Nana - la rafle, analyse linéaire

Correction rapide du texte vu en classe

Plusieurs problématiques sont possibles : celle de Clémence qui interroge la transmission de la compassion pour le personnage éponyme  par le biais du réalisme de la scène . Si on veut aller encore plus loin -en maîtrisant les concepts du naturalisme- On peut se demander aussi comment cette scène permet à Zola de dénoncer les violences faites aux prostituées ? nous analyserons dans un premier temps le réalisme de cette scène , puis nous verrons comment le texte suscite l’empathie et la compassion des lecteurs .

Plan détaillé POSSIBLE (il  y a évidemment plusieurs entrées envisageables, mais celui-ci est simple)

1. Le récit réaliste d’une rafle policière et d’un sauvetage intéressé

1. Un épisode ancré dans une réalité spatiale et sociale identifiable : « Paris »  « Boulevard de la Poissonnière » « Montmartre » pour les lieux et l’intervention du discours direct « Hue donc ! » pour Satin qui parle le langage populaire des prostituées , ainsi que le dialogue entre Nana et Prullière contribuent à donner vie aux personnages , à les rendre crédibles.
2. Chef de file du naturalisme , Zola s’est toujours largement documenté pour décrire les bas-fonds qui sont l’objet d’étude  des Rougon-Macquart .Ainsi, la comparaison (l. 3-4) entre la prison de St-Lazare et « une fosse, un trou noir » introduit l’idée d’une forme de mort, d’anéantissement dont le caractère hyperbolique traduit l’intensité de la peur de Nana, suscitant , comme nous le verrons plus tard, l’empathie des lecteurs. Par ailleurs la description du suivi des femmes, les »listes de femmes accompagnées de photographies » sont le reflet véridique de l’enquête faite par Zola sur la vie des prostituées sous Napoléon III.
3. En effet , l’auteur soigne sa description de la rafle en tendant le plus à l’objectivité : le mouvement , la peur , les fuites sont aussi exprimées par le rythme saccadé des phrases ; »il y eut des coups et des cris » semblent résumer la violence de ces arrestations . »la brutale agression des agents » est le lot quotidien de ces prostituées sous « les rires » de « la foule ».+point de vue externe*. La synecdoque « des jupes fuyaient, se déchiraient » traduisent la panique des femmes face « aux agents furieux » Et c’est in extremis que notre protagoniste  leur échappe grâce à l’intervention « d’un homme ».

1. Un texte qui vise à susciter la compassion

1. Nana un personnage complexe et attachant  

C’est en effet avec soulagement que le lecteur voit Nana éviter l’arrestation car ……je vous laisse continuer !!

1. Le quotidien d’une prostituée : une succession de violences et d’agressions

Ici ne pas oublier le mépris  et l’agression de l’ami de Fontan de même que la crudité et  la vulgarité de ses propos reportés au discours direct qui trahissent son manque de compassion ,son immoralité . C’est peut-être la plus violente des agressions.

1. Le pathétique au service de la critique sociale

Penser à la focalisation interne , à la peur , à la fragilité de la jeune femme

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