Géopolitique : les frontières
Cours : Géopolitique : les frontières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Janelle Legros • 28 Janvier 2019 • Cours • 3 634 Mots (15 Pages) • 986 Vues
Séance 1 : Les frontières.
Peut-on supprimer les frontières ?
I. Pourquoi parler de frontières ?
• Au sein de l’UE : affadissement de la frontière (Crise des réfugiés, attaques terroristes, Brexit, référendum en Catalogne).
o Le flux de migrants ne permet pas de garder la même politique dans tous les pays de l’UE.
o Les attentats remettent en question les frontières, droit à la sureté différent de droit de sécurité (Parce qu’on veut être en sécurité, on se permet de violer des droits d’autres individus et d’être enfermés arbitrairement), le droit à la sécurité est présent depuis peu. Impression qu’il faut des forteresses pour empêcher les crimes.
o Le Brexit : Irlande du sud et du nord ?
o La Catalogne : depuis des dizaines d’années déjà elle jouit d’une certaine indépendance au niveau du gouvernement : « détachée de l’Espagne » donc violation de la constitution espagnole. Ils veulent tout de même se rattacher à l’UE pour garder une certaine assurance dans la politique internationale.
• Distinction entre marchandises et biens.
o + de 30 accords ces dernières années : + d’évolution sur la circulation des biens que des personnes.
• Tentation de rétablir des frontières :
o Si les frontières semblent renaitre au sein même de l'Union, elles se solidifient aussi tout autour du continent, transformant l'Europe en une forteresse de plus en plus inaccessible aux migrants.
o Le péril est si grand que l'Organisation internationale pour les migrations a lancé́ en 2013 le « Missing Migrant Project », qui fournit des statistiques sur les morts aux frontières (plus de 5 000 morts en 2016 en Méditerranée). La précarité́ et le danger de l'expérience migratoire sont les conséquences directes de l'impossibilité́ d'obtenir un accès légal à la migration.
o https://www.youtube.com/watch?v=jiCmEaEb56U
II. Qu’est-ce qu’une frontière ?
• Délimitation physique (Naturelle ou artificielle) ou juste cartographiée des souverainetés des États.
o Elle permet d’avoir une représentation d’un pays, une ville..
• Elle rassemble et exclut à la fois.
o “Une frontière est un espace d'épaisseur variable, de la ligne imaginaire à un espace particulier, séparant ou joignant deux territoires, en particulier deux États souverains. Les fonctions d'une frontière peuvent fortement varier suivant les régions et les périodes. Entre les pays de l'Espace Schengen, elle n'est qu'une limite politique et juridique ne faisant pas obstacle à la circulation des personnes et des biens. “.
• Peu de frontières avant 1800.
o 19ème et 20ème siècles : Grand développement des frontières : 1815 congrès de Vienne.
o Vers 1915 - 1920 : Création des frontières notamment en Afrique.
o Après la Deuxième Guerre mondiale : Indépendances de beaucoup de pays.
o Chute de l’URSS création de nouveaux pays depuis 90.
III. Vers une stabilisation des frontières ?
• Fin de la décolonisation.
• Renforcement des frontières par une « fondamentalisation » de la sécurité.
• Volonté des États de formaliser les frontières.
• Guerre (Péninsule arabique).
• Contrôle des flux (Afrique, 62 000 km non définis).
• Les murs incarnent la frontière.
IV. Débat : Doit-on supprimer les frontières ?
• Oui, car cela :
o Exclut.
o Discrimine.
o Menace le respect des droits de l'Homme.
o Menace la croissance économique.
• Non, car cela :
o Rassemble.
o Est nécessaire.
o Engendrerai la disparition de l'État protecteur.
o Engendrerai la disparition de la gestion des flux.
• Si les frontières peuvent causer des conflits (L'histoire en offre beaucoup d'exemples), il n'est pas du tout sûr qu'un monde sans frontières serait un monde de paix. Les conflits potentiels se déplaceraient plutôt au niveau inférieur, celui des communautés. Quand celles-ci se mêlent tout d'un coup, la possibilité de coexister se fait en fonction de la ressemblance du modèle culturel, des représentations de l'autre et de l'adaptabilité des nouveaux arrivants.
• Le mur contrôle et trie une population mobile perçue comme dangereuse. Cette militarisation des frontières permet d'inscrire dans la géographie le refus des « indésirables » et fait office de symbole de réassurance pour des citoyens angoissés.
• POURTANT : les flux migratoires augmentent le PIB par tête, réduisent le chômage et améliorent le solde des finances publiques grâce à la hausse des recettes fiscales.
• Les inégalités sont essentiellement économiques et raciales : on rejette les pauvres et les individus originaires du Sud. Pour combattre cela, il faut redéfinir les droits, prolonger les clauses de la DéclarationUuniverselle des Droits de l'Homme et - les déplacements de population actuels l'exigent - aller vers la reconnaissance d'un droit fondamental à la mobilité́. Cette liberté de circulation interne (En UE) n'est pas appréciée
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