Le service social
Fiche de lecture : Le service social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cleama • 31 Mars 2016 • Fiche de lecture • 1 642 Mots (7 Pages) • 1 354 Vues
FICHE DE LECTURE
BOUQUET Brigitte, GARCETTE Christine, Assistante sociale aujourd'hui, Edition Maloine, collection Professions de santé, Paris, 1998, 197 pages
Le service social est composé de l’action sociale, des politiques sociales ainsi que du travail social.
L’action sociale est née au XIXème siècle, grâce à l’initiative de groupe de personnes voulant lutter contre la pauvreté, conséquence de la Révolution Industrielle. Cette action est restée volontaire et est menée en faveur des plus démunis. Petit à petit, les pouvoirs publics ont pris en compte cette fonction collective et ainsi, érigés les premières politiques sociales.
Ces dernières sont définies par l’auteur comme « l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics », elles ont une fonction de régulation sociale et dépendent de plusieurs facteurs, comme la situation économique.
Le travail social regroupe l’ensemble des travailleurs sociaux. Les actions menées par les travailleurs sociaux permettent de mettre en application les politiques sociales et l’action sociale.
Les professions du travail social présentent un accroissement notable des effectifs, selon le SESI, on serait passé de 100 000 travailleurs sociaux en 1970 à 131000 en 1994.
La création du diplôme d’Etat d’Assistante sociale date de 1938, il est le premier diplôme en travail social. Avant cette date là, les assistantes sociales étaient des Infirmières visiteuses.
Puis lors de la seconde guerre mondiale, de nombreuses femmes se faisaient appelées Assistante sociales sans en avoir le diplôme, c’est pour cela que le gouvernement demande à deux associations de recenser et de rassembler les Assistantes sociales diplômées. Cela leur permettra de participer à la préparation d’un cadre législatif pour la profession. La loi du 8 avril 1946 voit le jour, impose le secret professionnel et rend obligatoire le diplôme pour pouvoir exercer. La profession d’assistante sociale est l’une des seules professions sociales réglementées par des textes législatifs
Dans la période de l’après guerre, les services sociaux se développent, et la création de la Sécurité sociale permet de renforcer l’accès aux soins et à la protection sociale pour tous. Cela engendre un travail plus administratif pour les assistantes sociales et de moins en moins de contact direct avec les usagers.
Entre 1960 et 1980, la déconcentration engendre une fonctionnarisation du service social, et permet de restructurer le champ social. Les associations et les institutions sociales développent alors, de plus en plus leurs propres actions sociales.
Après 1980, la profession d’assistante sociale est redéfinie et l’aide sociale est décentralisée et cette compétence est transférée aux Conseil généraux. De plus, dans cette période, de nombreux problèmes émergent, tel que le SIDA, le chômage, les violences urbaines… ce qui entraine une montée des opérations médiatiques par les associations et donc exclue les actions menées par les assistantes sociales, les obligeant à prouver leur efficacité et leur « rentabilité ».
Cette question de l’efficacité des assistantes sociales renvoie les auteurs à nous questionner sur le contenu de la formation et les enjeux.
La formation d’assistante sociale se déroule sur trois années d’alternance entre théorie et pratique, et est soumise à un examen d’entrée accessible au bachelier ou équivalent, tout en étant âgé au minimum 24 ans. Chaque école procède à une épreuve écrite, puis une épreuve orale pour les candidats ayant obtenue note supérieure à 50/100. Il y a 50 centres de formation en France en 1998.
Durant les trois ans de formation, l’étudiant va bénéficier d’enseignements spécifiques (droit, sociologie, psychologie…) et de 14 mois de stage dans les services sociaux. Il sera soumis à des validations au cours de ces trois années, ce qui lui permettra de se présenter au diplôme d’Etat.
A la suite du diplôme, il existe des formations post-diplôme d’état continues et supérieures, qui permettent aux professionnels d’approfondir des connaissances et/ou d’acquérir de nouvelles pratiques professionnelles. Le Diplôme supérieur de travail social (DSTS) qui atteste des compétences acquises dans les domaines de la connaissance et de l’expertise des politiques sociales, de la mise en œuvre des projets d’intervention sociale et du management et encadrement d’équipe. Le certificat d’aptitude à la fonction de directeur d’établissement social (CAFDES), il s’agit d’une formation technique et stratégique qui permet d’accéder à la gestion matérielle et humaine.
Les auteurs de cet écrit on choisi de développer les méthodologies et les techniques d’intervention.
Pour cela elles mettent en avant l’intervention sociale. C’est « une action volontaire dans le cadre d’une mission autorisée et/ou légale, menée par un travailleur social ». Les auteurs différencient deux types d’intervention sociale : l’intervention individuelle et l’intervention collective.
L’intervention individuelle est décomposée en 3 interventions.
La première est l’intervention individuelle et familiale, elle est considérée comme l’une des méthodes de base, et est la plus pratiquée. C’est une méthode centrée sur la personne, ses besoins, ses attentes et à pour but de résoudre ses problèmes personnels, de l’aider à retrouver une autonomie et de prévenir les difficultés à venir. Cette méthode se déroule sous forme d’entretien en permanence ou à domicile et nécessite une adhésion et une participation de la personne aidée.
Cependant, le Conseil Supérieur en Travail Social (CSTS) a observé que l’intervention avait tendance à se réduire à une aide individuelle prenant en compte surtout, les manques, carences et besoins et pas assez la personne dans sa dimension sociale et ses interactions dans la société. Pour cela, le CSTS à proposé une nouvelle dénomination : l’intervention sociale d’aide à la personne.
Cette seconde intervention est « un processus dynamique d’échange entre le travailleurs social et les personnes, s’appuyant sur les capacités de celle-ci ». Elle place la personne au cœur du projet, et travaille avec elle la capacité à être acteur de sa propre vie et à s’exercer à la citoyenneté.
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