Pensée politique Ancienne de Platon

La pensée politique ancienne de Platon

Platon (427-388)

Platon est né à Athènes en 427, d’une famille aristocratique. Sa jeunesse est marquée par les errements de la démocratie et par la guerre du Péloponnèse qui se finit en 404 par l’écrasement d’Athènes. La démocratie est renversée en -411 par l’oligarchie des 4 sangs, un gouvernement oligarchiques très hostile à la politique commerciale d’Athènes. => Tombe en Septembre 403, et entraînera la condamnation de Socrate Son œuvre en a été très marquée, et la démocratie en reste un souvenir douloureux qui a condamné son maître Socrate.

Suite à cela, il entreprend un grand voyage en Egypte où il rencontrera le tyran Denys De Syracuse. Il revient à Athènes, fonde son école : l’Académie mais est rapidement fermée par l’école de Justinien. Il retourne ainsi à Syracuse où il espère influencer Denys le jeune, mais est fait prisonnier, et sa philosophie politique en est changée.

Thèses principales Philosophe-Roi Critiques de la démocratie, contre les sophistes Formes/idées sont le réel, Théorie dégénérescence Justice est l’équilibre des vertus de la cité

Oeuvres : Jeunesse Ion (poésie) Lachès (courage) Protagoras (sophistes) Charmide (sagesse morale)

Oeuvres : Maturité Ménon (vertu) Phèdre (beau) Phédon (âme) République (sur le juste)

Oeuvres : vieillesse Théétète (science) Parménide (idées) Philèbe (plaisir) Timée (nature)

A. L’allégorie de la caverne

La République de Platon est un traité sur la justice. C’est une œuvre qui passe par le projet d’éducation suivant : éduquer les hommes à la justice. => Seul moyen pour la connaître. Cette idée est au cœur d’une cité juste car elle serait capable de persuader chaque citoyen d’agir en vue du bien, et ce en suivant la nature de son âme.

Platon donne la définition de plusieurs mots, à son sens importants :

• Théorie de la connaissance : décrit un rapport naturel à la connaissance. C’est un type de savoir auquel nous croyons spontanément car il est fondé sur nos sens. Pour Platon, prendre un préjugé pour de la connaissance, c’est faire une erreur qui a un poids moral très important.

• Monde sensible/intelligible : Eidos - idées, formes. Cela signifie en grec : une silhouette, une figure, des aspects. Platon en donne un sens tout autre puisque Eidos devient forme.

Ainsi, sortir de ses chaînes c’est accéder à la connaissance. Sortir de la caverne c’est critiquer ce qui semble vrai. La vraie réalité de Platon c’est la réalité des formes. Le savoir c’est se détacher du monde sensible par l'exercice de la raison. Comme la justice. Car le monde sensible c’est un monde de l’apparence, le monde de l’erreur. => Critiques des apparences.

Le vrai et le bien c’est d’abord quelque chose d’abstrait. Platon pense que la réalité n’est pas donnée par nos sens. Ce qui est réel c’est ce qui n’est pas donné par nos sens. Les formes sont grâce à quoi on peut connaître quoi que ce soit.

• Exemple : Si je sais ce qu’est le beau, et que je me dis : “cette œuvre est belle”, ma raison m’a permis d'accéder à l’image du beau.

B. La république, une cité juste

1. Le philosophe Roi

• Le naturel philosophe, désintéressé

• Connaissance du bien

• Harmonie de son âme

Les philosophes sont désintéressés par le pouvoir, il ne s'intéresse pas à la fonction de gouvernance. Le désir du pouvoir est forcément une mauvaise chose pour Platon, et c’est le vice de la politique. Elite, noblesse, militaire, aristocratie. Si ces hommes sont au pouvoir, ils ne le font que dans leurs intérêts personnels, pas pour le bien. Le philosophe est sage.

2. Cité et âme ont la même structure, même principe.

Platon a une approche holiste, il voit la cité comme un tout qui doit s’arranger de manière ordonnée. Le tout, prime sur les partis. La vie de la Cité est première sur le sort des individus. Chacun a dans sa nature une fonction particulière. Platon et Aristote sont anti-égalitaristes. Chacune des parties de l’âme incarne une vertu, un type d’homme. Il correspond pour tous une conception particulière dans la cité. Il n’y a pas de partie qui est dominante par rapport à une autre. Aussi l’âme est sage, et ces âmes composent une Cité sage. Le processus d’éducation de Platon permet de révéler la vraie nature des individus et de les ranger dans la Cité. La Cité est bâtie sur un contrôle totalitaire.

Si on met un gardien à la tête du pouvoir, alors la sagesse, va se transformer en désir de guerre. Si on met un citoyen à la gouvernance il va gouverner par son ventre. Il n’y a donc que le philosophe qui peut assurer le rôle de gouvernance :

• Tout le monde sait où il doit être

• La cité jouit d’une certaine stabilité.

3. Réflexion sur l’organisation pratique de la cité et sur l’éducation.

L’éducation doit répondre à l'exigence d’une cité juste.

Livre V : enfants sont arrachés à leur parent biologique, l’éducation des enfants a pour but de répondre au bien de la Cité donc selon leur nature. La République est d’abord une théorie de l’éducation. Cela ne comprend pas seulement le contenu d’un savoir qui serait dispensé puisque cette éducation repose en 1 er lieu sur les formes qui sont un contenu spécifique par lequel la connaissance est présentée. L’éducation vise à recouvrir la totalité de l’enfant. Enfants arrachés à leurs familles, et vont faire l’épreuve d’une série d’examens. Selon leur réussite, un tri s’effectue afin de mieux orienter les enfants vers leur nature. Comment saisir une vertu et se l’approprier ?

Les gardiens dans le livre VI : Les gardiens doivent montrer leur courage dans certains tests. Le courageux est celui qui connait sa peur, qui maitrise la peur et qui ne succombe pas a des désirs et des passions fortes. Le courageux est celui qui connaît sa peur ou qui ne succombe pas à des désirs ou des passions fortes. Ceux appelés à devenir hoplite ont dans leur éducation une forme

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