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Culture de la communication

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Par   •  21 Novembre 2017  •  Fiche  •  2 298 Mots (10 Pages)  •  715 Vues

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LES CULTURES DE LA COMMUNICATION

L’ESSENTIEL SUR LES COULEURS : UTILISATION, SYMBOLIQUE ET PSYCHOLOGIE

Le choix des couleurs d’un visuel relève de la communication par leur aspect à la fois esthétique et symbolique.

A/ Une technique chromatique jamais anodine

  1. La couleur dans l’art : dessins et peintures

Toutes les images ne sont pas en couleurs dans l’histoire de l’humanité. L’utilisation de la couleur dépend des civilisations, des techniques utilisées et de l’effet recherché selon les époques. Au départ, un dessin est monochrome, réalisé dans une seule couleur comme le sont les dessins sur les grottes préhistoriques (avec un bout de bois brûlé, puis frotté sur la paroi), les reproductions à l’encre de Chine ou les fresques aborigènes sur pierres claires en Australie. Le dessin monochrome s’apparente à l’art du croquis, de l’esquisse, parce qu’il semble moins élaboré qu’un dessin en couleurs ou un tableau de maître… mais un dessin monochrome peut être très élaboré comme ceux d’Hokusai au Japon au XIXème.  

Traditionnellement, les couleurs sont obtenues par l’utilisation pure ou en mélange de pigments naturels végétaux (des fleurs écrasées) et minéraux. On pourrait même ajouter les couleurs du monde animal avec la peau de l’hermine, d’une blancheur lumineuse, utilisée dans les manteaux des cours royales au Moyen-Age. A certaines époques, certains de ces pigments étaient rares et n’étaient utilisées que pour des sujets nobles, comme le bleu obtenu à partir du lapis-lazulli pour la représentation de la Sainte Vierge.  

  1. L’utilisation des couleurs dans la photographie

 Procédé récent, la photographie ne permet à ses débuts, avant le XIXème, que d’obtenir des clichés en noir et blanc. En 1869, est inventé la photographie en couleurs même si les couleurs sont peu marquées alors. Aujourd’hui, les appareils photographiques classiques et numériques permettent de représenter des millions de nuances. Certains utilisent encore le noir et blanc pour transformer leurs photographies en classiques de l’art contemporain. A l’instar des classiques d’Hollywood dans les années 40-50, comme Casablanca et l’utilisation des ombres ou pour faire ressortir les visages des acteurs, des réalisateurs d’œuvres cinématographiques utilisent toujours le noir et blanc pour faire transparaitre une noirceur, une tension dramatique (Elephant Man) ou se rapprocher des planches de la bande dessinée (Sin City). D’autres utilisent le sépia, un procédé qui remplace les nuances de gris par du brun, pour donner un parfum d’ancienneté à leurs clichés.

  1. De l’importance de la technique d’impression

Les procédés d’impression, et leur coût (il n’y a qu’à comparer la différence de prix pour une cartouche d’imprimante !) ont un impact sur le choix d’une image, monochrome ou non. Dans un tirage en noir et blanc, une seule couleur est utilisée, le noir ; dans un tirage monochrome, on remplace le noir par une autre couleur. On peut aussi choisir la bichromie pour une impression en deux couleurs (sur une invitation à un événement) ou la quadrichromie qui permet de reproduire un vaste ensemble de couleurs. Il est vrai que l’image en couleurs produit un grand effet de réalisme, de réalité en direct (précieux pour un safari photo !), avec un inconvénient peut-être, celui de saisir le moindre défaut (une fatigue passagère pour un portrait). Le contraste entre le noir et blanc et la couleur peut être un effet visuel car dans un film coloré, le recours au noir et blanc tranche singulièrement et donne un aspect valorisant tantôt le sérieux, le luxe ou l’appréhension.

B/ De la couleur : des couleurs et leur classification

  1. Primaire, secondaire ou intermédiaire ?

Les couleurs primaires sont celles que l’on obtient sans mélange d’autres couleurs : rouge, jaune, bleu. Mélangées celles-ci donnent le noir. Le procédé de la quadrichromie est fondé par le mélange de ces quatre couleurs (d’où son nom, quadri-). Les mélanges peuvent se faire à l’infini selon le dosage de la couleur utilisée et cela permet le magenta (qui utilise surtout du rouge) ou du cyan (qui utilise surtout du bleu). Les couleurs secondaires sont celles obtenues par le mélange classique des couleurs primaires. L’orange ainsi est un mélange de rouge et jaune, le vert un mélange de bleu et jaune, le violet un mélange de rouge et bleu… Les couleurs intermédiaires offrent des possibilités plus larges encore en mélangeant les primaires et les secondaires pour obtenir du pourpre, du kaki, du turquoise (bleu et vert)…

  1. Le cercle chromatique

C’est une représentation conventionnelle de toutes nos les couleurs. On pose d’abord en rayons sur la surface du cercle les couleurs primaires, puis les secondaires, et entre elles les couleurs intermédiaires. Les couleurs qui sont symétriques dans le cercle chromatique sont appelées couleurs « complémentaires » (rouge/vert, jaune/violet, bleu/orangé). Notre œil est capable de réagir différemment et certaines personnes on des difficultés pour saisir des couleurs spécifiques, comme les daltoniens.

« Imaginez un monde sans couleur, ou plutôt avec l'absence de certaines couleurs, ou encore avec des mélanges de différentes couleurs. Et bien ce monde est le quotidien des daltoniens. Les daltoniens représentent 8,5% de la population masculine. Il est habituel de dire que les daltoniens confondent le vert avec le rouge. En réalité, leur perception du monde coloré est très éloignée de celle du trichromate normal en ce sens que leur environnement ne comporte que deux couleurs dominantes, mais avec un grand nombre de nuances ».

  1. Couleurs chaudes versus couleurs froides

Selon l’ordre du cercle chromatique, les couleurs chaudes sont le jaune, jaune-orangé, orangé, rouge-orangé, rouge, rouge-violet. Les couleurs froides sont, dans l’ordre, bleu-violet, bleu, bleu-vert, vert, jaune-vert. Au cinéma, l'utilisation des tons froids apporte de la distance, au contraire des tons chauds, qui donnent une impression de proximité. En peinture, les couleurs chaudes ont tendance à mettre en valeur ou rendre les toiles plus attirantes à l'œil, tandis que les couleurs froides ont tendance à les estomper; utilisées en décoration d'intérieur, on dit que les couleurs chaudes réveillent et stimulent l'observateur (ce qui les rend particulièrement propres à colorer une salle à manger où on dit qu'elles stimulent la digestion), tandis que les couleurs froides le calment et l'apaisent (ce qui les réserve plutôt pour les chambres où on dit qu'elles aident à s'endormir). La plupart de ces effets, pour autant qu'ils agissent réellement, peuvent être attribués à la saturation plus élevée et à la luminosité supérieure des pigments "chauds" par opposition avec les "froids". D’autres qualités peuvent être recherchées et on distingue alors la clarté et le ton : une couleur peut être plus ou moins sombre ou claire, pâle ou foncée, en fonction du niveau de gris qu’elle contient. On parle aussi de saturation en fonction de la luminosité qu’elle semble avoir (couleur saturée ou insaturée).  

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