En quoi le travestissement permet-il de remettre en cause les stéréotypes sur les hommes et les femmes?
Commentaire de texte : En quoi le travestissement permet-il de remettre en cause les stéréotypes sur les hommes et les femmes?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eazy_ won • 20 Mars 2023 • Commentaire de texte • 951 Mots (4 Pages) • 245 Vues
Ilian ISSAOUB-ALLAH
1*4
Marivaux (1688-1763) écrit ses pièces pour la troupe des comédiens italiens de Luigi Riccoboni, dit Lélio. La commedia dell'arte a donc une grande influence sur son écriture dramaturgique - comme ce fut le cas, au XVIIe siècle, pour Molière. Déguisements et travestissements occupent une place centrale dans ses comédies, comme dans La Fausse Suivante (1724), où pour apprendre à connaître Lélio, l'homme qu'elle doit épouser, une « demoiselle de Paris » se déguise en Chevalier. Dans la scène 3 du dernier acte de la pièce, Lélio cherche à démasquer le Chevalier en le provoquant en duel. En quoi le travestissement permet-il de remettre en cause les stéréotypes sur les hommes et les femmes? Nous répondrons à cette question en étudiant, dans un premier temps, les provocations de Lélio, puis en montrant comment le Chevalier réussit à renverser la situation.
Dans cette première partie, nous étudierons les provocations de Lélio de la ligne 1 à 23.
Tout d’abord à la ligne 1, nous avons «Suivez-moi» qui contient le verbe : suivre. Conjuguer à l’impératif présent, c’est donc un ordre de Lélio qui nous met directement dans une situation pesante.
On comprend alors que Lélio mène alors le dialogue. Il vouvoie aussi le chevalier qui prouve son respect envers lui
Ensuite à la ligne 2, « Un transport au cerveau » c’est alors un comique de mots. Le Chevalier essaie de faire comprendre à Lelio qu’il n’a pas toute sa tête et en même temps détend l’atmosphère de cette scène.
On comprend alors que Le Chevalier dans le début de cette scène, essaie de sympathiser avec Lélio pour lui cacher sa véritable identité mais aussi avec «tu»(L.3) et «mon ami»(L.5), le chevalier déguisé considère Lélio comme son ami et se permet de le tutoyer.
Ensuite Lélio dit : «Vous êtes aussi poltron qu’une femme »(L.9) Lélio fait alors une comparaison en le Chevalier et une femme sur qui il a une vision très péjorative comme la plupart des personnes au XVIIe siècle. Il semble aussi comprendre que le Chevalier derrière son armure serait une femme, qu’il essaye alors de tester.
Lélio sous-estime clairement le Chevalier. Il pense, à juste titre, qu’il est seulement un imposteur, c’est d’ailleurs confirmé avers l’expression : «une quenouille »(L.13) qui est l’antithèse de l’expression «l’épée »(L.13) décrédibilisant son personnage et rabaissant en autre la femme.
Dans ce passage, on comprend alors que Lélio cherche à déstabiliser Le Chevalier en le comparant à une femme. Pourtant, Lélio n’arrive pas à décerner la ruse du Chevalier ce qui l’amène alors à changer de plan dans la deuxième partie de cet extrait.
Dans cette deuxième partie, nous analyserons alors le renversement de situation de la ligne 23 à 42.
«Passons dans ce petit bois, je vous le dirai là »(L.23) Lélio insiste sur sa proposition initial au début de l’extrait et cherche à attirer le Chevalier vers les bois pour le combattre et tester son courage pensant que Le Chevalier va se défiler.
Mais, contre l’attente de Lélio, Le Chevalier dit «Hâtons-nous donc »(L.24), verbe conjugué à l’impératif présent qui prouve à Lélio que le Chevalier est enthousiaste et même impatient de se battre
...