Prise de note : Octavio Paz, l'arc et la lyre

Axes de la prise de notes : Chapitre 1

Compréhension générale :

Octavio Paz publie en 1956 L’Arc et la lyre, une réflexion passionnante sur son expérience poétique, avec cette métaphore de la poésie comme un arc tendu vers l’improbable. Un riche et volumineux essai, qu’il commence ainsi : « la poésie est connaissance, salut, pouvoir, abandon. Opération capable de changer le monde, l’activité poétique est révolutionnaire par nature ; exercice spirituel, elle est une méthode de libération intérieure. La poésie révèle ce monde ; elle en crée un autre. Et l’homme acquiert enfin la conscience d’être autre chose qu’un pur passage… »

L’arc et la lyre tente donc une double approche du phénomène poétique, du point de vue stylistique et du point de vue de « l'hétérogénéité de l'être », (selon l'expression d'Antonio Machado), qui s'y manifeste dans les contenus.

I) Le poème :

La création poétique est d'abord une violence faite au langage. Son premier acte est de déraciner les mots. Le poète les soustrait à leurs connexions et à leurs emplois habituels »

Le language :

«  La première attitude de l’homme devant le langage fut la confiance: le signe et l’objet représentant la même chose »

«  Dès qu’on cessa de croire à l’identité entre l’objet et son signe, les sciences du langage conquirent leur autonomie. La première tâche de la pensée fut de donner aux vocables un sens précis et unique ; et la grammaire devint comme le premier degré de la logique. Mais les mots sont rebelles à la définition. »

On se pose ici la question du sens :

ex: table → objet = sens véritable

→ signe = mot: permet de multiplier le sens ( évoque en chacun une histoire différente)

Par exemple le mot table peut symboliser le lieu ou l’on mange, mais si on l’utilise dans une expression il n’a plus le même sens, par exemple l’expression « ce mettre à table » n’a rien à voir avec le fait de manger, elle indique le fait de dire la vérité, de tout dire. Donc l’objet est le même pour tous mais il fait écho différemment en chacun de nous.

Le mot est libre de porter de multiples sens, et le signe est le contact entre l’objet et la pensée.

Donc le langage à deux dimensions :

La dimension horizontale, qui est la dimension matérielle, la question physique = elle est le lien le plus direct avec la représentation de l’objet dans la réalité.

La dimension verticale, qui est la dimension du concept et de l’idée = elle est tout ce qu’il peut contenir comme sens, comme porteur d’idées et d’histoire. Elle est la capacité que le mot a de se détaché ( mais pas complètement → elle est le lien, le liant ) de son implication dans la réalité.

En effet la table, reste une table dans l’esprit de chacun cependant elle permet aussi la visualisation d’autres histoires qui s’y rattache = signification différente pour chacun ( ex: la table ne va pas évoque la même chose chez quelqu’un qui s’est fait torturer = évoque la douleur; que chez quelque qui y faisait un étant petit de la pâtisserie avec sa grand mère = évoquera le bonheur, la tendresse etc… )

La grammaire:

Elle impose des règles, des lois, un sens, un espace et un temps aux mots, cependant le mot reste libre dans la manière d’être conjugué.

→ Permet une précision dans le sens du mot, et donc un langage plus clair, une communication plus claire.

Conflit science / langage :

Science = façon de définir les mots → ce qu’il est / transporte / dit

↑

conflit

↓

Langage = quelque chose dans le mot qui peut être infini, qui n’est jamais circonscrit.

Cependant, c’est par sa définition que le mot se libère de l’objet et s’attache au concept, en effet on peut utiliser le mot table dans le langage sans faire référence à l’objet ( ex : expression «  se mettre à table » )

La science est la rigueur qui oblige le mot à être défini afin que tout le monde en ai la même compréhension, mais on peut tout a fait utiliser le mot sans faire référence a sa définition mais en utilisant la symbolisation ( ce qui fait apparaitre des liens que l’on ne voit pas ).

Différence signe / symbole :

Le signe est toujours moins que le concept qu’il représente, alors que le symbole renvoie toujours à un contenu plus vaste que son sens immédiat et évident.

La beauté ou la parole ?

« les deux,sans les mots la beauté est insaisissable. »

«  Les empires et les états, comme les autres créations humaines, sont faits de mots: ce sont des faits de mots. »

A chaque Crise, il y a une critique du langage, en effet selon les propos que nous tenons ou que nous voulons tenir les mots que l’on utilise changent.

Par exemple aujourd’hui on utilise le mot «  doctoresse » faire un docteur femme = montre l’évolution de la femme dans notre société.

Le langage est donc se à partir de quoi on se constitue, il est se qui constitue nous représentations. Il est « l’unique témoignage de notre réalité »

«  la première démarche de l’homme devant une réalité inconnue est de la nommer », en effet lorsqu’on fait une nouvelle découverte notre premier instinct est de la nommer.

ex : découverte d’une nouvelle étoile :

→ premièrement, on la nomme avec des données scientifiques , sa position ou le nom du chercheur qui l’a découverte, ainsi on s’approprie sa réalité et on l’adapte à la notre.

→ deuxièmement, on lui donne un nom plus accessible a l’ensemble de la population afin que chacun puissent capturer

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