Jean Anouilh, Antigone, Entretien oral

Jean Anouilh est un écrivain et auteur français du XXe siècle. Il est né en 1910 à Bordeaux puis décédé en 1987 à Lausanne. Sa passion pour le théâtre débute très tôt à l’adolescence. En effet, c’est en 1923 à l’âge de 13 ans qu’il est pris de passion pour les pièces de théâtre et il enchaine les représentations. Il fera de nombreuses rencontres qui vont lui permettre d’enrichir davantage ses connaissances dans ce domaine. Onze années plus tard, en 1932, il se décide d’écrire sa première pièce intitulée L’Hermine. Celle-ci lui permet alors de commencer à se faire connaitre dans ce vaste milieu du théâtre. En 1944, Jean Anouilh jouera sa pièce la plus célèbre, Antigone. Il réécrit la pièce de Sophocle sous le même nom. C’est l’histoire de Créon, le Roi de la ville de Thèbes et Antigone sa nièce. Le papa d’Antigone étant mort, ses deux frères (Étéocle et Polynice) vont alors se partager le trône d’une année sur l’autre. Cependant, lors d’un conflit, ils vont tous deux perdre la vie. Créon décide alors d’enterrer seulement Étéocle, laissant Polynice sans sépulture. Antigone refuse totalement cette décision et souhaite enterrer son frère. Néanmoins, après plusieurs tentatives les gardes du Roi vont la prendre sur le fait. Créon lui propose alors de cesser ces actes afin d’oublier l’histoire et ne pas être contraint de la tuer. Antigone va à nouveau refuser qualifiant les décisions du Roi trop autoritaire. Créon sera alors contraint de l’assassiner, le fiancer d’Antigone (Hémon) se suicidera ensuite, suivi d’Eurydice (sa mère et la femme de Créon). Le principal thème est l’opposition entre Antigone et son Oncle le roi Créon. Nous remarquons également d’autres thèmes, tels que la solitude, le bonheur, l’absurde et le pouvoir.

J’ai donc choisi de défendre cette œuvre car son histoire ma particulièrement plus. En effet, étant écrite en période de Seconde Guerre mondiale, Antigone de Jean Anouilh a un pouvoir de dénonciation. J’ai remarqué à plusieurs reprises que l’auteur critique le pouvoir politique en place, qui, je le rappelle est en cette période un pouvoir autoritaire mené par le Maréchale Pétain. Je remarque notamment ce lien entre les lois autoritaire de Créon et celle de Pétain lorsqu’il affirme tuer quiconque cherchant à enterrer Polynice. Cette loi est tyrannique sachant qu’Étéocle a eu la chance d’avoir une sépulture contrairement à son frère. De plus Créon est mis en avant comme un tyran lorsqu’il prend la décision de tuer Antigone. En effet, il va mettre à mort sa nièce ce qui montre que son pouvoir autoritaire prime sur ses relations familiales. J’ai donc apprécié la qualité avec laquelle Jean Anouilh dénonce le pouvoir actuellement en place à son époque de manière implicite afin de contourner la censure.  

Le caractère d’Antigone ma également intéressé dans cette pièce de théâtre.  Ce personnage caractérise l’Allégorie de la résistance, un rébellion contre l’ordre injuste. Elle s’oppose aux lois édictées par Créon avec acharnement et persévérance jusqu’à même en perdre la vie. Je remarque cette figure de résistance dénonciatrice notamment lorsque qu’Antigone est prise sur le fait par les gardes et qu’ils l’apportent au roi. Dans ce passage Créon souhaite discuter avec Antigone pour qu’elle cesse d’enterrer le corps de son frère et qu’il ne soit pas obligé de la tuer. Toutefois, elle s’oppose catégoriquement à ces avances qu’elle trouve injustes et se montre fermée à toute négociation. J’affectionne cet aspect qu’a le personnage d’Antigone, elle se montre déterminée à accomplir son objectif. J’ai donc apprécié la force de motivation que Jean Anouilh partage à travers elle. Antigone permet au lecteur de se reconnaître dans l’œuvre à travers son caractère rebelle.  

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