Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde
Fiche : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eliotl_ • 2 Mars 2024 • Fiche • 1 347 Mots (6 Pages) • 134 Vues
Texte 2 : Prologue JFDM
Intro :
Dans cette extrait de la pièce de théâtre contemporaine « Juste la fin du monde », paru en 1990, Jean Luc Lagarce, alors gravement malade du VIH utilise la première page de son œuvre pour nous confier, à travers un monologue, le témoignage de Louis, nous annonçant sa mort à venir, ses douleurs et sa difficulté à l’annoncé à sa famille.
En faisant débuter sa pièce par un prologue, JL Lagarce revient aux sources de la tragédie grecque, tout en étant ancré dans un langage contemporain. C’est à travers un monologue composé d’une seule phrase que le personnage de Louis vient annoncer à la fois l’origine de l’action, sa mort à venir, probablement déjà advenue lorsqu’il nous parle comme s’il était hors du Temps, et grâce à un retour en arrière, le récit des étapes l’ayant amené à son projet ultime : retourner dans sa famille pour leur parler. Ce monologue tortueux peut donc être regardé comme une métaphore du titre : c’est la fin du monde pour Louis, mais cela s’inscrit « juste » dans le quotidien d’une famille. C’est pourquoi nous pouvons nous demander comment cet extrait nous présente une situation tragique mais vécue par un personnage refusant d’être regardé comme un héros, amenant la tragédie à sa dimension humaine.
Problématique:
A travers ce texte, nous pouvons nous demander comment Louis s’affranchit de son rôle de héros de tragédie, et comment ce prologue sert d’intrigue et révèle dès le début de la pièce tous les enjeux de cette dernière.
Plan de l’analyse :
Pour ce faire, nous analyserons ligne par ligne le prologue de Juste la fin du Monde, que nous découperont en 5 mouvements :
Explications linéaire :
Déjà, pièce écrite en vers libres, comme tragédies grecque (qui ne rime pas)
Car Lagarce dans tous ces textes cherche du beau / poétique
Louis nous délivre ses pensées, donc destinée à lui, mais aussi au spectateur
1er Mouvements :
Commence avec 2 connecteurs de temps, vers le futur à la l.1
La l.2 et 3 nous confirme que Louis et mort, il peut regarder sa vie dans son ensemble.
Il dit « l’année d’après », chose qu’il répétera à chaque début de mouvements, avec « malgré tout ». Ces expressions répétées, souligne l'importance du temps qui passe et de la mort imminente de Louis, mais contraste avec la peur et l'absence d'espoir que nous évoquerons plus tard.
On sait que L est mort car il a déjà vécu. Preuve = (l.2 et 3. « j’allais mourir à mon tour – j'ai près de 34 ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrais »
Le « maintenant » = indicateur de temps, on est pas dans le passé ni dans futur, mais bien dans le présent. Encore preuve que L est mort (L is reel)
Le fait qui sache qu’il va mourir = ref à héros tragique.
Aussi tragédie car deux choix qui ne lui satisfait pas (ne pas dire à sa famille et les faire souffrir après ou leur dire maintenant et les faire souffrir maintenant)
2eme Mouvements :
l.4 = « l’année d’après » et l.5 = « de nombreux mois déjà … », retour en arrière. On quitte le présent pour parler du passé.
A la l.5, il fait une énumération, sous forme de négation, d’abords une totale avec « ne rien faire », puis une grammaticale, avec « tricher », et enfin un autre grammaticale avec « ne plus savoir »
Pendant ses mois, il était dévasté, il ne pouvait plus rien faire, comme le prouve la l.6 avec « j’attendais d’en avoir fini ». cette phrase contient un euphémisme, en disant cela, il dit atténue l’idée qu’il attends la mort.
En bref, il est complétement perdu, sa vie n’a plus aucun sens.
En disant qu’il a peur et qu’il « triche », il veut pas être considéré comme un héros tragique, il ne vaut pas de notre pitié / terreur.
3eme
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