L'esquisse de la Planche Tracée de nos Derniers Travaux

L’ESQUISSE de la Planche tracée de nos Derniers Travaux

 Extrait des Règlements Généraux de la G:.L:.D:.F:.

Art. 102 : A chaque tenue, le secrétaire trace une esquisse des Travaux.

A la séance suivante, cette esquisse est soumise à l’approbation de la Loge, après les observations des Frères, et les conclusions de l’Orateur ; elle est ensuite transcrite au Livre d’Architecture. (RG 63)

Art. 63 : (alinéa 5) Après approbation par la Loge, le procès-verbal est signé par le Vénérable Maître en chaire et par l’Orateur.

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Livre d’Architecture

Vénérable Maître, et vous tous mes Frères,

En début de cette tenue, notre V:.M:. m’a invité à vous présenter l’esquisse de la Planche Tracée de nos Derniers Travaux, comme le prévoit notre Rituel.

C’était, je pense, l’avant-dernière esquisse que je vous présentai dans mon office de secrétaire de cette R:.L:..

A raison d’une à chaque tenue au moins, parfois 2, voire 3, oui, cela fait un certain nombre depuis ma première, présentée le 9 Octobre 6017.

C’est une tâche importante du secrétaire, et elle mérite bien que ce soir nous lui consacrions une petite planche.

Je vous en propose le plan suivant :

• Les deux esquisses du secrétaire,
• Ensuite, nous verrons que c‘est un texte libre, quelles qualités ou aspects à privilégier dans son tracé,
• Quel est son rôle,
• Quel doit-être son contenu
• Sa lecture et son approbation
• La restitution des planches tracées travaillées en Loge.
• Et une petite conclusion.

Cette planche m’a rappelé qu’en fait, je réalisai toujours deux esquisses.

En effet, aussi exercé que soit un F:. secrétaire, il lui est difficile, voire impossible, pendant la tenue des travaux, de rédiger entièrement, une véritable esquisse des travaux, avec présentation et contenu dans leur forme définitive.

Néanmoins, une esquisse doit être saisie « sur le vif », pour éviter les omissions, saisir tous les points particuliers, et bien suivre le cours de l’évènement relaté.

Alors, au cours de la tenue, je réalise une première esquisse, que j’appellerai brouillon d’esquisse, ou prise de notes. C’est celle-ci, comme tous les autres secrétaires, que je vais reprendre à la maison, en toute quiétude, pour lui donner une forme en rapport avec sa destination, c’est-à-dire complète, claire et lisible, pouvant être lue dans une façon littérale correcte, et éventuellement, nous le verrons après, transformée très rapidement en P:.T:.D:.T:..

Ainsi, est créée la véritable esquisse, celle que vous connaissez bien.

Effectivement, c’est un texte libre, non encadré par un rituel ou une trame officielle.

A ma connaissance, l’Obédience ne donne pas de consigne pour la rédaction des esquisses de P:.T:.D:.T:.. Il n’y a pas de document de base, ni de norme spécifique. 

Cette esquisse doit cependant répondre aux Art. 102 et 63-5 des R:.G:. de la G:.L:.D:.F:.

En général, le nouveau secrétaire reprend la forme de l’esquisse de son prédécesseur, du moins au début, puis en fonction des directives de son V:.M:., ou de l’orientation des besoins ou des souhaits  de la Loge, il la personnalise et l’adapte progressivement.

Ce sont donc les deux plumes d’oie du sautoir du secrétaire qui vont graver cette esquisse, sous le regard complice mais vigilant de la Lune.

Irène Manguy écrit : «  La lumière de la Lune est une émanation par reflet de celle du Soleil, tout comme la planche des travaux précédents doit être le juste reflet de tout ce qui s’est passé et dit en Loge »

Cela se fera aussi avec le reflet de la personnalité et de l’humeur du moment du F:. secrétaire, au fur et à mesure qu’il alignera les mots.

Il veillera cependant à ne pas mettre trop de rigueur dans le texte, pour susciter l’intérêt, ne pas être trop « ronflant », et pourquoi pas glisser quelques touches d’humour, sans qu’il s’interdise aussi de « caresser avec un bâton », si un sujet le mérite.

Mais avant tout, cette restitution doit être objective, et fidèle aux évènements et échanges de la tenue.

Enfin, et venant de moi vous comprendrez : une esquisse doit être condensée et complète, mais la plus courte possible.

Elle ne devra pas reprendre la description d’un rituel (pour une cérémonie par exemple), nous le connaissons tous, mais s’attacher plutôt aux émotions, aux réactions, ou au ressenti des acteurs.

En Loge, il peut être « égoïstement » agréable de parler longuement, et les mots s’enfilent comme les perles d’un collier. Alors ayons à l’esprit cette citation de Flaubert : « Ce ne sont pas les perles qui font le collier, c’est le fil ! » Et le secrétaire (mais aussi tout conférencier pour une planche), doit suivre ce fil conducteur.

Concernant son rôle,

Le secrétaire de la Loge étant la mémoire de celle-ci, il doit pouvoir rendre compte à tout moment des travaux maçonniques, en précisant les dates, les lieux, les acteurs, les présences, les travaux, les décisions, les votes, ou tout acte important de chacune des tenues.

La planche tracée des derniers travaux est le support de cette mémoire, qui au fil des tenues va aller grossir le Livre d’Architecture.

Le franc-maçon est un passeur de Tradition, et ce Livre d’Architecture, est un des outils les plus importants pour la transmission et la pérennité de notre Tradition.

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