La musique avant tout
Résumé : La musique avant tout. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sébastien Ragot • 31 Mars 2021 • Résumé • 1 476 Mots (6 Pages) • 684 Vues
Selon le Dictionnaire des mots de la musique,
« La musique est un art des sons, de leur combinaison et de leur organisation dans le temps. La musique est à la fois universelle, présente dans toutes les cultures, et multiple, traversant d’innombrables formes, styles et traditions. »
Définition abrégée « la musique » :
Art complexe et protéiforme, la musique est en effet considérée comme l’un des grands arts de l’humanité ancré dans la majorité des sociétés humaines.
Néanmoins, n’est-il pas ambitieux de vouloir placer la musique « avant toute chose » ? Faut-il comprendre que la musique serait supérieure aux autres formes d’art, voire qu’elle serait ce que nous avons de plus précieux ? C’est en tout cas ce qu’affirment certains musiciens. Ainsi, dans le film Le Pianiste de Roman Polanski (2002), un musicien polonais s’adresse en ces termes à des soldats nazis : « Vous m’avez tout pris. Moi, un musicien. Vous avez pris mon violon, vous avez pris mon âme. »
REFLEXION N°1 - QU’EST-CE QUE LA MUSIQUE ?
La formulation De la musique avant toute chose doit s’appréhender comme une hyperbole ayant pour fonction de proclamer la valeur de la musique, de souligner qu’elle enchante nos vies. De fait, la musique est universelle : on la retrouve dans toutes les sociétés et à toutes les époques. Elle apporte de la joie, donne envie de bouger et même par définition de danser. Elle est d’ailleurs diffusée lors des fêtes et des événements heureux de toute nature. La musique nous porte, nous enveloppe, crée des univers dans notre imaginaire sans dépendre du langage. En effet, de nombreux morceaux ont été composés sans parole et, même dans une chanson, la musique ne dépend pas de celles-ci pour être belle.
Dès lors :
• Comment poser des mots sur un phénomène qui peut s’en passer ?
• Comment définir la musique ?
La musique est émise par des instruments ou par la voix, elle-même considérée comme le plus ancien des instruments. Au-delà, nous pouvons générer des formes de musique avec des parties de notre corps ou encore toutes sortes d’objets. Néanmoins, si nous décomposons ce que nous allons ainsi émettre, faut-il parler de « bruits » ou de « sons » ? Dans les deux cas, il s’agit d’effets produits par des vibrations qui se propagent dans un fluide, essentiellement l’air, perçus par notre ouïe et traités par le cerveau. Les deux termes ont cependant une signification différente : un son est plus pur et recèle une dimension intelligible ; le mot a une connotation positive. Le bruit apparaît lui plus chaotique et peut s’avérer désagréable à l’oreille. Ainsi, si ce que nous entendons est porteur de sens, nous
parlerons plutôt d’un « son ». En revanche, le vrombissement des moteurs de voitures ou leurs klaxons, les sirènes d’usines, les « bips » d’ordinateurs ou de multiples sonneries se signalant en même temps, relèveront bien plus du bruit et nous nous en plaindrons.
La musique a donc plus à voir avec les sons. Par le biais de sonorités combinées de manière plus ou moins harmonieuse, en jouant notamment sur les fréquences, le timbre, les durées mais aussi les silences, cet « art des sons » nous touche directement : même les bébés réagissent instinctivement à la musique.
Dès lors :
• Quelle est l’essence de la musique ?
REFLEXION N°2 – LA MUSIQUE, MIROIR DE L’AME
Pourrions-nous alors définir la musique comme un jeu sur les sons ayant pour viser un plaisir esthétique ? Pas tout à fait si l’on exploite maintenant la différence entre « euphonie » et « cacophonie ». L’euphonie est un assortiment de sons agréables, par opposition à la cacophonie qui, elle, est un ensemble de bruits chaotiques et désagréables à l’oreille. Or, l’euphonie n’illustre pas uniquement l’art musical : un poème, une phrase de Gustave Flaubert ou encore l’écoulement d’un ruisseau pourront constituer des euphonies. De la même manière, certains morceaux de jazz ou de musique contemporaine paraîtront très désagréables aux non initiés. En effet, beaucoup de compositeurs ont fait reculer les frontières du son, explorant ce qui auparavant aurait été qualifié de bruit, comme les dissonances.
Dès lors :
• La musique doit-elle avoir pour ambition de plaire ?
• Pourquoi une musique parvient-elle à nous séduire ?
Pour les connaisseurs, chaque note communique avec celles qui la précèdent et avec celles qui la suivent. Chaque phrase musicale vaut dans la mémoire des précédentes et dans l’anticipation des suivantes. Chaque morceau est enfin en lien avec ce qui a été joué dans les époques passées. L’apprentissage et la pratique de la musique exigent donc du travail et sont même parfois synonymes de souffrance
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