Les faits qui ont mené à l'affaire du chevalier De La Barre

Introduction

Le chevalier Jean François Lefebvre de La Barre, est né en 1745 et est décédé le 1er juillet 1766 à Abbeville. Il a été condamné à être torturé puis décapité et brûlé, par le tribunal d'Abbeville puis par le Parlement de Paris. L’atrocité de son exécution et son procès ont été dénoncés par Voltaire dans des lettres regroupées dans cet ouvrage, ce qui nous mène à nous poser une question:

Quels sont les faits qui ont mené l’affaire du chevalier de la Barre ?

Dans notre travail , nous allons , en premier temps , parler du contexte de l’Affaire, Puis des raisons explicites de cette dernière. Enfin, nous allons parler des causes implicites et cachées du procès la Barre.

Le contexte de l’Affaire

L’Affaire se contextualise en 1765 dans la région d’Abbeville ,

I. Le contexte régionnal :

Abbeville, au xviiie siècle, est une petite ville de 17 000 habitants. L'élite locale est divisée politiquement et économiquement en deux clans : les corporations des métiers du textile d’une part, et la manufacture des Rames,appartenant aux Van Robais , d’autre part., Duval de Soicourt, maire, défend les intérêts de Van Robais, alors que Douville, ancien maire, défend ceux des corporations. Le maire exerce en outre les fonctions de police et de judicature.

II. Le contexte relationnel :

Les protagonistes de l'affaire sont tous membres de l'élite locale, aimés de l’ancien maire , Douville , ce qui créait des tensions entre eux et Mr. Duval de Soicourt. Les accusés sont de jeunes gens qui partagent les mêmes activités, fréquentent les mêmes lieux de sociabilité. Ils sont fils de magistrats, mais préfèrent la carrière militaire. Parmi les inculpés se trouvent d'Etallonde, Moisnel , et La Barre. Le déroulement de l'affaire laisse à penser que ce petit monde était parcouru de conflits d'intérêts et de préséance.

Les raisons explicites

L’Affaire La Barre possède plusieurs raisons qui ont mené à ses débuts, les raisons exposées au public sont multiples.

I. Profanations :

● Le matin du 9 août 1765, deux actes de profanation sont découverts à Abbeville : des entailles à l'arme blanche sur le crucifix du pont d'Abbeville, et un dépôt d'immondices sur une représentation du Christ dans un cimetière d'Abbeville.

● Les autorités dressent un procès-verbal. Des monitoires sont prononcés dans les églises. Une plainte pour impiété est déposée et une enquête diligentée.

● L'évêque d'Amiens, préside une cérémonie expiatoire dans laquelle il prononce des paroles désignant les coupables comme s'étant « rendus dignes des derniers supplices en ce monde et des peines éternelles de l'autre ». Ainsi , les actes et les faits déclencheurs sont seulement reliés à la religion

II. Paroles et témoignages :

● les plaintes déposées peuvent être perçues comme illégitimes ; dans les plaintes citées dans le précis de la procédure d’Abbeville, l’incertitude est pesante, elle est justifiée par l’utilisation du temps du plus que parfait de l’indicatif (s’il avait partagé , avait vu , avait entendu), de plus l’utilisation d’adverbes de doute est fréquente (environ , approximativement,..), l’expression “ouï dire” est de loin la plus utilisée montrant

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