Les effarés, Arthur Rimbaud
Fiche de lecture : Les effarés, Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aïcha Galle • 21 Janvier 2024 • Fiche de lecture • 1 246 Mots (5 Pages) • 180 Vues
Introduction: Je vais vous présenter l'œuvre: Les effarés du poète Arthur Rimbaud. Celle-ci provient du recueil Cahier(s) de Douai écrit en 1870.
L’histoire de ce recueil est particulière car l’auteur se trouvait dans une situation assez instable. Ce dernier était en fugue chez son professeur de lettres Izambard à Douai d’où le titre. Une autre raison est son envie de devenir journaliste donc un désir d’émancipation émanait du jeune auteur.
De plus, la situation politique du pays était également tendue. La France se remettant d’un régime totalitaire instauré par Napoléon III et qui entrait déjà en guerre face à la Prusse. Tous ces évènements qu’ils fussent personnels ou politiques vont influencer la plume de ce jeune poète seulement âgé de 16 ans. Je vais à présent vous lire le texte que nous allons étudier.
— LECTURE—
Nous allons à présent voir comment, à travers un tableau saisissant et pathétique, Arthur Rimbaud dénonce la misère. Dans un premier mouvement, correspondant aux 5 premières strophes, nous analyserons le contraste saisissant entre les enfants et le boulanger. Dans un second mouvement, correspondant aux 7 dernières strophes, nous étudierons l’expression du pathétique dans ce poème engagé.
Le contraste saisissant entre les enfants et le boulanger
Nous allons commencer par étudier le premier mouvement de ce poème qui porte sur les 5 premières strophes. L’auteur met en scène un contraste saisissant entre les enfants et le boulanger.
5 petits dans le froid
ouverture sur un jeu de lumière dont un parallélisme qui annonce d’emblée la condition des enfants → ils sont noirs dans la neige cela donne un aspect bestial, comme une meute.
effet d’attente → 2 ccl et 1 ccm avant le sujet “5 petits”. Néanmoins l’aspect bestial persiste dû à l’emploi du nom petit au lieu d’enfant
humilité et une vulnérabilité des petits 1er vers de la deuxième strophe “ A genoux, cinq petits, – misère! –
rythme très hachuré par la phrase ponctuée de virgules et qui se ferme sur cette interjection Misère mis en évidence par l’auteur entre deux tirets et suivie d’un point d’exclamation.accentuation de la force de son jugement qu’il hurle de tout son coeur
enfin, notre regard suivant celui des enfants se porte sur le boulanger préparant le pain
les enfants sont unis grâce au ccm “leurs culs en rond” la figure du cercle symbolisant l’unité
les enfants perdent notre attention qui se tournent vers le processus de préparation du pain grâce à l’enjambement, ver 5 à 6 qui met l’accent sur le verbe faire et son COD le pain blond
Le pain, l’objet de toute l’attention
Dès lors, le premier mouvement du texte met en scène non pas les enfants mais la confection du pain.
la scène poursuit sur un contraste, toujours, entre le boulanger qui est actif comme le montre les verbes d’action tourne, enfourne et chante aux strophes 3 et 4 et les enfants qui sont réduits au rang de spectateurs et qui sont donc passifs comme le montre également les verbes de perception voient, regardent et écoutent aux strophes 2,3 et 4.
l’action du boulanger sur le pain devient alors le sujet de toute l’attention que ce soit celle des enfants ou celle du lecteur.
de surcroît, l’indifférence du boulanger est marqué dans les vers 11 et 12,
Premièrement par l’hypallage gras sourire, l’épithète gras ne qualifiant pas réellement le sourire du boulanger mais sa personne, ici l’auteur dénonce l’opulence de la classe bourgeoise, ici représentée par le boulanger, ainsi que leur aveuglement vis à vis des conditions des autres classes. De plus, l’épithète gras nous renvoie à la maigreur des enfants ce qui nous ramène encore et toujours à ce contraste saisissant.
secondement le boulanger chante un vieil air, l’action chanter démontre l’indifférence totale du boulanger ou du moins l’inconscience de ce dernier du triste spectacle qu’il offre aux enfants un peu plus haut.
Conclusion partielle : Dans ce premier mouvement l’auteur nous pose un décor
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