La dame aux camélias, Alexandre Dumas
Commentaire de texte : La dame aux camélias, Alexandre Dumas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar salma_shm • 14 Janvier 2024 • Commentaire de texte • 466 Mots (2 Pages) • 236 Vues
La Dame aux Camélias est un roman d’Alexandre Dumas fils, publié en 1848 et inspiré par la liaison tumultueuse de l’auteur avec la courtisanne Marie Duplessis, incarnée par la protagoniste, Marguerite Gautier. Véritable succès dès sa parution, le roman sera adapté à la scène par Alexandre Dumas fils lui – même en 1852 et, connaissant un triomphe retentissant, la pièce sera source d’inspiration d’un opéra de Verdi, La Traviata. Le roman raconte l’histoire d’amour malheureuse entre Armand Duval, un jeune bourgeois, et Marguerite Gautier, surnommée la Dame aux Camélias, une courtisanne atteinte de tuberculose. L’extrait dont il est question est un dialogue entre Marguerite et Armand. La jeune femme explique à son amant pourquoi elle lui a été infidèle. Comment Marguerite justifie – t – elle son infidélité auprès de son amant, Armand ? Dans un premier temps, nous montrerons qu’Armand et Marguerite sont des personnages opposés qui ne se comprennent pas. Dans un second temps, nous expliquerons que c’est la situation tragique de Marguerite qui l’a poussé à tromper son amant.
D’une part, les personnages de Marguerite et Armand s’opposent, tant dans leur caractère que dans leur situation sociale.
Tout d’abord, Marguerite est une femme lucide et réaliste. C’est une prostituée endettée et, ne pouvant pas satisfaire ses besoins financiers seule, elle doit trouver d’autres ressources, ce qui rend son infidélité nécessaire. A travers un parallélisme de construction antithétique introduit par « mais » (des lignes 1 à 4), Marguerite se compare à ce qu’elle n’est pas, c’est-à-dire une riche duchesse de l’aristocratie. La comparaison se fait à travers des nombreuses antithèses : « si j’étais madame la duchesse telle ou telle […] mais je suis Mademoiselle Gautier », « si j’avais deux cent mille livres de rente […] [mais] j’ai quarante mille francs de dettes, pas un sou de fortune ». Le début de ce paragraphe est un récit hypothétique au conditionnel passé à valeur d’irréel (« si j’étais », « si j’avais »), ce qui signifie que c’est une hypothèse. La conjonction de coordination « mais » marque une rupture, après quoi la protagoniste revient à la réalité : les verbes sont alors au présent de l’indicatif (« mais je suis », « j’ai »). De plus, Marguerite, manifeste un désir d’indépendance, malgré sa situation qui l’en empêche. Le texte traduit cela à travers la phrase « j’ai mieux aimé ne rien vous devoir », révélant que la jeune femme ne veut pas dépendre de son amant et préfère donc trouver d’autre solutions, comme la prostitution, pour payer ses dettes.
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