Lecture analytique sur le discours de Pozzo dans En attendant Godot
Commentaire de texte : Lecture analytique sur le discours de Pozzo dans En attendant Godot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manatio • 27 Juin 2017 • Commentaire de texte • 762 Mots (4 Pages) • 1 413 Vues
En Attendant Godot, Le discours de Pozzo
- La parodie du jeu de l’acteur
- Les éléments caractéristiques du jeu de l’acteur et de sa relation avec le public
- Captation du public par un acteur souverain :
Utilisation d’injonctions (« Mais soyez donc un peu plus attentifs ») montrant le souci de capter l’attention du public. La dernière s’adressant à Lucky touche à l’injure, l’agressivité
- Gestes et voix
Modulations de la voix de Pozzo signalées par les didascalies (« le ton baisse » « le ton s’élève ») produisent un mvmt de vague pour maintenir l’attention du public
La gestuelle = complémentarité entre les paroles de Pozzo et ses mouvements. EX : « gestes des deux mains qui descendent par paliers » accompagnent son propos, sa gradation répétitive, « perdre son éclat, à pâlir, à pâlir toujours un peu plus, un peu plus » ➔Obtenir un maximum d’effet
- L’effet sur le public
Ds un 1er tps on peut penser que Pozzo laisse le public subjugué. E/V commentent son discours par 6 répliques brèves qui laissent penser qu’ils ont appris qqch (« On sait à quoi s’en tenir ») et qu’ils ont assimilé une conduite/morale « Il n’y a qu’à attendre »
Ds un 2ème tps, la redondance de ces répliques suggère plutôt leur passivité et l’acceptation (« patienter » « plus d’inquiétude » « l’habitude »). Les personnages seraient indifférents ? Pourtant le message de Pozzo relève du tragique « La nuit galope… et viendra se jeter sur nous »
- L’exagération et la distorsion qui caractérisent la parodie
- La suprématie du jeu de l’acteur
Pozzo se montre tyrannique à travers ses ordres (« bon, ça suffit ») et les injonctions injurieuses. Il a le désir de fixer les regards sur sa personne uniquement.
L’évocation du « ciel », de la « terre », l’utilisation du futur (viendra/attendrons), l’affirmation péremptoire (« c’est comme ça que ça se passe sur cette putain de terre ») et la métaphore des apparences trompeuses (« derrière ce voile de douceur et de calme ») prétendent à dévoiler un sens, comme si Pozzo était prophète/poète.
MAIS la poésie de son discours semble inefficace car miné par les réponses du public et les didascalies omniprésentes.
- Le jeu du cabotinage et de la politesse
Parfait cabotin, Pozzo se rabaisse en espérant en retour la flatterie ; vocabulaire de l’appréciation (« bon, moyen… »), les questions formulées (« comment m’avez-vous trouvé ? »)
Du côté du public, les répliques élogieuses (à citer), puis les réserves (« oh, peut-être un tout petit peu ») révèlent comédie de la politesse et de la flatterie. Les répétitions creuses et les redondances l’une par rapport à l’autre les vident de contenu et font de Pozzo un personnage grotesque.
- L’omniprésence des didascalies dans le discours de Pozzo
Leur omniprésence signalent la répétition mécanique du jeu de scène (« lève la tête » « ils baissent la tête »…) : pantin
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