MANAGEMENT: les relations entre les acteurs d'une organisation et les partenaires
Cours : MANAGEMENT: les relations entre les acteurs d'une organisation et les partenaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Allory • 10 Avril 2016 • Cours • 1 554 Mots (7 Pages) • 3 283 Vues
La nature des relations qui se nouent entre les acteurs au sein de l’organisation et avec les partenaires extérieurs influence de façon déterminante le mode de gouvernance dans l’entreprise.
I. Les parties prenantes influencent la prise de décision
A. Pouvoir, contre-pouvoir et parties prenantes
R. Cyert et J. March (A behavioral theory of the firm, 1963), décrivent l’entreprise comme « un groupe de participants aux demandes disparates » dont l’intérêt commun est la bonne marche de celle-ci.
Des coalitions d’individus ayant des buts différents naissent au sein des firmes.
M. Crozier, sociologue français, montre que dans l’entreprise, le pouvoir n’est pas une chose que certains ont et d’autres pas : tout le monde peut avoir du pouvoir, c’est-à-dire être acteur. Le pouvoir est le produit de relations, de négociations et de confrontations dont l’issue reste incertaine.
L’entreprise est donc constituée de groupes d’acteurs ayant des intérêts contradictoires (les salariés, les dirigeants, les actionnaires…). Elle est confrontée à son environnement et ne peut l’ignorer car les acteurs qui le composent sont autant d’acteurs qui affectent ou peuvent être affectés par l’entreprise (les consommateurs, l’État.).
L’ensemble de ces acteurs est appelé « parties prenantes » (internes ou externes).
Les actions mises en œuvre par les parties prenantes pour inciter et influencer la prise de décision constituent des contre-pouvoirs, qu’il est impossible d’ignorer.
Les prises de décision sont souvent le résultat de négociations entre les acteurs et ainsi représentent non pas la décision la plus rationnelle, mais celle qui constitue le meilleur compromis.
La gouvernance constitue un mode d’arbitrage entre les intérêts contradictoires des différentes parties prenantes, internes et externes à l’entreprise, et sources éventuelles de contre-pouvoirs.
B. Les parties prenantes internes
1. Les salariés
Les salariés contribuent à la création de valeur par leurs compétences, leurs savoir-faire. Ils sont indispensables à l’entreprise et représentent une ressource nécessaire à l’activité et au développement.
Les objectifs de l’entreprise ne peuvent pas être atteints sans leur participation active et leur complète adhésion.
De ce fait, ils constituent un contre-pouvoir qui cherchera à défendre ses propres intérêts (individuellement et collectivement). Les salaires, les primes, les promotions, les responsabilités et aussi les sanctions sont des moyens d’incitation.
Les salariés peuvent être représentés par les délégués du personnel, le comité d’entreprise ou les syndicats.
Les syndicats sont à la fois une partie prenante interne dans le cadre de leur action au sein d’une entreprise mais peuvent être aussi considérés comme des parties prenantes dans le cadre de leurs actions plus nationales (accord de branche, droit du travail…)
2. Les « propriétaires » de l’entreprise
Il peut s’agir de l’entrepreneur ou de quelques associés directement impliqués dans le quotidien de l’entreprise ou alors d’actionnaires.
Dans tous les cas, ils apportent des capitaux qui permettront à l’entreprise de réaliser ses objectifs et ils attendent en contrepartie d’être rétribués sous forme de dividendes ou de plus-values.
La principale différence entre les propriétaires directement impliqués dans la gestion de l’entreprise et des actionnaires « anonymes » se situe au niveau du terme du gain. Les premiers ont le plus souvent une vision à long terme et acceptent de reporter les gains si des investissements leur permettent d’augmenter à la fois la valeur de l’entreprise et l’espérance de gains futurs.
Pour les seconds, la problématique est différente et ils recherchent une rentabilité à court terme (évidemment dans un cas comme dans l’autre, il y a des exceptions).
Ainsi, s’ils ne sont pas satisfaits des performances financières, ils chercheront à se désengager sans attendre les mauvaises performances car cela leur ferait perdre trop d’argent. Dès qu’ils ressentiront des signaux négatifs ou qu’ils perdront confiance, ils revendront leurs actions accélérant la chute de la valeur de l’entreprise.
Le pouvoir des propriétaires de l’entreprise se situe à ce niveau-là et on comprend pourquoi l’entreprise se doit de les considérer comme une partie prenante importante.
3. Les dirigeants
Selon l’entreprise, il peut s’agir du ou des propriétaires et dans ce cas on se réfère à ce qu’il a été écrit plus haut.
Il peut s’agir de managers et dans ce cas, on peut les considérer comme des salariés.
Cependant, de par leurs missions et leur rôle clé et central, les dirigeants bénéficient d’un statut particulier. Si toutes les autres parties prenantes peuvent être considérées comme des contre-pouvoirs, eux représentent le pouvoir. C’est à eux qu’il est confié la gestion de l’entreprise, la prise de décision et la prise en compte des intérêts contradictoires des parties prenantes. Dans certaines classifications, les dirigeants ne sont pas considérés comme parties prenantes.
C. Les parties prenantes externes
Ces parties prenantes n’appartiennent pas à l’entreprise, elles ne prennent pas part directement à la prise de décisions, mais leur comportement positif ou négatif vis-à-vis de l’entreprise l’impacte, il est nécessaire de les considérer comme des partenaires.
Consommateurs, clients et fournisseurs
Les intérêts de ces trois parties prenantes entrent en contradiction avec ceux de l’entreprise sur le partage de la valeur. Chacun cherche à maximiser son gain et à minimiser ses coûts au détriment des autres…
L’intérêt financier est important mais ce n’est pas le seul.
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