Commentaire d uchapitre 19 de Candide
Commentaire de texte : Commentaire d uchapitre 19 de Candide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gjdle • 20 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 439 Mots (2 Pages) • 183 Vues
Dans cet extrait du chapitre 19 de Candide, nous pouvons observer que l’auteur dresse le constat d’un portrait misérable de l’esclave. En effet, cet esclave apparaît en piteux état, Candide le voit “étendu par terre”, l’allitération en t renforce l’état minable dans lequel il se trouve. De plus les descriptions : “n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue” et “il lui manquait [….] la jambe gauche et la main droite” nous prouvent que cet esclave est un homme dépouillé, démembré et dégradé que Candide rencontre à Surinam. Ensuite, nous pouvons apprendre que ce malheureux a été vendu par sa mère “me vendit dix écus patagons”. De plus, l'interjection plaintive “Hélas” dans son discours diffère de son état d’esclave dont il reconnaît le malheur. Enfin, l’esclave nous révèle qu’il est moins bien traité que les animaux : “les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous” . Dans ce passage on remarque une accumulation des noms d’animaux soulignée par l’emploi de la comparaison hyperbolique : “mille fois moins bien que” qui montre donc l’écart important de traitement entre les animaux et les esclaves. Par ces différents procédés, c’est ainsi que l’on a pu constater comme le narrateur fait l’éloge d’un portrait pitoyable et misérable de l'esclave dont une perspective de dénonciation de l’esclavagisme.
Dans cet extrait, nous pouvons tout d’abord constater que l’ironie est une tournure au service de la dénonciation des esclavagistes. En effet, tout au long du texte Montesquieu utilise ce procédé pour se moquer et discréditer les arguments esclavagistes tout en exprimant le contraire de ce qu’il pense. Pour ce faire, l’auteur emploie de nombreuses antithèses pour décrire les esclaves : “ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre”. Dans ce passage l’adverbe de quantité “presque” suggère qu’il est possible de plaindre les esclaves, ce qui trahit ainsi l'opinion réelle de l’auteur. De même la proposition “ surtout une âme bonne” renverse l’inscine précédente (“ait mis une âme”) en insinuant justement que les personnes noires ont une âme mais que cette âme ne peut pas être bonne. De plus, nous pouvons remarquer que Montesquieu exagère ses propos pour revendiquer l’esclavagisme. Par exemple, ce texte comporte de nombreux superlatifs montrant une certaine insistance : “Si écrasés” ; “si naturel” ; “d’une si grande conséquences” , mais aussi des hyperboles : “les meilleurs philosophes du monde”. Cette hyperbole se veut d’instaurer un argument d’autorité, pour démontrer que tout être vivant mérite d’être maltraité. Ainsi, nous avons pu montrer que Montesquieu vise à dénoncer les thèses esclavagistes en ayant recours à l’ironie et l’exagération.
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