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Le comique dans La Dispute de Marivaux

Commentaire d'oeuvre : Le comique dans La Dispute de Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  751 Mots (4 Pages)  •  125 Vues

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Prétendu « sexe faible », la femme est loin d'être l'égale de l'homme au XVIIIe siècle, siècle des Lumières durant lequel Marivaux compose cette œuvre théâtrale qu'est La Dispute. Pourtant, ce siècle peut être perçu comme un siècle de grandes richesses et de grands changements intellectuels. En effet, cette époque marque un tournant dans l'histoire des idées puisque la raison et le progrès deviennent des idéaux à atteindre, s'opposant ainsi à l'obscurantisme des siècles précédents. Marivaux va s'interroger sur la nature humaine et plus précisément sur le cœur humain et son fonctionnement lorsqu'il est question d'amour. Bien qu'écrivant en plein cœur de la période des Lumières, il va revendiquer son indépendance et sa singularité : singularité de l'auteur mais également singularité de cette pièce. La Dispute, pièce originale, fut publiée et jouée en 1744 et pose la question de l'infidélité des Hommes. A travers vingt courtes scènes, Marivaux fait réfléchir ses personnages et ses lecteurs-spectateurs aux relations hommes-femmes : à travers une expérience sociale mise en place par le roi, les personnages souhaitent savoir, grâce à quatre jeunes « cobayes » enfermés depuis leur naissance, qui de l'homme ou de la femme a été le premier infidèle. L'enjeu de la scène 9, presque au centre de La Dispute, qui est à étudier, pourrait être résumé par l'interrogation d'Eglé à la page 37 « Mais qu'est-ce que c'est que vous ? ». En effet, la jeune femme, rencontrée à la scène 3, se retrouve pour la première fois de la pièce face à une de ses semblables : Adine. Jusqu'alors Eglé n'avait eu de contact qu'avec Azor, son jeune amant ainsi que Carise et Mesrou, les domestiques. S'en suit alors une rencontre féminine qui va tourner à la dispute, les deux jeunes femmes vont s'affronter dans une joute verbale pour savoir non pas qui est la plus infidèle mais qui est la plus belle des deux. La scène 9 tourne autour des questions de la rivalité, de la vanité mais également du comique. C'est pourquoi, nous proposons de nous interroger sur la question du rire. En quoi cette scène de dispute est-elle comique ? Quels types de comique le dramaturge emploie-t-il pour tourner en dérision cette scène de rivalité féminine ? Tout d'abord, nous étudierons la rivalité féminine qui s'installe dans cette scène qui apparaît comme une contre-rencontre amoureuse. Puis, nous nous intéresserons au narcissisme comique des deux jeunes femmes.

         La scène 9 est la première scène où le terme de « dispute » prend tout son sens. En effet, les deux jeunes femmes qui se voient pour la première fois se querellent. Le désaccord entre les deux personnages est perceptible par l'utilisation récurrente de phrases exclamatives et interjections : « Encore une autre personne ! » (l. 369), « Eh bien ! » (l. 381), « Quoi ! » (l. 385). ou encore la répétition de « ah » (l. 370, 432, 433). Cette ponctuation forte qu'est le point d'exclamation montre l'émotion des jeunes femmes et la surprise désagréable provoquée par cette rencontre inattendue. D'ailleurs, le terme de « dispute » apparaît dans la bouche d'Adine à la page 39 lorsqu'elle dit à Eglé « croire

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