse, on parle donc de feu de l’amour mais le feu est symbole de destruction.

Comme dernier élément choisi sur le thème de l’enfermement, nous avons sélectionné la prison ou a séjourné Don Jose. Il a été condamné pour avoir laissé Carmen s’échapper. Il s’échappe en renonçant à ses principes d’où l’importance de la prison (changement d’état d’esprit).

*

Élément circulaire :

Comme premier élément, il y a le kiosque ou Carmen suscite la convoitise des hommes attirés par son charme. Elle danse avec élégance et avec sensualité.

Ces deux éléments sont les symboles de l’Espagne : la danse érotique qui est le flamenco ou les femmes dansent et attirent les hommes thème de l’amour et aussi la corrida où elle va voir un picador, qu’elle est attirée par la violence. La corrida est un élément important de l’Espagne avec l’animal emblématique le taureau. Avec ces deux éléments, on peut voir le double portrait de Carmen avec l’amour mais en même temps la violence.

*

partie Milo :

Carmen n’est pas une histoire d’amour. C’est une histoire de désir et de passions. De rapports de force. Il y est question de domination et de soumission, de violence du désir et de faiblesse de la volonté, de liberté et d’asservissement. Carmen est à l’image d’une corrida, les protagonistes se tournent autour, ils se blessent mutuellement. Leur passion est dévastatrice et l’issue de leur amour est le même que celle de la corrida vous la connaissez déjà.

Je vais vous montrer en quoi Carmen, le livre, est une corrida. Mais avant cela, je trouve important de rappeler les principes d’une corrida, et nous allons donc faire le parallèle avec l’œuvre de Carmen.

*

La corrida débute par le sorteo. Il permet de déterminer un lot de 2 taureaux pour chaque matador. Ici nous aurons plutôt un taureau, Carmen, et deux matadors, Don José et le narrateur-personnage, mais le narrateur cèdera vite sa place au brigand.

Après le sorteo vient l’heure de la corrida. Elle est officiellement lancée par le paseo, qui est un défilé de tous les protagonistes de la corrida.

*

Se présentent ensuite les matadors, viennent après ça leurs cuadrillas composées des peones et des picadors. Le paseo se déroule généralement en musique. D’ailleurs aux arènes de Nîmes par exemple, c’est sous l’air de Carmen que les matadors sont accueillis.

Le combat est divisé en 3 tercios et suit un protocole bien déterminé.

*

Le tercio de pique

Après le signal des clarines, le taureau fait son entrée dans l’arène. Généralement, ce sont les peones qui reçoivent le taureau pour le tester. Le matador peut ainsi évaluer son comportement avant de le toréer. Il entre ensuite en piste et effectue une série de passe à la cape.

*

C’est ensuite l’entrée des picadors. Ils sont chargés de tester la bravoure du taureau à l’aide d’une pique munie d’une pointe d’acier.

 Il y a généralement deux ou trois rencontres entre le taureau et le picador, mais sur des taureaux faibles une seule rencontre est suffisante. C’est le tercio des banderilles.

*

Le tercio de mise à mort est le troisième et dernier tercio. C’est le moment de vérité. Seul le matador est présent sur la piste.

Le matador a 15 minutes pour tuer le taureau à compter de sa première passe. 3 avis successifs lui annonceront le temps écoulé. Après le 3ème avis, le taureau rentre au toril s’il n’a pas succombé.

Il est également possible que le taureau soit épargné s’il a fait preuve d’une très grande bravoure, mais cela n’arrive que très rarement, et dans le livre, Carmen n’a pas eu le privilège d’être épargnée de la jalousie meurtrière de Don José

Dans le livre, Carmen semble d'ailleurs porter un certain intérêt aux courses de taureaux, et aux picadors, à cause de leur onéreux cheval et leur veste.

Un taureau tue d’ailleurs un amant de Carmen, Lucas, sous les yeux du brigand.

On peut voir cet évènement comme prémonitoire pour la suite de l’histoire.

...