Questions relatives à l'idéal de justice. R.Badinter 1981
Compte rendu : Questions relatives à l'idéal de justice. R.Badinter 1981. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dkmas x • 3 Octobre 2023 • Compte rendu • 467 Mots (2 Pages) • 148 Vues
Réponses aux questions relatives à l'idéal de justice et aux apports essentiels de "l'Esprit des Lois"
* Dans son discours historique devant l’Assemblée Nationale le 17 Septembre 1981, Robert Badinter a présenté plusieurs arguments qui permettent de définir sa conception de la justice, parmi ces arguments reflétants sa vision de la justice se trouvaient :
D’abord le droit à la vie et la dignité humaine, Badinter soulignait que la justice devait être fondée sur le respect du droit à la vie et de la dignité humaine, arguant que ces concepts fondamentaux étaient incompatibles avec la peine de mort. Il a ensuite abordé le sujet du “non à la vengeance”, ici, Robert Badinter insistait sur le fait que la justice ne devait pas se servir de la vengeance (relevant des caractéristiques fondamentales des règles de droit qui sont la loi générale impersonnelle se basant sur des arguments objectifs.) mais plutôt privilégier la réparation et la réhabilitation. La peine de mort selon lui, ne vise qu’à la vengeance et n’a pas sa place dans une société civilisée, ici dans le droit français.Il évoque ensuite le rôle de l’Etat dans la justice, selon lui, l’Etat a la responsabilité de protéger les droits fondamentaux de ses citoyens, y compris le droit à la vie qui ici serait violé par la condamnation à la peine capitale. Il serait donc inacceptable que l’Etat, ne respecte pas ses principes des droits de l’Homme (qui plus est l’Etat français). Poursuivant, Robert Badinter souligne le risque encouru d’erreur judiciaire irrévocable inhérent à la peine de mort en mettant en avant des cas où des innocents avient été éxécutés. Pour lui, l’irréversibilité de la peine de mort rend inacceptable son maintien. Enfin il fait valoir que la société évolue, et que la justice, le droit se doit d’évoluer avec cette dernière, il soutenait que l’abolition de la peine de mort reflétait une avancée majeure morale et éthique pour la société française, pays des droits de l’Homme.
Ces arguments reflètent la réflexion de conception de la justice de Robert Badinter, qui met l’accent sur la protection des droits humains, la réhabilitation plutôt que la vengeance, et la nécessité d’adapter la justice. Cependant, il faut souligner que certaines personnes/cultures peuvent avoir des considérations divergentes quand à la question de justice, ainsi cette conception ne fait pas l’unanimité au sein de la société française, ainsi, certains peuvent soutenir la peine de mort en soutenant une conception altérée de la justice, sous la bannière de la vengeance (évoqué plus haut), de la justice à hauteur des faits commis utilisant de la dissuasion tandis que Robert Badinter a pour réflexion que la dissuasion est un outil inefficace et se base sur les droits humains inaliénables. La conception de la justice peut donc varier en fonction des valeurs propres à chaque individu de notre société.
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