La Pléiade.

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On peut parler d’une école littéraire des poètes de la Pléiade, dans la mesure où les membres du groupe répondent à un projet et un idéal communs, exprimés dans ce qui peut leur tenir lieu de manifeste : Défense  et illustration de la langue française., 1549, Du Bellay.

7 membres, initialement nommée « la Brigade » : Ronsard, Du Bellay, Baïf, Pontus de Tyard, Jodelle, Belleau et Dorat.

Ces poètes ont eu le sentiment très fort d’avoir une tâche à accomplir et d’avoir des ambitions, des idéaux, des goûts communs à mettre au service d’un même projet.

1.  Du Bellay et le manifeste de la nouvelle poésie française.

1549 : parution à Paris de Défense et illustration de la langue française, scandale immédiat.

Dans son pamphlet, Du Bellay condamne d’un coup toute la poésie française existant à ce jour et appelle la naissance d’un véritable poète auquel il donne des conseils.

Janvier 1550, Ronsard entre dans ce débat littéraire avec la parution des Odes précédées d’un « Avis au lecteur ».

Dans son manifeste, Du Bellay veut :

• Rendre la langue française aussi illustre que le grec et le latin.
• Imiter les meilleurs écrivains antiques sans les traduire, c.-à-d. en s’en imprégnant puis en créant son propre style.
• Condamner toute la poésie française car prisonnière des formes poétiques héritées du moyen-âge, sans envergure, inconnue à l’étranger.
• Pour Du Bellay, ses prédécesseurs ne sont que des versificateurs qui jouent avec les mots.
• Il donne une nouvelle image du poète, c’est celui qui n’est pas un simple « rimeur », il est inspiré par les dieux.

Ronsard entre dans la polémique et autour de lui s’associe les défenseurs des idées de Du Bellay. Cette association donne naissance à la Pléiade en 1553.

Pour Ronsard comme pour Du Bellay, le poète a alors une nouvelle image, une nouvelle grandeur : c’est un savant inspiré, un messager des dieux, un visionnaire qui fait la gloire de son pays.

1.  Théories de la Pléiade

• Imitation

Les jeunes poètes doivent se former par l’imitation (originale) ;

Il faut donc imiter, c.-à-d. se nourrir des textes anciens, ensuite élaborer des récits personnels en prenant appui sur ce qu’on a appris des anciens, enfin aboutir à sa propre création personnelle.(cf latins se sont nourris, inspirés de modèles grecs : Tite-Live et Tacite de Thucydide, Ovide de Pindare.)

Le premier modèle est Pétrarque, poète de la Renaissance italienne.

Deuxième modèle, les anciens : Pindare, Virgile, Horace, Ovide.

• Pour une nouvelle poétique

Source : manifeste de Du Bellay cf. illustration de la langue française : étude des moyens à mettre en œuvre pour augmenter, enrichir la langue française.

• Il faut doctrine (traité de Du Bellay) et  érudition (importance de la formation humaniste).
• Le langage poétique doit être autre, différent du langage courant.

L’abondance : enrichissement, amplification, augmentation, ornementation, figures de style. La poésie doit être comme une peinture :

• Poésie : parole savante

La poésie doit être initiatrice de connaissances scientifiques et spirituelles, d’abord parce qu’elle cherche à communiquer le désir de connaissances au lecteur.

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