La croissance économique
Cours : La croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar izmaya • 2 Juin 2017 • Cours • 2 006 Mots (9 Pages) • 702 Vues
La croissance économique
- Définitions, mesure de la croissance économique
Selon la définition de François Perroux, la croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longue du produit global net en terme réels d’un pays donné. En effet, la croissance est l’augmentation de la production de biens et de services dans une économie sur une période longue. Elle est calculée sur la base du PIB. Le taux de croissance est le taux de variation du PIB.
- La croissance s’oppose à la dépression (crise de 1929) qui est une forme grave de crise économique. Elle consiste en une diminution importante et durable de la production et de la consommation➔Long terme
La croissance est un phénomène de long terme (plus de 5 ans) alors que l’expansion correspond à une augmentation de la production à court ou moyen terme, qui s’inscrit dans un cycle économique .L’expansion s’oppose à la récession.
- Expansion s’oppose à la récession qui se fait par une crise économique➔Court terme.
- Le ralentissement économique c’est la diminution du taux de croissance mais reste positif (l'économie continue de croître, mais plus lentement).
- Développement : Selon F.P : Mutations économiques, sociales et démographiques qui accompagnent la croissance et la rendent durable. Elles modifient le niveau et le mode de vie des individus. La croissance peut entraîner un développement sur le long terme.
- Sources de la croissance économique
- Facteurs de production (capital, travail et progrès technique).
- L’augmentation des facteurs de production (Croissance extensive).
- L’amélioration de l’efficacité des facteurs de production permettant de produire plus de bien et de service avec les mêmes quantités de facteurs de production (croissance intensive).Cette dernière se mesure par la productivité globale des facteurs ou la productivité multifactorielle.
- PGF: Désigne la part de la croissance économique qui n’est pas expliquée par l’augmentation des facteurs de production. Elle mesure l’efficacité de la combinaison productive (Rapport production/Facteurs de production).L’élément principal de la PGF est le progrès technique. ➔Gains de productivité (fortement influencés par le progrès technique).
- Progrès technique : Représente l’amélioration des connaissances scientifiques et de l’organisation de la production qui permettent une amélioration de la productivité
Cependant, le progrès technique est sans doute une bonne part de la PGF mais d'autres facteurs peuvent jouer. Par exemple, une bonne année météorologique pour agriculture permet l'augmentation de la production agricole et donc du PIB sans que l'on utilise plus de facteurs de production sans qu'il y ait progrès technique.
- La croissance potentielle : Désigne la croissance économique liée aux facteurs fondamentaux d’une économie. Elle est calculée sur la base d’une estimation de l’évolution des niveaux des facteurs de productions (stock de capital, travail, taux d’emploi et la durée de travail) lorsque ceux-ci sont utilisés de manière durable et efficace (productivité globale des facteurs). Autrement dit, la croissance potentielle est le résultat d’une combinaison de l’offre des facteurs de production : Capital, travail et progrès technique. Il s’agit de la croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il mobilise tous ses facteurs de production sans déclencher de l’inflation
- La différence entre la croissance potentielle et la croissance effective est appelé l’écart de production ou décalage conjoncturel.
- Grandes phases de croissance
Avant 1919 : Croissance faible
1919-1929 : Forte croissance
1929 : Grande dépression➔Contraction de l’activité économique suite au Krach boursier
1946-1972 : Trente Glorieuses (généralisation de la croissance au milieu des années 50).
1973-1985 : Deux chocs pétroliers et inflation➔Période de stagflation et ralentissement de la croissance économique.
1986-1991 : Reprise économique due à un contre-choc pétrolier en 86 et à la réunification allemande qui soutient la demande en Europe.
1992-1997 : Guerre du Golf➔Récession des économies européennes du fait de la politique monétaire restrictive. Les USA rentrent dans une phase de forte croissance économique qui prend fin en 2001.
1997-2000 : Propagation de la croissance américaine à l’économie mondiale.
2001-à nos jours : Tendance dépressive de l’activité économique semée d’un doute sur son redémarrage rapide, causée par les attentats du 11 Septembre et par la crise des subprimes.
- Déterminants de la croissance
- Théories classiques
Adam Smith➔Division du travail, spécialisation et développement des échanges/
David Ricardo➔La croissance conduit à un état stationnaire selon la loi des rendements décroissants. Ricardo avait appliqué cette loi à l’agriculture en se basant sur la théorie de Malthus qui soutient le fait qu’une augmentation de la population limite la croissance économique. En effet, selon Ricardo, plus la population augmente plus il y a recours à l’exploitation de terres de moins en moins fertiles, et plus les rendements diminueront.
- Schumpeter et l’innovation
Selon Joseph Schumpeter, l’innovation est le moteur de la croissance. Il retient trois cycles pour expliquer la variation de la croissance :
- Cycle long de Kondratieff : 50 ans
Selon lui, à chaque expansion de l’économie, il y avait des innovations par grappes (progrès technique).
- Textile et machine à vapeur : Croissance 1798-1815
- Chemin de fer : Croissance 1848-1873
Durant la période d’expansion, la demande de bien est forte ce qui permet une augmentation de la production et assure donc la croissance économique. Peu à peu, lorsque les agents économiques sont équipés en nouveaux produits, la demande baisse, alors que la concurrence entre les entreprises est de plus en plus rude. On parvient alors au point de retournement du cycle. La phase descendante correspond à l’élimination des stocks, à la fermeture des entreprises et des filières les moins rentables ce que Schumpeter appelle le phénomène de « destruction créatrice » (processus par lequel une économie voit se substituer à un modèle productif ancien un nouveau modèle fondé sur des innovations).
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