C’est le processus de latéralisation qui explique le fait qu’après la période de puberté les apprenants ont plus de difficulté à acquérir une prononciation «parfaite» en L2.

QUESTIONS PRÉPARATOIRES À L’EXAMEN

1. C’est le processus de latéralisation qui explique le fait qu’après la période de puberté les apprenants ont plus de difficulté à acquérir une prononciation «parfaite» en L2.

Selon plusieurs facteurs, la précocité dans l’apprentissage d’une langue seconde apporte de nombreux avantages. En effet, les résultats sont meilleurs pour les enfants en bas âges puisqu’il existe une période critique pour l’acquisition d’une langue seconde. De ce fait, cette acquisition permet à l’individu d’avoir une aussi bonne prononciation que les locuteurs natifs. Le cerveau se développe en plusieurs stades, soit la maturation du cerveau ainsi que le processus de latéralisation. Les enfants possèdent une habileté neuro-musculaire qui leur permet de bien prononcer en langue seconde. Il y a, premièrement, une zone du cerveau appelée l’aire antérieure, située dans le lobe frontal, qui est responsable de la maîtrise des sons et de la compétence verbale. Deuxièmement, il y a une zone appelée l’aire postérieure, située dans le lobe temporal, qui se charge des aspects cognitifs. Cependant, vers 10-12 ans, cette zone arrive à maturation, ce qui empêche cette habileté neurologique de bien fonctionner, mais cela ne brime pas sa capacité d’apprendre de nouvelles notions. De plus, le cerveau possède deux hémisphères; le droit et le gauche. D’une part, l’hémisphère gauche est responsable des fonctions analytiques, logiques et intellectuelles et d’autre part, l’hémisphère droit contrôle les fonctions reliées aux émotions et aux besoins sociaux. 94% des adultes ont l’hémisphère gauche dominant. Pourquoi est-ce comme cela? C’est le processus de latéralisation vers 10-12 ans qui est responsable de ce phénomène. À cet âge, les deux aires du langage décrites précédemment se rentabilisent pour passer de l’hémisphère droit à l’hémisphère gauche. La partie gauche du cerveau est alors responsable de la faculté du langage. Or, la maturation et la latéralisation du cerveau sont deux évènements qui sont importants pour un bon développement, mais sont indépendants l’un de l’autre. C’est donc la maturation du cerveau qui est responsable d’une prononciation parfaite en langue seconde et non la latéralisation. Cette maturation permet alors aux adolescents d’être, à ce moment, meilleurs en grammaire puisque les prédispositions neurologiques sont développées suite à la maturation. (26 lignes, 327 mots)

2. Les enfants font moins d’erreurs d’interférence (transferts de la L1) pour des raisons d’ordre cognitif et pour des raisons d’ordre affectif.

Piaget a développé une étude sur les stades de développement. Selon lui, il existe 4 stades, soit le stade sensori-moteur (0-2 ans), le stade pré-opératoire (2-7 ans), le stade opératoire concret (7-11 ans) et le stade opératoire formel (11-16 ans). Ces stades démontrent les différentes structures de l’intelligence de l’enfant et du développement de ses connaissances et de sa compréhension du monde. Piaget affirme également que l’âge maximum pour apprendre une langue seconde de façon inconsciente et spontanée est de 12 ans. Cela démontre qu’il y a une énorme différence entre l’apprentissage d’une langue seconde des enfants et des adultes. En effet, rendu à un certain âge, l’acquisition d’une autre langue ne se fait plus de façon automatique. Il devient conscient que la langue est composée d’un système de règles. Alors, l’apprentissage d’une langue seconde dépend du développement cognitif de l’individu. Tout d’abord, les adultes seraient en quelques sortes désavantagés puisque leur système conceptuel est plus développé. Contrairement aux enfants, les adultes sont conscients que la langue est

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