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Inflation et déflation

Dissertation : Inflation et déflation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2024  •  Dissertation  •  1 445 Mots (6 Pages)  •  89 Vues

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Baptiste Bouthier – 2e année – Groupe 3

CM d’Economie – Argumentation

Déterminer les risques actuels d’inflation et de déflation à l’échelle mondiale

        Bien que les différents types d’inflation soient très nombreux et que chaque expérience inflationniste soit distincte l’une de l’autre, on peut définir de façon globale l’inflation comme une hausse durable du prix moyen de tous les biens et services. Les conséquences d’un tel phénomène sont une diminution du pouvoir d’achat et une pénalisation des exportations si l’inflation interne est supérieure à l’inflation mondiale. La déflation est le phénomène inverse à l’inflation : celui d’une baisse des prix. Dans la plupart des économies, une telle baisse est susceptible de nuire à la croissance. Dès lors, ces deux phénomènes sont à redouter pour l’économie mondiale : il est donc intéressant de mesurer la probabilité de les voir survenir prochainement. D’autant que leur émergence est redoutée par certains économistes.

        La crainte d’une montée inflationniste à l’échelle mondiale dans les années à venir se retrouve en filigrane de l’analyse de nombreux économistes. La 1e raison à cela est le parallèle parfois troublant que l’on peut établir entre la situation actuelle de l’économie mondiale et celle observable pendant les années 1970, période de forte inflation au niveau mondial. Les taux d’intérêt réels sont, dans les deux cas, très faibles ; de nombreux pays d’Asie refusent aujourd’hui l’appréciation de leur monnaie face à un dollar déclinant, comme les pays d’Europe dans les années 1970 ; la flambée actuelle du prix du pétrole n’est pas sans rappeler l’augmentation des prix des matières premières au début des années 1970 ; enfin, il y avait alors comme aujourd’hui une bulle immobilière. Il faut cependant nuancer ce constat. Il y a quarante ans existait un consensus autour de l’inflation qui a disparu aujourd’hui ; et les banques centrales contrôlent les prix, bien plus qu’hier. L’augmentation des taux d’intérêt leur permet de réguler l’inflation : cette idée repose sur la théorie voulant que des taux d’intérêts élevés découragent les entreprises d’investir et les consommateurs d’emprunter pour l’achat de biens comme les voitures. Ainsi, une hausse des taux d’intérêt réduit la demande de biens et de services et donc la pression à la hausse sur les prix. La BCE (Banque Centrale Européenne) vient d’ailleurs de procéder à une telle hausse en ce début décembre 2006 : le taux directeur dans la zone euro est passé à 3,5% (+0,25). La BCE estime que son rôle est d’ « agir d’une manière ferme pour assurer la stabilité des prix à moyen terme. » L’inflation reste aujourd’hui faible : elle est de 2% dans l’UE, de 3% aux Etats-Unis. La situation est donc bien moins fragile que dans les années 1970 : la comparaison présente des limites.

        La peur de l’inflation plane pourtant dans les prévisions des économistes. Ce qui inquiète les banquiers centraux, qui doivent gérer les menaces d’emballement possible des prix sans casser la croissance. En Europe, la situation à court terme n’a rien d’inquiétant : c’est à moyen et long termes que le problème se situe. Avec la mondialisation, il y a un risque certain que la concurrence entre entreprises du Nord et importations à bas prix en provenance de pays comme la Chine tire les prix vers le bas. De plus, une étude de la BCE publiée en octobre 2005 a montré que les taux d’inflation ont une forte tendance à être "attirés" vers le taux moyen d’inflation mondiale : or ce dernier est aujourd’hui supérieur au taux d’inflation moyen de la zone euro, aussi est-il possible de voir l’inflation s’accélérer. Aux Etats-Unis, l’inflation a déjà augmenté : l’indice des prix à la consommation (IPC) de base (c’est-à-dire hors alimentation et énergie) a augmenté de 3,5% au 2e semestre 2006, ce qui constitue son rythme le plus rapide depuis 1995. On observe, en dépit du récent ralentissement de la croissance, une montée des tensions inflationnistes. Dans ces conditions, et compte tenu du poids majeur de l’économie américaine dans le monde, tous les regards se sont tournés vers la Réserve Fédérale Américaine (Fed), car une chute du dollar est à craindre. Mais voilà, celle-ci n’a rien fait pour rassurer le monde de l’économie : elle annonçait en avril qu’elle ne toucherait pas aux taux d’intérêts, pour finalement augmenter ceux-ci en mai. La Fed craindrait-elle l’inflation ? C’est la conclusion que certains économistes ont tirée de cette attitude hésitante. On en est cependant pas là. L’inflation reste faible, partout dans le monde, et même en cas de flambée des prix, la marge de manœuvre reste assez importante pour qu’elle puisse être contrôlée. Le risque d’inflation à l’échelle mondiale apparaît en conséquence faible.

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