Commentaire Louise Labé
Commentaire de texte : Commentaire Louise Labé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louisaenfrancais • 16 Avril 2023 • Commentaire de texte • 862 Mots (4 Pages) • 221 Vues
Tant que mes yeux pourront larmes épandre” est un poème rédigé par Louise Labé qui paraît en 1555 dans son recueil, Sonnets. Louise Labé est une poétesse française de la Renaissance et de l’Ecole de Lyon née en 1524 à Lyon, et morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes. Elle est également surnommée “La belle cordière”. Elle est l'auteure de deux recueils: Elégies, Débats de folie et d’amour, et Sonnets. Dans ce dernier, la poétesse aborde l’amour éprouvé par les femmes et les tourments qu’il provoque en vingt-quatre sonnets écrits en décasyllabes.
Comment Louise Labé partage-t-elle sa vision de l’amour au lecteur ? Dans une première partie nous allons voir ce que Louise Labé offre comme vision de l’amour dans la première phrase, dans une deuxième partie nous expliquerons l’opposition de la deuxième phrase à la première, et finalement, dans une troisième partie, les principales métaphores qui prennent place tout au long du sonnet.
L'œuvre “Tant que mes yeux pourront épandre" est le poème portant le numéro quatorze du recueil. C’est un sonnet écrit en deux quatrains et deux tercets, chacun écrit en décasyllabes, comme tous les sonnets du recueil. Il est partagé en deux phrases inégales, du vers un au vers neuf, et du vers dix au vers quatorze. Louise Labé partage une vision inédite de l’amour et de la passion qu’il engendre. Elle montre alors le visage d’une amante blessée, prise par une passion qui se montre néfaste.
En effet, le thème du désespoir domine toute la première strophe: “larmes”, v1, “sanglots et soupirs”v3, “regretter”v2. Louise Labé appuie ce portrait en faisant rimer “regretter”v2 et “résister”v3 et provoque des allitérations: en [r]: “pourront larmes épandre” v1, “soupirs résister”v3, “pourra[...]faire entendre”v4. Cette première partie du sonnet est marquée par l’anaphore “Tant que” aux vers 1 et 5, qui démontre du manque d’être aimé temporel. Les rimes embrassées qui rythment le sonnet peuvent aussi avoir une connotation avec l’amour.
La deuxième strophe semble être de nature plus optimiste, la poétesse utilisant des métaphores musicales: “pourra ma voix”v5, “mignard luth”v7, “cordes tendre”v6,”chanter”v7. et conclut par l’affirmation “Je ne souhaite encore point mourir”. Cette strophe semble être concentrée sur la poétesse avec les termes musicaux, tout en étant dirigée à l’être aimé. Celui-ci est très cité dans cette strophe, marquant sa présence de pronoms tels que : “tes grâces”v6, “toi”v8.
La deuxième phrase du sonnet prenant place au vers 10 s’oppose totalement à la première. On le remarque dès le premier vers, commençant par “ Mais”v9, terme encore jamais employé jusqu’ ici, et qui démontre la contradiction de la poétesse. Il est une opposition au terme “tant que” anaphore des deux premières strophes. Dans ce premier tercet, Louise Labé se projette dans le futur, lorsque le désespoir de la passion ne sera plus présent: “quand mes yeux sentiront tarir”v9. Ce premier vers de la deuxième phrase est le contraire total du premier vers du sonnet “mes yeux pourront larmes épandre”.
On retrouve également le thème de la mort dans le deuxième tercet: “mortel séjour”v12, “la mort noircir”v14. Louise Labé
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