Révision thème emploi BTS & DE CESF

Les mesures en faveur de l’emploi

Le travail

Le travail est une activité humaine qi peut-être individuelle ou collective (collaboration) demandant un effort rétribué (matériellement = emploi et/ou symboliquement=bénévolat) et ayant pour but de produire quelque chose d’abstrait ou de concret.

Etymologiquement, le mot travail vient de tripalium, un instrument pour les chevaux puis un instrument de torture. Le travail vient du mot « labeur » et porte aussi la notion de fatigue. C’est aussi un moyen de se réaliser, de s’accomplir individuellement et socialement.

Le travail se distingue parfois de l’emploi car celui-ci implique une rémunération financière et un ensemble de droit. R. Castel disait : « l’emploi, c’est une forme de travail qui lui donne un véritable statut. Avoir un emploi, c’est avoir un CDI protégé par le droit du travail et auxquelles sont associées des protections sociales fortes ».

On peut se demander si toutes les formes d’emplois actuelles répondent à cette définition : travail saisonnier, intérim, contrat précaire,…

Fonctions de l’emploi :

• Valorisation de l’identité personnelle, des savoirs et des compétences : Si travailler consiste à travailler en vue d’un certain but, cela veut dire que l’intelligence humaine est requise, il implique une réflexion. C’est pourquoi Marx, dès le XIXème siècle a critiqué une certaine forme pervertie du travail où l’ouvrier est réduit à sa simple force physique. Ses compétences sont oubliées. On parle de travail aliéné, le travailleur ne se reconnait plus dans ce qu’il fait.

• Rémunération et insertion sociale : L’emploi, c’est à la fois une rétribution financière pour subvenir à ses besoins et une rétribution symbolique à travers la reconnaissance. Avoir un emploi, c’est être utile à la société, c’est y trouver une place, c’est l’insertion socio-professionnelle.

• L’emploi : lien social : Il implique un échange, une solidarité professionnelle. Dans notre société, on parle de solidarité organique (Durkheim) où les individus ont besoins les uns des autres. Il y a donc une interdépendance dans l’emploi des individus.

• Le travail et le statut social : c’est ce que l’on appelle la situation socio-professionnelle. Un métier, c’est un salaire mais aussi un statut spécifique dans la société aux yeux des autres.

[pic 2]

Organisation du travail et compétences

À l’heure actuelle, on peut dégager 4 phénomènes nouveaux qui ont transformé notre manière de travailler.

• La taylorisation : méthode de rentabilisation pour accroitre l’efficacité de l’industrie (travail à la chaîne, mécanisation,…). Cette méthode s’est élargie au secteur tertiaire. Cela conduit à augmenter la contrainte et la pression.

• La précarisation de l’emploi : l’emploi devient de plus en plus fragile et ne garantit pas l’avenir. Ce type d’emplois a explosé en 20 ans (intérim, CDD, temps partiels subis, contrats aidés). Ces emplois entrainent parfois des conditions pénibles mais aussi l’émergence d’une nouvelle catégorie de travailleurs : les travailleurs pauvres.

• L’individuation : de plus en plus les conditions de travail sont fixées pour chaque individu (temps de travail, salaires,…). Cela peut conduire à des rivalités et rend la mobilisation commune compliquée.

• La subjectivation : on demande aux travailleurs de s’investir personnellement dans leur travail en lui imposant des objectifs à atteindre. L’entreprise insiste sur la responsabilisation des travailleurs. De nouvelles pathologies sont nées au travail (physique et psychologique).

Le risque de désaffiliation

La désaffiliation est un terme de R.Castel qui analyse les modifications de la structure de l’emploi. À la fin des 30 glorieuses, on assiste à la fin du plein emploi et au début du chômage chronique. C’est aussi l’émergence des nouvelles technologies, des emplois précaires, de la flexibilité dans l’emploi, de l’augmentation du nombre de travailleurs pauvres.

La désaffiliation est une sorte de « décrochage » car l’individu voit ses liens avec la société se distendre. L’affiliation pour Castel comporte deux pôles : le pôle emploi et le pôle familial. Il existe 3 niveaux selon les degrés d’affiliation :  

• Le niveau d’affiliation réussie ou d’intégration : l’individu a les garanties d’un travail solide et stable et dispos d’un support familial suffisant.
• La zone de vulnérabilité qui associe la précarité de l’emploi et la fragilité familiale.
• La zone de désaffiliation qui conjugue l’absence d’emploi et l’isolement familial.

Situations des emplois en France

En France en 2011, le taux d’activité était de 56.5% et il y avait 28 390 000 personnes actives.

Nombre de personnes travaillant en fonction de l’âge

• Entre 16 et 25 ans : 2 846 000 personnes soit 1/3 de taux d’activité.
• Entre 25 et 49 ans : 18 214 000 personnes soit 89.1% de taux d’activité.
• Plus de 55 ans : 44% travaillent.
• Au-delà de 65 ans : 198 000 étaient actives (1.9%)

Remarque : Population active = chômeurs + population qui travaille.

Nature des personnes travaillant par âge et par sexe

• Plus de 8 700 000 femmes sont au travail entre 25 et 49 ans.
• Les hommes sont plus actifs que les femmes quel que soit l’âge.

Le salariat progresse depuis 50 ans à l’inverse des travailleurs indépendants. On compte en France 2.3 millions de travailleurs indépendants, professions libérales, exploitants agricoles, patrons d’industrie, du commerce et des services ou dirigeants de société.

En 2008, la fonction publique emploie 5.2 millions de personnes, hors emplois aidés, soit 1/5 salariés.

La fonction publique est divisée en 3 : - Fonction publique d’Etat

                                            - Fonction publique territoriale

                                            - Fonction publique hospitalière

Chaque étape est ensuite classée par niveau de compétence : - A = plus compétents

                                                                    - B = compétences intermédiaires

                                                                    - C = compétences requises faibles

...