La Tragédie

La tragédie

Introduction : La tragédie est un genre noble, qui naît au moment où la Grèce connait son âge d’or au 5ème siècle, de Périclès, avec trois grands auteurs : Eschyle, Euripide et Sophocle. Elle a un rapport avec le sacré : l’étymologie de tragédie vient probablement d’un sacrifice d’un bouc que l’on faisait au moment du culte de Dionysos, c’était un concours dramatique, qui apparaissait les trois derniers jours de la grande fête consacrée au Dionysies. À la fois un intérêt politique et religieux, car les héros vont être des rois, des princes ou encore des figures légendaires. Genre qui allie à la fois les dialogues, le chœur et la danse. On va retrouver les origines de la tragédie grec dans l’Opéra à partir de 1650. Cette tragédie va perdurer dans l’antiquité, va se déplacer en Italie, en particulier avec Sénèque, qui écrit des tragédies très sanglantes et violentes. Ses écrits vont être redécouvert en 1514, durant la renaissance. C’est un théâtre qui va beaucoup être utilisé par les Jésuites à des fins morales, surtout au moment où l’on interdit de représenter les mystères. C’est Aristote durant le 4ème siècle qui va être le grand théoricien de la tragédie, il va écrire une poétique qui va influencer la production théâtrale pendant les siècles du 15ème au 17ème.

A. Comment définir une tragédie ?

La diffusion d’Aristote : le texte d’Aristote a été redécouvert au moment de la chute de Byzance en 1453, il a été rapporté de la ville et publié en latin, texte qui va donc d’abord être lu par les auteurs italiens, traduit en italien. Traduit très tardivement en France (liste dans l’anthologie) -> dont les français : Jean Chapelain « Lettres sur les 24 heures » 1630, Sarasin « Discours sur la tragédie » 1639, La Ménardière « Poétique » 1640, Scudéry (1601-1667) préface d’Ibrahim ou l’illustre Bassa 1641, Abbé d’Aubignac Pratique du théâtre 1657, Corneille Examens (1660) Discours sur le poème dramatique, Boileau Art poétique 1674.

Contrairement à ce que l’on a pu reprocher à la tragédie, c’est un genre essentiellement moral. Ouvrage qui vise à ce que les lecteurs/spectateur s’améliore moralement, pourtant difficile car représentation de personnages dans les pièces qui ne sont pas complétement parfaits. Cette amélioration passe par la catharsis, idée de purgation des patients. Ainsi, par exemple dans Phèdre ; si une femme va voir cette pièce et a des tendances à aimer son beau-fils, on peut imaginer qu’en voyant le sort de l’héroïne, elle pourra peut-être se dire de faire attention. Même chose pour la comédie avec l’avarice (Molière), … Pour qu’il y ait une visée morale, il faut s’identifier au personnage. Or pour qu’il y ait identification, il faut qu’il y ait vraisemblance, croire en ce que l’on voit, tout en projetant que l’on est quand même au théâtre. Tout d’abord définition de la tragédie pour Aristote (anthologie).

1. Mimésis pour qu’il y ait….

Idée que la tragédie doit imiter une action élevée. On ne demande pas que ce soit une imitation pure, mais une représentation, transposition. Pas de pure

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