Fiche de révision sur Les Caractères de Jean de La Bruyère

Les textes des 3 persos du corpus :

Comique de situation :

Acis, un précieux incapable de se faire comprendre + paradoxe : en voulant montrer son esprit, il prouve qu’il n’en a pas. langage pompeux pour des choses simples. cherche l’élégance au détriment du sens.

Arrias : menteur sur sa vie chute finale qui révèle le ridicule du personnage + son comportement pendant le repas avec Sethon qui est un des invités.

Nicandre : il se fait éconduire

Comique de caractère

Fausseté d’Arrias

Grossièreté de Théodecte “ J’entend théodecte de l’antichambre : il grossit sa voix à mesure qu’il approche : le voilà entré : il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles c’est un tonnerre

Égocentrisme et bêtise de Nicandre : parle de sa défunte femme, de ses obsèques, parle uniquement de lui, ne s’intéresse pas à Elise

Comique de mœurs

Acis : critique des excès de la préciosité

Comportement des classes sociales élevées

Mise en scène des personnages ce qui leur donne vie et place le lecteur dans la position d’un spectateur critique

Mise en situation d’Acis : « vous voulez me dire / dites), « vous entrez dans cette chambre »

Mise en situation d’Arrias à un dîner au milieu de ses convives

Nicandre en situation, en train de séduire Elise

Théodecte : entrée fracassante, gradations qui laissent entendre le personnage, didascalie, verbes d’action, présent d’énonciation (=nous le voyons en train d’agir

Présence du dialogue (discours direct) : cela donne à entendre les personnages. Chaque personnage se caractérise par son discours.

Acis dialogue avec Acis (ou moraliste à Acis) mise en valeur de l’obscurité de son langage

Arrias : discours pour se défendre, insistances + réponse de Séthon

Nicandre : fausse modestie, grossiereté, maladresse

Théodecte : bruit, pas de parole

Le langage apparaît comme le lieu de tous les faux-semblants. L’homme y déguise ses véritables sentiments, ses véritables pensées. Il s’agit de flatter, d’exagérer, de capter l’auditoire. Elle est donc le lieu de la comédie par excellence. Lieu de tous les excès, de toutes les hypocrisies, elle masque mal la vacuité de certains êtres qui apparaissent grossiers et ridicules. (Caractère 1,2,3,4, 7 (Acis), 19)

Les grands ;

Dans le caractère 19, La Bruyère met en valeur le fait qu’ils n’ont pourtant aucun talent : « ce qu’il y a jamais eu de mieux pensé, de mieux dit, de mieux écrit, et peut-être d’une conduite plus délicate, ne nous est pas toujours venu de leurs fonds ».

les inégalités :

“ l’étranger disproportion que le plus ou le moins de pièces de monnaie mette entre les hommes”

Il utilise le personnage de Champagne pour sa remarque 18, ce dernier signe un ordre à la sortie d’un dîner qui appauvrit d’autres personnes. L’auteur finit cette remarque par l’ironie dans la phrase “ il est excusable : quel moyen de comprendre dans la première heure de la digestion, qu’on puisse quelque part mourir de faim” il fait de même pour résumé l’histoire d’un homme qui vit très bien sa vie de la vente de maisons à des familles qui peinent à vivre dans de bonnes conditions, dans la phrase “ Quel partage ! Et cela ne prouve - t -il pas clairement un avenir.”

“ un projet assez vain serait de vouloir tourner un homme fort sot et fort riche en ridicule: les rieurs sont de son côté"

“ À force de faire de nouveaux contrats, ou de sentir son argent grossir dans ses coffres, on se croit enfin une bonne tête”

de la ville : rem 9 et 10 Les crispins et Sannions : marchands qui font beaucoup de bruit autour de leur dépense pour éblouir le plus grand nombre

L'honnête homme :

La bonne parole est au service de l’autre, et de soi, elle valorise l’autre comme dans la remarque 16 « le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui »

La parole doit aussi être juste, exacte, elle ne doit pas s’enfler de choses inappropriées, d’ornements inutiles. (17)

C’est aussi une parole qui n’a pas besoin de se justifier. Elle est sincère et authentique, elle ne cherche pas l’approbation.

Parole à propos, appropriée à son auditoire, elle s’adapte aux circonstances et à l’auditoire (23)

Il s’agit de fuir l’excès « les plus grandes choses n’ont besoin que d’être dites simplement ». On peut penser ici à la forme brève choisie par La Bruyère pour ses Caractères.

les textes :

“de la cour” - fragment 74 - “ Leur coutume est de peindre leurs lèvres, leurs joues, leur sourcils et leurs épaules” —- apparence

hypocrisie religieuse - ils tournent le dos à l'église.

Theatrum mundi : rem99 de la cour : “Dans 100 ans le monde subsistera encore en son entier : ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs”

ils fréquentent les Tuileries et tous les lieux mondains plus pour pouvoir s’observer les uns les autres et se critiquer que pour le plaisir de la promenade ou du spectacle : « l’on ne peut se passer de ce même monde que l’on n’aime point et dont l’on se moque ». Cette citation met en valeur un paradoxe qui permet d’insister sur le fait qu’ils sont prisonniers du theatrum mundi.

2 : les femme qui se présentent comme vertueuses en société se plaisent à regarder les hommes qui se baignent dans la Seine.

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