La titulature de Charlemagne

Nirina Marotte Groupe 3

Sujet : La titulature  de Charlemagne

Introduction :

       « À Charles Auguste couronné par Dieu, grand et pacifique empereur des Romains, vie et victoire ! » parole du Pape Léon III invitant le peuple à célébrer la « naissance » de l’Empereur après avoir prononçait la formule de consécration et posait sur la tête de Charlemagne la couronne, symbole de royauté. Dans cette formule, la titulature donnée à Charlemagne est très importante car elle met en valeur le triple héritage ( germain, romain, et chrétien ) qui a permis le développement de la dynastie Carolingienne. La titulature représente l'ensemble des titres de Charlemagne qui sont « Charles sérénissime, Auguste, couronné par Dieu, grand et pacifique empereur gouvernant l'empire des Romains, par la miséricorde de Dieu, roi des Francs et des Lombards ». Cette dernière renvoie directement aux différentes origines qu'elles soient chrétienne romaine ou germanique, qui façonnent le règne de Charlemagne. Finalement, le sujet nous invite à nous questionner sur la façon dont Charlemagne a réussi à combiner, à concilier ce triple héritage qui lui vient de la dynastie mérovingienne qui s'éteint en 751 avec la prise du pouvoir part Pépin le Bref, père de Charlemagne, le premier roi de la dynastie carolingienne. Nous pouvons alors nous demander sous l'angle de la titulature de Charlemagne, comment ce derniers a-t-il réussi à concilier l'héritage romain germanique et chrétien au sein de son Empire ? Nous verrons en première partie les origines occidentales de son empire, avant de voir finalement la prédominance et l'importance du christianisme dans la fondation du règne de Charlemagne.

I/ les origines occidentales de l’empire

Dans cette première partie, nous verrons premièrement les origines germanique du règne de Charlemagne avant de voir deuxièmement le souhait de la restauration de l'empire romain d’occident par Charlemagne prétendant  être le successeur des empereurs romains.

A/Charlemagne, Roi des germains.

L'héritage germanique au sein du règne de Charlemagne résulte de ce que lui a transmis la dynastie mérovingienne. En effet, les rois mérovingiens avaient une vision plus personnelle du pouvoir. Le roi exerce sur la population majoritairement germanique  une autorité personnelle, Charlemagne conserva un lien très concret  qui l’uni d’une certaine manière à ses sujets par l’intermédiaire d’un serment, un lien de fidélité. Autrement dit ses sujets ne lui obéissent pas seulement  car il est le roi des Francs mais parce qu’il représente le modèle de l’homme charismatique en qui ils ont confiance. L’Empereur détient tout comme ses prédécesseurs une vison patrimoniale du pouvoir. Le roi dispose premièrement  de ses biens et de ses terres comme il le désire. En effet, le royaume fait parti du patrimoine privé du roi dont la transmission de ses biens à part égale à ses héritiers est essentielle  comme le prévoit la coutume germanique. L’Ordinatio Imperii, un ordonnancement de l’Empire, qui divisait ce dernier en trois.

L’influence  germanique,  bien  qu’elle  apporte  beaucoup  sur  le  politique et le patrimonial ne semble pas être la seule puisque la rupture avec l’antiquité romaine est loin d’être totale et l’influence romaine semble prendre plus solidement sa place chez Charlemagne

B/ Charlemagne ou le nouveau Auguste

L'héritage Romain se dessine au commencement du règne du fils de Pépin le Bref. En effet, Charlemagne détient une vision dans la manière d’organiser et de détenir le pouvoir assez proche de celle du droit romain. Le 25 décembre de l’an 800, il se fait sacré Empereur et reçoit du Pape Léon III, le titre d'Auguste, faisant référence au premier empereur romain. Ce sacre marque le début du processus de restauration de l'Empire romain d’Occident. Cette renaissance eu un effet considérable au sein de l'Empire, puisqu’ à la manière des empereurs romains, Charlemagne réorganise l'administration de son royaume à commencer par la nomination d’une capitale: Aix-la-Chapelle. La centralisation du pouvoir prévu par ce dernier, l’amène alors à renforcer les services de chancelleries (Lieu où l'on scelle certains actes avec le sceau du souverain, de l’État.) en faisant apparaître une véritable pratique administrative et ainsi mettre en place des Missi Dominici, des envoyés du maître chargés d’une part de surveiller le bon fonctionnement de l'administration centrale, c'est-à-dire les comtes et d’une autre part de faire un rapport à la suite de leur tournée annuelle. En plus de ce contrôle, Charles Ier rétablie  le pouvoir législatif, qui semble presque absent au cour de la Dynastie mérovingien, à l’instar de celui qui existait au sein du modèle romain avec l’adoption de 300 lois écrites qui se réfèrent spécialement au droit romain. Bien que Charlemagne, le nouveau Auguste  entreprit la restauration de l’Empire romain qui permis par la même occasion de rétablir de façon stable et durable l’administration royale et le  pouvoir législatif. Il ne faut pas négliger l’influence Ecclésiastique chrétienne, centrale chez ce dernier.

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