Profil d'un entrepreneur

Hugo MARQUETTE

Travail 2 : Un entrepreneur en affaires

https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/0700532156850-cet-etudiant-d-origine-indienne-a-choisi-la-france-pour-creer-sa-start-up-346704.php?fbclid=IwAR0hMHfoVaZUTsnsXN2WsolBas7JVHhXCIUK9QGqQ5vqpCRiKommfjdqcCY

1.

Pranav Agarwal est un étudiant indien qui après des études d’informatique, a intégré l’ESSEC Singapour dans la fintech avant de venir en France afin de terminer son Master en management en région parisienne. C’est lors de ses études en France qu’il a décidé de mettre cette idée en place car c’est ici qu’il a rencontré son associé et qu’il a pu bénéficier d’un écosystème de start-up assez bien développé en France. Il voulait lancer ce projet durant ces études car selon lui, lorsque qu’on crée une strart-up il est préférable de ne pas y consacrer l’entièreté de son temps afin de pouvoir y exercer une activité rémunératrice en parallèle et garder son indépendance financière.

A seulement 25 ans, Pranav est déjà à la tête d’un projet salué par Bill Gates sur Twitter et qui a remporté la 2ème place d’un concours du MIT, le Water Innovation Prize. Ce projet se nomme le Solar Scare Moquito et est développé par Nymphea Labs dont Pranav Agarwal en est le promoteur et le cofondateur. Ce projet a pour objectif d’empêcher les moustiques de pondre dans les eaux stagnantes et ainsi diminuer la transmission de plusieurs maladies telles que le paludisme, la fièvre jaune, le virus Zika, … transmises par les moustiques. C’est un petit appareil à énergie solaire qui aère les surfaces des eaux stagnantes afin d’empêcher les moustiques d’y pondre des œufs.  Cet appareil est sans produit chimique ni pesticide et il pourrait être installé dans de nombreux pays touchés par ses maladies. Grâce à ce projet, il espère protéger 10 millions de personnes d’ici 2025.

L’étudiant envisage un modèle économique basé sur l’abonnement qui comprend l’installation de l’appareil et son monitoring. Par hectare cela reviendrait environ à 200€. Ce prix englobe 10 appareils à 10€ pièce et le frais monitoring qui s’élève à 100€. Mettre en place un tel projet n’est pas évident car il s’adresse davantage à des entreprises institutionnelles plutôt que privées. La levée de fond est également une étape clé et comme se projet est plus basé sur la création de valeur sociale elle est moins intéressante à court terme pour les investisseurs. Nymphea Labs a tout de même reçu 200.000€ auprès de business angels.

La crise sanitaire n’a pas aidé mais à cause de la situation qui était devenue trop stressante pour l’équipe et la motivation qui était de plus en plus difficile à garder, le co-fondateur de Nymphea Labs a décidé de quitter l’équipe. Pranav Agarwal se retrouve donc seul et il à la recherche d’un nouvel associé.

2.

On peut observer plusieurs caractéristiques chez Pranav Agarwal que l’on retrouve aussi chez les entrepreneurs.

L’influence du milieu joue un rôle important dans l’évolution de l’entrepreneur. Pranav Agarwal a grâce à ses études un environnement qui lui offre les ressources et les infrastructures de soutien nécessaires pour pouvoir entreprendre. Nymphea Labs est dans l’incubateur de l’ESSEC.

Si l’on regarde ses antécédents, on peut voir qu’il est arrivé en France il y a peu, il est donc immigré, ce qui peut jouer dans l’envie de se tourner vers l’entreprenariat. Quand on se penche sur le projet qu’il a décidé d’entreprendre on peut se demander si cela n’a pas un rapport avec son origine ethnique surtout quand on sait que son pays d’origine est lui aussi touché par des maladies telles que le paludisme. C’est peut-être pour lui, un besoin de réalisation plutôt qu’un gout d’entreprendre.

Sa 2ème place au Water Innovation Prize en conclu qu’il recherche l’excellence, la compétition, le statut ou encore la volonté d’utiliser son savoir-faire. On peut donc en déduire qu’il a ce besoin de pouvoir ou de réalisation de soi, sachant que ces deux besoins sont les plus présent dans les motivations des entrepreneurs.

Du coté de ces aptitudes, son projet demande une certaine créativité et une certaine énergie pour alterner études et projet professionnel. Il a assez confiance en lui pour participer au Water Innovations Prize mais il a surtout de la persévérance et de la détermination car ce projet est basé sur le long terme et ne tend pas à être vite rentable. Il accepte sans problème l’engagement à long terme.

...