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Les approches générales du pouvoir

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Par   •  6 Février 2025  •  Dissertation  •  4 001 Mots (17 Pages)  •  21 Vues

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Résumé de la Partie I : Les approches générales du pouvoir

Le pouvoir politique est souvent analysé à travers le prisme des institutions (comme le Président, le gouvernement, le Parlement), mais il peut aussi être vu sous deux autres aspects : d’abord comme un bien (quelque chose qu’on peut posséder, prendre, ou contrôler), et ensuite comme une relation (comme lorsqu’on exerce du pouvoir sur quelqu’un ou qu’il y a soumission ou domination). Ces deux perspectives amènent à trois grandes approches pour analyser le pouvoir : l'approche institutionnaliste, substantialiste et relationnelle. Ces approches peuvent être complémentaires et permettent une analyse complète du pouvoir, notamment politique.

Approches institutionnalistes

Les approches institutionnalistes du pouvoir s'intéressent à la manière dont les institutions influencent et structurent les rapports sociaux et de pouvoir. Elles partent du principe que les institutions, en tant que structures et normes organisées, jouent un rôle central dans la manière dont la société fonctionne, en régulant les relations entre les individus et en définissant les règles qui régissent le fonctionnement des systèmes sociaux, y compris le politique.

L'institution est définie comme un ensemble d'actions et de pratiques organisées de manière stable. Elle est liée à l'idée de groupement ou d'association, c'est-à-dire qu'une institution est un groupe de personnes qui suivent des règles précises. Ces règles régulent leurs comportements et interactions, que ce soit à un niveau individuel (entre les personnes) ou à un niveau collectif (dans la société). Par exemple, les institutions comme le gouvernement, les écoles, ou les familles sont des structures qui régulent des aspects de la vie sociale.

Max Weber et d'autres auteurs expliquent que l'institution est liée à une fonction régulatrice : elle définit les règles et normes qui guident les actions des individus au sein d'un groupe. Ces règles sont généralement adoptées pour répondre à des besoins sociaux ou des problèmes spécifiques d'une société.

Les théoriciens comme March et Olsen ajoutent que les institutions ne sont pas seulement des structures mais des ensembles stables de règles qui influencent directement la manière dont les gens interagissent. Elles sont donc essentielles pour comprendre comment le pouvoir se distribue et se maintient dans une société. Les institutions organisent et régulent les rapports de pouvoir, ce qui permet de stabiliser les relations au sein de groupes ou même à l'échelle de la société entière.

En résumé, les approches institutionnalistes du pouvoir montrent comment les institutions régulent et stabilisent les rapports sociaux et de pouvoir en fournissant des règles et des structures qui orientent les comportements et les relations humaines.

Résumé du Chapitre 1 : Les institutions formelles

Les institutions formelles sont l’ensemble des règles, lois et structures officielles qui organisent la société. Elles sont écrites et reconnues, ce qui permet de garantir un cadre stable pour le fonctionnement des États, des entreprises et des organisations. Elles définissent qui a le pouvoir, comment il est exercé et quelles sont les obligations des individus et des institutions.

Parmi les exemples d’institutions formelles, on retrouve la Constitution, qui fixe les grandes règles d’un pays, les lois votées par le Parlement, les élections avec leurs règles précises, ou encore les organisations comme l’ONU et l’Union Européenne, qui fonctionnent avec des traités internationaux. D’autres institutions comme l’Ordre des médecins ou la Banque centrale européenne jouent un rôle clé dans l’organisation de certains secteurs d’activité.

Ces institutions permettent de fixer des règles du jeu claires, d’assurer la répartition des ressources et du pouvoir, et de stabiliser la société en évitant l’arbitraire. Toutefois, elles ont aussi des limites. Elles ne prennent pas toujours en compte les institutions informelles, c’est-à-dire les traditions, les réseaux d’influence ou les comportements qui existent en dehors des règles officielles. De plus, elles peuvent favoriser certains groupes plus que d’autres, et leur existence ne garantit pas forcément la stabilité, notamment en période de crise.

Ainsi, les institutions formelles sont essentielles pour organiser la vie en société, mais elles ne suffisent pas toujours à expliquer comment fonctionne réellement le pouvoir, car d’autres dynamiques, souvent invisibles, peuvent jouer un rôle tout aussi important.

Chapitre 2 - Les institutions non formelles

Les institutions ne se réduisent pas aux organisations formelles comme les parlements, les tribunaux ou les administrations. Elles incluent également d’autres types de règles, normes et pratiques partagées qui structurent les comportements des individus dans la société. Ainsi, les institutions non formelles sont des structures ou des ensembles de règles implicites, non codifiées, mais reconnues et suivies par les membres d’une société. Elles reposent sur des normes, des coutumes ou des pratiques partagées plutôt que sur des lois ou des règlements officiels.

Ces institutions non formelles, telles que les normes vestimentaires, les réseaux clientélistes ou les règles de courtoisie, jouent un rôle essentiel dans la régulation des comportements sociaux. Elles influencent les relations entre individus et complètent souvent les institutions formelles en s’adaptant aux particularités culturelles et contextuelles des sociétés. Par exemple, les règles de respect et de civilité, bien qu’informelles et non codifiées juridiquement, structurent les interactions sociales et contribuent à maintenir l’ordre sans recours systématique au droit formel. Contrairement aux règles de droit pénal, qui reposent sur des textes écrits et des sanctions étatiques explicites, ces normes reposent sur une acceptation collective et sont appliquées par des mécanismes sociaux tels que la pression du groupe, la réprobation ou l’exclusion. Leur pouvoir réside dans leur capacité à influencer les comportements individuels par des sanctions symboliques ou relationnelles. Comme l’ont montré des sociologues tels qu’Émile Durkheim ou Erving Goffman, ces règles renforcent la cohésion sociale et préviennent les conflits, même en l’absence d’une autorité formelle.

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