La politique étrangère

Bilan : La politique étrangère

Peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la France entame une politique étrangère qui petit à petit se détache des États-Unis et de l'URSS. Puisqu’à partir de 1947 jusqu’en 1991 ces deux États bipolarisent le monde lors de la guerre froide, à travers des jeux d’alliance et de relations. Cette politique ambitieuse à pour but de réaffirmer la puissance française qui doit se reconstruire après la guerre. C’est dans ce contexte d'après-guerre que Charles de Gaulle est élu en 1948 et instaure la Ve République, suite à l’échec de la IVe. Son souhait au début de sa présidence est d’élever une France indépendante et détachée des deux blocs.

On se demande alors en quoi consiste la politique étrangère et comment permet-elle de rétablir la place de la France dans le monde ?

Tout d’abord il est important de savoir que la France est un membre fondateur et permanent de l’ONU. Et rappelons que l’ONU est l’organisation des Nations unies, créée en 1945. Elle a pour mission de garantir la paix en empêchant les guerres et de défendre les droits de l’homme. L’ONU se compose de 193 pays dont 25 semi-permanents et 5 permanents (les vainqueurs de la 2nd GM = France, États-Unis, Russie, Royaume-Uni et Chine). Ces membres permanents bénéficient du droit de véto, ce qui signifie que lors d’une prise de décision du conseil de sécurité, l’opposition d’un de ces pays annule complètement la décision.

Tout ça pour en venir au fait que dans le cadre de cette politique étrangère, le gouvernement français décide de s’opposer à l’abandon des règles de l’unanimité.

Il se retire donc en juin 1965 du conseil des ministres européens afin de bloquer les institutions européennes. En effet, la France étant l’un des membres fondateurs de l’ONU et du conseil de sécurité, a le droit de véto et donc son opposition suffit à annuler une décision. C’est ce que l’on appelle la politique de la chaise vide. Ici il s’agit que le représentant de la France ne vienne pas pour signer « non » et bloquer les prises de décision. Autrement dit, son absence signifie d’office un désaccord avec la décision proposée. Aujourd’hui c’est la Russie qui utilise souvent cette technique pour bloquer les prises de décision. Depuis 1946 jusqu’en 2020, sur 208 propositions de résolution bloquées par un veto, 115 ont fait l'objet d'un veto de l'URSS puis de la Russie.

En 1966, les tensions entre les USA et l’URSS se détendent. La France se rapproche de l’URSS. Au même moment, la situation au Vietnam se complique.Car rappelons qu’au même moment l’Indochine (l’actuel Vietnam) demande son indépendance qui provoquera la guerre d'Indochine (1946-1956) puis du Vietnam (1955-1976) . La France faisant partie du commandement intégré de l’OTAN est obligée de participer à toutes les offensives militaires et donc d’être engagée au Vietnam. Le 21 février 1966, Charles de Gaulle déclare donc dans une conférence de presse son retrait du commandement intégré car il estime que les conditions ne sont plus les mêmes, c’est-à-dire que “le monde occidental n’est plus aujourd’hui menacé comme il l’était à l’époque où le

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