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IDE libéral

Fiche : IDE libéral. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2020  •  Fiche  •  1 927 Mots (8 Pages)  •  586 Vues

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IDE libéral

L'infirmier libéral est un « entrepreneur indépendant » au sein d'une entreprise libérale, ce qui implique d'acquérir des connaissances en matière de gestion et de comptabilité.

  • Histoire :

Fort peu d’études se sont attardées sur le métier d’infirmière libérale. Ce fait est a priori plutôt étonnant, compte tenu de la place particulière qu’occupent, au sein des interventions médicales à domicile, les quelques 55 000 professionnel(le)s en exercice en France aujourd’hui. Bien des explications à une telle carence peuvent être avancées, au-delà du « tropisme médical » qui tend à aboutir à une profusion d’études portant sur les médecins mais à de relatifs silences sur certaines professions sanitaires moins en vue. À l’inverse des infirmières hospitalières, objet de nombreuses recherches, la grande dispersion des lieux d’exercice peut expliquer le constat indéniable que les investigations quantitatives approfondies portant sur ce métier à part entière ont fait jusqu’alors défaut. Il en va également de même pour ce qui concerne les recherches plus qualitatives. Ici, leur accaparement attendu, leurs réticences présumées à exposer par le menu tel ou tel aspect de leur pratique ou à être l’objet d’observations directes au fil de leurs tournées ont pu décourager plus d’un. Le fait enfin que ces infirmières travaillent dans un cadre qui n’a pas vraiment d’équivalent dans les autres pays de la Communauté européenne a pu jouer aussi. Ainsi donc, s’il existe quelques ouvrages donnant la part belle aux témoignages et des livres plus axés sur les problèmes d’installation d’un cabinet, de gestion, etc., le bilan des publications en sciences sociales est, quant à lui, quasi inexistant. Point n’est besoin pourtant de longue réflexion pour relever en quoi cette profession connaît de profondes mutations et se trouve désormais à la croisée des chemins. Les études portant sur les médecins généralistes ont révélé, « en creux » en quelque sorte, combien une part croissante d’entre eux interpellait sinon contestait le rôle des infirmières libérales. Cette remise en cause de leur champ de compétences a pu, ici et là, se traduire par des empiètements dans ce qui faisait leur spécificité mais surtout par des revendications des médecins à être, et eux seuls, les garants de la cohérence des interventions des différents professionnels du soin à domicile. La Démarche de soins infirmiers (DSI), récemment mise en place, a exacerbé assurément les tensions entre les différentes catégories de professionnels, sans compter qu’elle a été au cœur de vives polémiques entre les syndicats du secteur, révélant par la même combien les conceptions du métier peuvent diverger parmi des professionnelles loin d’être soudées. Par ailleurs, plusieurs procédures judiciaires, diligentées par des syndicats d’infirmières libérales, pour exercice illégal de la médecine, ont aussi mis en lumière la question de leurs prérogatives. Elles ont souvent porté sur les pratiques d’aides ménagères et d’aides-soignantes qui, en matière de soins, outrepassaient, selon ces syndicats, leurs compétences. Sur un autre registre, la plupart des institutions accueillant des personnes âgées doivent désormais disposer de leur propre personnel infirmier, là où très souvent auparavant. Les femmes représentent, selon environ 86 % de ces professionnels exerçant en libéral. (Données de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS), Le secteur libéral des professions de santé en 2003, « Carnets statistiques », n° 111, 2005, p. 104.) Le féminin l’emporte donc. Si, entorse assumée à la grammaire, nous opterons ici pour l’utilisation générique du féminin, nous veillerons à effectuer des distinctions entre infirmières et infirmiers quand cela sera nécessaire. Les infirmiers libéraux disposaient là d’une part de leur clientèle. Enfin le développement des Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), qui voient notamment des aides soignantes salariées intervenir pour le compte de services mis en place par des Centres communaux d’action sociale (CCAS), des associations intercommunales, etc. ne va pas non plus sans inquiéter des infirmières libérales qui voient ainsi peu à peu se réduire le domaine de leurs interventions. À l’heure où, nous le verrons, la part des dits AIS (actes de soins infirmiers : soins d’hygiène associés à la toilette, appelés aussi soins de « nursing ») va croissante dans l’activité des infirmiers et infirmières libéraux, au détriment des Actes médico-infirmiers (AMI) réputés plus « techniques », les frontières qui se disputent, les périmètres qui se réaménagent, sont autant d’indices d’une profession qui est sur la sellette, qui peine à définir et à faire reconnaître l’espace de travail qu’elle a en propre. De fait, la définition du soin infirmier n’est pas une donnée intrinsèque ; on le voit bien avec les enjeux de la renégociation régulière de la nomenclature des actes qu’elles sont autorisées à accomplir et qui donnent lieu à remboursement par la Sécurité sociale. On peut comprendre alors en quoi, au fil des dernières années, des revendications portant sur leur perte de statut, sur la diminution de leur revenu (évoquée mais non avérée, de fait) ont été au centre de bien des contestations ; ces professionnelles exprimant finalement leur sentiment d’être flouées et sacrifiées sur l’autel du déficit de la Sécurité sociale.

  • Les missions :

- Analyse de l’état de santé de la personne et de son environnement matériel et familial

- Programmation d’un plan de soins

 - Surveillance du patient et de l’environnement

- Prévention : primaire, secondaire et tertiaire (récidive)

- Education

- Favoriser l’autonomie au maximum

- Coordination

- Formation et information

- Encadrement

- Evaluation

-Lien entre médecin et infirmiére

  • Nomenclature :

La cotation des actes infirmiers se réfère et donc se calcule en fonction de la nomenclature générale. L’infirmier libéral, lorsqu’il est conventionné (c’est-à-dire lorsqu’il a accepté la convention nationale régissant les rapports entre les caisses d’assurance maladie et les infirmiers libéraux) s’engage à respecter les tarifs conventionnels et la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP)pour la facturation des soins qu’il dispensera dans le cadre de cette convention. Mais si cela peut paraître simple de prime abord, dans la pratique, c’est un exercice périlleux (les éventuels contrôles de l’assurance maladie porteront sur ces facturations) et c’est l’une des plus importantes difficultés rencontrées par les infirmiers libéraux débutants et même parfois, chevronnés…

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