« Le nègre de Surinam » _ Voltaire : Candide
Commentaire de texte : « Le nègre de Surinam » _ Voltaire : Candide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Janna Verola • 2 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 109 Mots (5 Pages) • 404 Vues
EXPLICATION LINÉAIRE CORRECTION
« Le nègre de Surinam » _ Voltaire : Candide
INTRO
Voltaire estime que cette théorie conduit au fatalisme, et cherche au contraire à dénoncer les injustices et y remédier à travers ses écrits.
Dans cet extrait, le héros Candide rencontre un esclave noir ayant perdu l’une de ses jambes ainsi qu’une main à cause de son statut.
On se demandera comment ce texte argumentatif dénonce l’esclavage.
L’extrait est divisé en 4 parties : la scène pathétique de la rencontre entre Candide et Cacambo, suivit d’une description des horreurs de l’esclavage doublée d’un réquisitoire. Et l’extrait s’achève sur une leçon d’optimisme ironique.
I / La découverte de l’esclavage par un Candide horrifié ( l.1-6 )
1 _ La description de l’esclavage
Dès le départ, l’esclave suscite la pitié de par sa position à terre dans la rue, en dehors de la ville, et par ses habits déchirés : « moitié » ( l.2 ) ; « manquait » ( l.3 ) ; « étendu » ( l.1 ).
La tonalité pathétique est en plus accentuée par l’adjectif qualificatif : « pauvre » ( l.3 ).
2 _ La réaction de Candide
L’interjection « Eh » associée à l’apostrophe « Mon Dieu » souligne la compassion de Candide. Celui-ci juge d’ailleurs l’état du nègre comme « horrible » ( l.5 ), adjectif péjoratif qui met en avant son rejet de la situation.
Il fait écho à l’adjectif « pauvre » ( l.3 ) utilisé précédemment par le narrateur dans la description du nègre.
II / Un tableau des horreurs de l’esclavage ( l.6-14 )
1 _ Un nom accusateur
Le nom du maître « Mr Vanderdendur » peut paraître ironique dans la mesure où ces sonorités permettent d’entendre le terme de dendur qui signifie tenir des propos agressifs envers quelqu’un, à ne pas faire preuve de compassion et de pardon envers cette personne.
Il s’agit là aussi de la description de ‘attitude du maître car il est prêt à mutiler son esclave pour le punir. De plus, son métier de « négociant » ( l.7 ) et sa prospérité repose sur la misère de ses esclaves qui ont seulement « un caleçon de toile pour tout vêtement 2 fois à l’année ».
Le contraste est saisissant.
2 _ Une logique implacable
Les 2 propositions temporelles : « quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt » ( l.10-11 ) et « quand nous voulons nous enfuir » ( l.11-12 ) présentent deux situations différentes conduisant à une même conséquence, à savoir la mutilation du corps de l’esclave.
La répétition de l’expression « on nous coupe » ( l.11-12 ) entraîne ainsi un sentiment d’horreur et de compassion.
Le parallélisme de construction souligne ainsi le caractère presque inéluctable de la mutilation.
3 _ Un scandale moral
L’esclave a compris que ces deux cas de figure aboutissent à la possibilité pour les européens de « mange{r} du sucre » ( l.13 ).
Autrement dit, la gourmandise des européens s’appuie sur le malheur des esclaves, ce qui est pour le narrateur une attitude inhumaine et égoïste à dénoncer en soulignant la disproportion entre les mutilations et la simple gourmandise.
III / Un réquisitoire contre l’esclavage ( l.14-26 )
1 _ Les paroles de la mère
Les paroles de la mère montrent qu’elle souhaite son bonheur et celui de son fils puisqu’elle lui recommande d’être religieux en se rappelant les « fétiches » ( l.16 ). De plus, elle présente l’esclavage comme un « honneur » ( l.17 ) pour son fils et une manière de rendre heureux ses parents : « tu fais là la fortune de ton père et de ta mère » ( l.17-18 ).
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