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Le lyrisme

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Par   •  14 Juin 2017  •  Cours  •  457 Mots (2 Pages)  •  943 Vues

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Le mot lyrisme est dérivé de la lyre, instrument de musique à cordes qui est l'attribut d'Apollon (dont l'inventeur légendaire est Hermès), mais aussi d'Orphée, ou d'Érato,muse antique de la poésie lyrique et érotique représentée couronnée de roses et de myrteset portant une lyre à la main droite.

L'adjectif « lyrique » apparaît en premier auxve siècle en relation avec la poésie grecque antique et garde longtemps un lien avec la musique qui existe encore dans l'expression « art lyrique ». Attaché cependant à une forme plus mineure de la poésie dès le xvie, le mot va, en opposition à la poésie épique ou la poésie dramatique qui incluait la tragédiecomme la comédie, définir une expression subjective qui concerne en particulier le domaine des sentiments privés.

Le substantif « lyrisme » n'est attesté qu'en 1829 sous la plume d'Alfred de Vigny et il va s'appliquer à l'un des aspects dominants duromantisme : la place faite au « Moi ». Il se définit dès lors communément comme une « Tendance poétique et plus généralement artistique privilégiant l'expression de la subjectivité »[1].

Le lyrisme vient du grec λυρική de la Poétiqued'Aristote et l'adjectif «lyrique» n'est attesté qu'à la fin du xve siècle avec un sens lié au domaine musical : « Dans l'Antiquité, se dit de poètes qui composaient des poèmes déclamés avec accompagnement de lyre »[2].

Ce sens s'applique techniquement à la poésie gréco-latine de l'Antiquité (Théocrite, Pindare,Anacréon ; Virgile, Horace, Catulle...) avec des genres comme l'élégie. Ce lien avec la musique caractérisera aussi l'expression destrouvères et troubadours du Moyen Âge et de leurs successeurs qui chantent les thèmes de la reverdie et de la fine amor dans leschansons de toile, les aubes, les pastourelles, les lais, les rondeaux ou les ballades (voirPoésie médiévale française.)

Temps modernesModifier

Au xvie siècle, à partir de 1550, les poètes de la Pléiade rejettent les legs du Moyen Âge et prônent un retour aux formes lyriques de l'Antiquité : l'ode et l'élégie. Au milieu duxvie siècle, Pierre de Ronsard parle, en l'opposant au style haut de la tragédie, de sa « petite lyrique muse » qui chante « l'amour qui (le) point »[3]. Le terme a dès lors son sens d'aujourd'hui lié à l'expression des sentiments et des sensations intimes.

C'est la définition qu'en donne en 1755Charles Batteux dans ses Principes de littérature : « Se dit des poésies qui expriment les sentiments intimes du poète », en même temps qu'il discute de la part des sentiments réels et des sentiments « imités », simulés par le poète[4]. Il amorce la perception moderne du lyrisme en dépassant la condamnation desvains auteurs d'églogues ou d'élégies que viseBoileau dans son Art Poétique s'écriant « Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines », même s'il admet que l'ode« entretient dans ses vers commerce avec les dieux »[5]. Le lyrisme sera cependant considéré pendant deux siècles (xviie–xviiie)

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