Voltaire Candide
Rapports de Stage : Voltaire Candide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mathilde0710 • 25 Octobre 2012 • 1 811 Mots (8 Pages) • 1 028 Vues
CANDIDE, Chapitre XVIII
Eléments biographiques
Introduction générale de l’œuvre
Résumé rapide des épisodes précédents
INTRODUCTION :
Entrés en Eldorado au chapitre XVII après un voyage qui rappelle celui des contes initiatiques (nombreuses difficultés d’accès, nécessité de franchir des étapes successives et de passer une véritable frontière symbolique cf chap 17), Candide et Cacambo découvrent un univers fabuleux qui pourrait bien être « le meilleur des mondes ». Les richesses sont immenses et accessibles à tous, l’accueil est chaleureux. Les deux personnages se trouvent donc tout à fait déconcertés et obligés de revoir constamment leurs propres critères de jugement. L’Eldorado est à ce titre un contexte qui oblige à la relativisation. Après avoir rencontré un vieillard qui les renseigne sur la religion du pays (un déisme tolérant comme celui que prônait Voltaire), ils sont conduits auprès du roi et découvrent la réalité politique du pays.
Annonce du plan :
1. Une utopie
2. Une lecture critique
3. La fonction de l’utopie
1. Une utopie
Cet épisode du conte présente les caractéristiques de l’utopie. Ce mot a une double étymologie grecque : eutopie, le pays où tout est parfait, et outopie, le pays qui n’existe pas. Ce mot a été inventé par l’Anglais Thomas More qui publie un livre en 1516 intitulé l’Utopie. Cet ouvrage rapporte le récit d’un voyageur qui visite un pays imaginaire où un régime politique idéal gouverne un peuple heureux. Tout est passé en revue dans le moindre détail : institutions, mœurs, religion, organisation du travail…
A. La composition du passage
La structure est chronologique. Tout se passe en une journée :
- La matinée sert au voyage : en moins de quatre heures on arriva au palais
- L’après dîner (l’après-midi) comporte la toilette des voyageurs :les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes…, le salut au roi Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, la découverte de la ville et le souper chez le roi. Le passage d’un épisode à l’autre est bien marqué dans le texte par des expressions temporelles : après quoi, en attendant, après avoir parcouru.
Or, ce type de composition, où un voyageur découvre peu à peu un monde nouveau, est celui des livres nombreux à l’époque qui décrivent une utopie.
B. La description politique
La structure politique de l’Eldorado est décrit comme une monarchie de type libéral. Le roi n’a rien d’un souverain autoritaire. Il est facile de l’aborder et de s’entretenir avec lui. Il reçoit les voyageurs avec toute la grâce imaginable. Il est simple et courtois dans ses rapports avec ses invités : qui les pria poliment à souper. Il est gai et agréable puisqu’il fait des bons mots, plaisanterie subtile qui nécessite la complicité des interlocuteurs. Par ailleurs, c’est un monarque qui ne fait peser aucune tyrannie sur ses sujets, puisqu’il n’y a ni palais de justice ni prison.
C. La description sociale
Cette absence d’appareil judiciaire répressif montre aussi qu’il n’y a pas d’antagonismes sociaux et pas de délits. Les habitants de l’Eldorado vivent dans le respect des autres et de la morale.
En effet, l’harmonie semble régner entre les gens. Il n’y a pas de différence entre les sexes : on trouve vingt belles filles dans la garde du roi et les femmes n’ont pas que des rôles subalternes : les grandes officières siègent à côté des grands officiers. Il n’est pas fait mention de classes sociales, il ne semble pas y avoir de noblesse.
L’Eldorado apparaît ici comme une civilisation essentiellement urbaine. Le principe est, comme il est dit au chapitre XVII, de joindre l’utile à l’agréable. Pour cela, l’espace est agrandi par de longues perspectives horizontales et verticales : édifices publics élevés jusqu’au nues, grandes places, galerie de deux mille pas… Les relations commerciales prennent une forme esthétique : les marchés sont ornés de mille colonnes. Les fontaines et les pavés odoriférants créent en outre un climat de fraîcheur et de propreté, confirmé par l’existence des bains.
La richesse est le bien de tous.
D. La place de la culture
L’Eldorado consacre de grands moyens à la science et à la recherche. On peut y voir une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de mathématique et de physique.
L’intelligence et la culture semblent régner à la cour du roi : jamais on n’eut plus d’esprit à souper.
Cette civilisation semble avoir atteint une forme de perfection. Elle permet à Voltaire d’exprimer, par le moyen de la fiction, ses propres aspirations : monarchie libérale, urbanisme harmonieux, développement des sciences. Mais Candide, surpris agréablement à travers les merveilles qu’il découvre, peut être conduit à penser qu’il se trouve dans « le meilleur des mondes possibles ».
2. Une lecture critique
L’Eldorado offre l’image d’un monde lisse et heureux, une sorte de paradis où tout ce qui fait les charmes du monde réel se trouve porté à un degré qui relève de l’imagination.
A. Un monde merveilleux
Le texte se présente à première vue comme un épisode de conte merveilleux. Les visiteurs vont d’étonnement en étonnement.
- Tout ce qu’ils voient leur paraît grand : les grands officiers et les grandes officières, les édifices publics élevés jusqu’au nues, les grandes places.
- A l’impression de grandeur s’ajoute un sentiment d’abondance rendu par l’exagération des nombres : 220 pieds de haut, et 100 de large, 2 files, chacune de 1000 musiciens, 1000 colonnes, une galerie de 2000 pas, la 1000ème partie de la ville.
- Cette magnificence est soulignée par l’usage constant du pluriel et par le procédé de l’accumulation : on leur fit voir la ville, les édifices publics…,
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