Commentaire La Sorcière Michelet
Commentaire de texte : Commentaire La Sorcière Michelet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hayyah • 22 Juin 2016 • Commentaire de texte • 823 Mots (4 Pages) • 4 684 Vues
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La Sorcière de Jules MICHELET ( 1862 )
Problématique : Comment la vision de l'historien permet -elle de dénoncer la torture dans cet extrait ?
I – Un récit terrifiant
A) Un récit qui souligne les souffrances de Grandier
- Tortures physiques ( souffrance du corps ) avec le bûcher '' la fournaise de douleur'' , l'étouffement '' murer les fenêtres pour qu'il étouffe '' et les piqûres par une aiguillent qui cherchent la ''marque du diable'', la seule parcelle de peau qui serai insensible à la douleur
- Tortures morales ( souffrance intérieure ) avec l'isolement, la honte ( femme dénudées qui se jettent sur lui ), vengeance de ses ennemis, on lui laisse le choix de sa mort ( bûcher ou pendaison ), il est lui même exorcisé alors qu'il est prêtre ( = inversion des rôles ), son sort est déjà scellé avant même son procès donc il est innocent mais condamné à mort et enfin il y a l'attente de la condamnation ( 6 mois )
- Champs lexicaux de la peur de la torture et de la douleur
B) Un récit qui met en place un aspect terrifiant de ces faits
- On a tout d'abord un récit de la condamnation à mort d'un homme. Avec une présentation proche de la nouvelle ( début et fin avec des péripéties qui seraient le jugement et les tortures infligées à Grandier )
- Au début, phrases courtes averbales avec un rythme sec , rapide et haché qui renforce la terreur et cherche à provoquer la peur du lecteur ( antithèse '' la massue '' face à '''une mouche'' qui montre une justice implacable ''toute la force du royaume''
- Ambiance inquiétante et oppressante avec les allusions au diable, les cris et l'omniprésence de la mort : il s'agit de la description d'une scène de torture.
- Nombreux adjectifs qui renforce l'aspect inquiètent du texte : ''effrayante'' , ''terrible'' …
II – Un récit engagé
A) Un jugement orienté
- Le lecteur est guidé dans son jugement avec le narrateur qui utilise le p. p. ''on'' impliquant directement le lecteur avec le locuteur
- Intervention du lecteur avec la question '' jeté où ? ''
- A travers ce qu'il dit le narrateur ne cherche par à faire réfléchir le lecteur mais lui impose son jugement
B) Un critique du clergé
- Les hommes d'églises sont montrés comme indignes de confiance avec la trahison à la fin du texte : Grandier est trahi par son propre confesseur qui le brûle vivant alors même qu'il avait promis de la pendre pour éviter la souffrance
- Ils ont montrés aussi des gens sans pitié utilisant des méthodes de tortures horribles et qui approuvent le procès en pressant même la commission de l’accélérer
- Absence de réaction du père Joseph et des moines qui peuvent pourtant faire changer les choses
III – Un texte qui définit le rôle de l'historien
A) La position de narrateur par rapport à son récit
- Il s'agit de faits réels et donc historique puisqu'il font référence à la chasse au sorcière mais ces faits sont romancés : on a donc une ambiguïté du rôle de l'historien qui ici donne son point de vue à travers son récit et devient un narrateur subjectif
- Un historien se contente de raconter les faits mais Michelet prends clairement parti de Grandier dans ce texte
B) Un récit objectif ?
- Ici on peut clairement voir un point de vue subjectif pour défendre Grandier avec le langage hyperbolique dans les premières phrases du texte et après pour dénoncer l'inutilité de la torture
- L'expression ''Spectacle hideux'' avec le point d’exclamation et l'adjectif fait référence à la subjectivité de l'auteur qui dénonce ici un procès caractérisé par une absence de sens, de raison : il s'agit d'une face ignoble qui s’appuie sur la comédie grotesque et la torture.
- Le procès se pressente comme un spectacle avec un public où Grandier serait un phénomène de foire ( paradoxe avec les bacchanales, fêtes en l'honneur du dieu des fêtes et de la vigne Bacchus, célébrant la vie et le procès de G. qui va entraîner la mort de ce dernier à cause des femmes montrées comme les ''filles du diable'' )
- Il dénonce une mascarade complète, un faux procès pour l’exemple : ''farce ignoble'' avec l’utilisation de caricatures : femmes bacchantes qui font semblant d'être possédée
- Ironie qui renforce l'injustice et provoque donc la révolte : conseil que l'on donnerai à un enfant ''si il était sage'' pour qu'il arrête de faire des bêtises
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