Cours contrôle de gestion

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Détail d’un stand de kit de broderie, salon créations et savoirs faire

Thème 1 :

 Fonction et formes de la distribution

20 Septembre 2017

1. Une progressive transformation des métiers

On retrouve des traces du commerce depuis les temps préhistoriques. Les recherches archéologiques récentes montrent qu’il y a des échanges de matières premières ou de produits «  finis » mais qui sont concentrés sur la production de produits ayant une vocation symbolique ou de reconnaissance sociale. Les premiers produits échangés ont donc été des produits de luxe.

L’’échange s’est généralisé à des produits de consommation courante avec le néolithique (l’installation des premiers hommes dans des zones fixes) puisque cette nouvelle organisation sociale s’est accompagné d’une forme de spécialisation des activités humaines.

Jusqu’à la renaissance, les principales formes de commerce sont :

• La vente directe (à l’avant de l’atelier de fabrication)
• Le marché ou la foire (l’offre est alors proposé par des commerçants dont c’est l’unique métier, on parle aussi de négociants)
• La tournée de chine qui est l’activité des colporteurs.

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Image issue du site

http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/metiers/colporteur.htm

La distribution moderne rend compte d’une dissociation ente la fabrication et la commercialisation des produits. La figure de l’artisan-commerçant, qui transforme des matières premières en un bien qu’il commercialise directement  a progressivement disparue au profit d’un producteur (de pâtes préparées pour le boulanger, de prêt à porter pour le tailleur) qui vend ses produits au commerçant.

On peut définir la distribution comme « l’ensemble des activités réalisées par le fabricant, avec ou sans le concours d’autres institutions, à partir du moment om les produits sont finis jusqu’à ce qu’ils soient en possession du consommateur final et prêt à être consommés au lieu, au moment, sous les formes et les quantités correspondant aux besoins des utilisateurs. »

Le canal de distribution est un sous-ensemble de circuit constitué par des magasins de même type ou caractérisé par l’utilisation d’une méthode particulière (vente à domicile, vent par correspondance…).

Une étape importante de la structuration du  négoce est lié à l’invention du grand magasin qui émerge et se diffuse dans les grandes villes au début du XIX ème siècle mais dont le précurseur est le « Tapis rouge », ouvert en 1784, à Paris au 67 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. « Ce premier grand magasin de France comprend plusieurs immeubles de la rue et trois étages, bien éclairés par dix immenses verrières. « Il offre sur des milliers de mètres carrés et dans des galeries spacieuses et éclairées les nouveautés de la Maison Fleck. (...) Après avoir franchi les marches d'un escalier qu'on croirait suspendu dans les airs , tant sa structure est légère et sa pente facile, nous arrivons à l'entresol. » Comme le rapporte un journal de l'époque 10, « Quand on entre, on ne sait trop si l'on est dans un magasin ou dans l'un de ces vastes marchés de l'Orient qui offrent aux yeux des amateurs les produits de toutes les nations du globe. » Il est à l'origine du roman Au Bonheur des Dames de Émile Zola. » (source Wikipedia)

Accompagnant l'émergence des classes bourgeoises et de leur pouvoir d'achat, les grands magasins pratiquent l'entrée libre, des prix fixes (alors que les échoppes avaient tendance à vendre au plus cher, selon des prix « à la tête du client »6) et affichés qui mettent fin au marchandage. Une marge plus faible compensée par un volume d'affaires plus important, rend les prix attractifs. Une partie de ces grands magasins diffusent leurs productions via des catalogues, contribuant ainsi également à l’émergence de la vente à distance.

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