Économie de l’Union européenne
Cours : Économie de l’Union européenne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manon Poirier • 30 Novembre 2022 • Cours • 12 992 Mots (52 Pages) • 297 Vues
Économie de l’Union européenne
Mail : olivier.saint-martin@univ-rouen.fr
Intro : L’UE est un processus ancien, qui apparaît au cours des années 50. Il a pour but d’aboutir à l’intégration des pays qui y participent. On parlait plus au début de « communauté européenne », puis la terminologie a évolué en « union », pour désigner le rapprochement des pays. Au départ, 6 pays ont lancé ce projet, qui ont aussi inspiré d’autres ensembles qui ont aspiré à la création d’autres unions : NAFTA (EU, Canada, Mexique), le MERCOSUR (marché des pays d’Amérique du sud), ainsi que l’ASEAN. L’UE est le processus le plus abouti.
Au départ, le rapprochement des États-Unis d’Europe est un objectif politique. En effet, les pays européens ont été en guerre pendant 130 ans (avec arrêts). Mais cela a aussi un enjeu économique, car l’économie d’après-guerre va être influencée par les méthodes de production des USA. Ces méthodes permettent d’obtenir beaucoup plus. Le problème étant que si l’on produit plus, il faut plus de clients. Or, ces méthodes de production vont pousser à élargir les marchés qui proviennent des EU. Chaque pays va alors progressivement se spécialiser, et abandonner certaines productions pour se concentrer sur d’autres : division internationale du travail.
C’est à partir de cette idée que les 6 premiers pays européens qui sont très proches, vont se rapprocher pour ouvrir les marchés. On parle alors de communauté économique européenne, mais surtout de marché européen.
Pour certains, l’économie européenne exerce un pouvoir d’attraction. Certains pays souhaitent devenir candidats, tels l’Albanie, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie, la Turquie, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Ukraine, la Moldavie, la Biélorussie… Pour tous ces pays, l’UE est attractive, car ils veulent y adhérer.
Pour les autres acteurs du RDM, l’UE représente un adversaire économique. En effet, elle négocie des grands contrats comme le CETA. Cet accord s’applique pendant 3 ans, même si les parlementaires ou le peuple (référendum) ne l’acceptent pas. Un accord a été signé en secret se nommant TAFTA : l’accord transatlantique ou Trans-Atlantic Free Trade Agreement, qui n’a pas été finalisé.
Au sein de l’UE, depuis 20 ans, on observe une montée de doute, voire de rejet de l’UE. Ceci s’observait à travers les élections européennes. En effet, depuis 1979, elles avaient mobilisé 60% des électeurs européens, contre 50% en 2019, avec un taux d’abstention qui augmente constamment. Bien qu’en 2019, le taux ait remonté. Les Grecs, les Portugais et les Italiens ont moins voté qu’il y a 5 ans. Pour comparer, les présidentielles en France connaissent un taux de participation de plus de 80%.
Il y a une différence de point de vue de la part des européens entre l’union européenne et le parlement européen. En effet, pour la plupart des personnes, l’UE est plutôt positive, constat plus négatif pour les organismes de l’UE. Ceux qui sont contents sont plus la Pologne, la Suède, les Pays-Bas… Pour la majorité des pays, l’avenir de l’UE est pessimiste.
Selon un sondage, pour la plupart des pays, un référendum serait le bienvenu afin de déterminer si le pays reste dans l’Europe ou non. Pour certains des États membres, l’Allemagne joue un rôle trop important dans les décisions européennes. De plus, la majorité pense que l’UE ne gère pas bien les questions économiques. D’après ces sondages, les européens critiquent les instances européennes, mais sont quand même attachés à l’Europe. Par ailleurs, quand on demande aux citoyens s’ils veulent un prolongement de l’intégration, la majorité ne souhaite pas plus de transfert de pouvoir. C’est en France où la proportion pour élargir les compétences de l’Europe est la plus grande. Les français auraient un complexe de supériorité, puisqu’ils voudraient imposer leur modèle (selon le prof). Certains pays sont très satisfaits de ce que l’Europe a importé à leur pays : Irlande, Lituanie, Luxembourg, Pologne. À l’inverse, l’Italie, la Grèce, l’Autriche ne sont pas de cet avis.
Le brexit a été voté en juin 2016 : ça n’est jamais arrivé qu’un pays adhérent quitte l’UE. De plus, il y a une remise en cause internationale de l’UE : Trump. Il a remis en cause lui-même l’accord de libre-échange nord-américain, et a décidé de renégocier les accords :
- Soit on crée une zone où tous les pays sont soumis aux mêmes règles
- Soit des accords sont passés entre différents États.
Ces derniers temps, la deuxième vision progresse.
Selon les médias, les jeunes seraient favorables à l’UE, tandis que les personnes plus âgées seraient moins enthousiastes de l’UE. Par rapport au Brexit, les moins de 44 ans ont voté contre le Brexit, tandis que les plus de 45, pour la majorité ont voté pour. Seulement, les moins de 35 ans se sont abstenus au 3/4.
Paradoxalement, les jeunes éduqués sont moins favorables pour l’Europe que les vieux éduqués. Un doute s’est alors installé. On l’observe à travers les consultations démocratiques qui ont eu lieu : referendum. On remarque, que quand les peuples votent contre un texte, on ne tient pas compte de leur rejet, et dans la plupart des cas, on les oblige à revoter.
Chapitre 1 : Les fondements de la construction européenne
Code accès plateforme : OSMA3
S’entraîner à la géographie européenne, et les capitales des pays européens.
Section 1 : les fondements historiques
Introduction : l’Europe avant la communauté européenne
Pour retracer l’histoire de l’UE, il faut remonter à l’époque romaine. Cet empire est à son apogée en 117, où commerçait tout un tas de marchandises dans tout cet empire. À chaque fois que Rome conquiert un pays, celui-ci impose des prélèvements sur la région conquise. La Gaule va payer des impôts de 2 formes :
- La légion romaine ramène des jeunes en Italie sous la forme d’esclaves. Ce qui représente un prélèvement de la force de travail du pays conquis.
- Ces pays conquis vont devoir payer un impôt en or à Rome.
La contrepartie étant que l’Italie va acheter des produits à ces pays conquis. Rome va importer de Gaulle, d’Espagne, d’Afrique du nord, et va payer avec l’or prélevé. Plus l’Empire grandit, plus il faut une légion importante.
...