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Cours d'humanité littérature : la recherche de soir, le romantisme (XXe siècle)

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Par   •  3 Décembre 2020  •  Cours  •  6 744 Mots (27 Pages)  •  384 Vues

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Cours Humanité Littérature

La recherche de soi

La période de référence : Le romantisme, XXe siècle

Recommandation :

 Film : Whiplash, le cercle des poètes disparu, Entre les murs (2006)

 Ouvrage : Proust à la recherche du temps perdu, Simone de Beauvoir

mémoires d’une jeune fille rangée

I- Qu’est-ce que le « moi » ?

« Moi » est un terme en français qui est un pronom. Or ici on parle du « moi » comme

substantif. « Moi » vient de « ego » en latin = moi, je

Comment savoir quel « moi » je suis ? « Moi » en constante évolution ou « moi » en

question ?

 La question du « moi » devient importante à partir du XIXe siècle.

Si Montaigne au XVIe et Rousseau (XVIII) pratiquaient l’égotisme, c’est Stendhal (XIX) qui

l’a désigné : « en tant que l’étude détaillé de soi, de son caractère notamment par le

récit autobiographique »

Egotisme  mouvement  écrit de soi

Ces écrivains utilisent la 1ere personne dans des livres autobiographiques où ils parlent

d’eux-mêmes et essayent de se comprendre soi-même. Le « moi » des égotistes est donc

singulier, il est concret afin de cerner avec plus de précision sa personnalité et son

caractère.

La recherche de soi dans la dimension réflexive qu’elle suppose laisse à entendre que

c’est par le biais de la tradition égotiste qu’on peut s’interroger sur la construction de

soi, de son identité, la quête de sa vocation vers son émancipation.

II- L’écriture de soi : du romantisme au XXe siècle

Si comme le disait Blaise Pascal « le moi est haïssable » au XVIIe siècle. Au XVIIIe où

s’amorce le mouvement romantique, des écrivains comme Jean Jacques Rousseau

investissent l’écriture autobiographique. Puis, la « sensibilité expressiviste » est un

concept du théoricien Charles Taylor et qui désigne le changement à la fin du XVIIIe

siècle en réaction au mouvement des Lumières en opposition au modèle universel.

Trois grandes idées constituent ce mouvement :

- Chaque individu est singulier donc différent des autres

- Cette singularité à une signification morale

- Cette expression doit se faire contre une pression sociale qui me détournerait de

moi-même

La période romantique se caractérise par un idéal d’authenticité qui succède à l’idéal

plus classique de sincérité (l’idéal de sincérité reposait sur une identification à un rôle

social) L’idéal d’authenticité signifie au contraire que les individus prennent de la

distance vis-à-vis de leurs rôles sociaux et vise à définir en propre (= se situe plus par

rapport à la société et plus s’interroger sur son intérieur).

L’apogée du romantisme met donc au centre de la littérature, les émotions, les

sentiments, la vie intérieur. Les écrivains romantiques confrontent donc la liberté

individuelle, la force des sentiments en réaction au rationalisme et à l’universalisme des

Lumières. Ils affirment donc un « moi » singulier qui investit la poésie lyrique.

Le lyrisme en tant que registre propre à l’expression des émotions et des sentiments est

caractéristique à certaines œuvres.

La solitude du héros romantique face à l’histoire, la douleur existentielle de la solitude

en tant qu’impossibilité à être compris pousse à l’expression de ce mal être, mal à être.

Puis, la révolution industrielle change le rapport au monde. Le réalisme qui s’impose

davantage dans la seconde moitié du XIXe siècle vient modifier la démarche de la

recherche de soi avec des nouveaux éléments.

Balzac de son prénom Honoré et d’autres voit dans l’apparence extérieur des individus

dans leur physionomie, un miroir de la psyché  vient du grec  ensemble des

processus de l’esprit conscient et inconscient chez l’individu.

Les différents points de vue narratif permettent de mesurer l’écart entre la vision

personnelle et une appréhension plus objective du réel. Stendhal et Flaubert sont des

maîtres dans l’usage de la focalisation (omniscient, interne, externe) et révolutionne la

psychologie romanesque. Chez Zola, c’est le discours indirect libre ( façon de se parler

à lui-même) qui restitue le débat intérieur.

A la recherche du temps perdu de Marcel Proust montre la narration de l’identité

mouvante et permanente. Puis fin XIXe siècle, le réalisme et le naturalisme sont critiqués

par les symbolistes (Rimbaud, Verlaine, Mallarmé), les décadentistes ( décadence), les

parnassiens (« l’art pour l’art » Théophile Gauthier) dans une volonté d’émanciper

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